1RE SORTIE REGIONALE DU PREMIER MINISTRE : La région du Nord procède au lancement officiel du PRAPS-BF
Dans la matinée du vendredi 25 mars 2016, SEM le Premier ministre (PM) chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a procédé au lancement du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF). Une occasion pour le PM d’interpeler les éleveurs du pays à saisir cette opportunité d’affaire qui vient d’être lancée au profit de six pays de l’Afrique à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. C’est le chef-lieu de la région du Nord, Ouahigouya, qui a abrité donc la cérémonie de lancement du PRAPS au Burkina et cela sous le haut parrainage de sa majesté Naaba Kiiba, roi du Yatenga.
La règle fut dérogée! La première sortie officielle du chef de gouvernement a été à Ouahigouya. En effet, c’est la place de la Révolution de la ville de Ouahigouya qui a eu le privilège d’accueillir dans la matinée du vendredi 25 mars 2016, une délégation du Gouvernement burkinabè avec à sa tête SEM le 1er ministre. C’était à l’occasion du lancement officiel du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF). La cérémonie de lancement fut présidée par le chef du gouvernement et placée sous le haut parrainage de sa Majesté le roi du Yatenga, Naaba Kiiba. SEM le PM, Paul Kaba Thiéba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était accompagné du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sammanogo Koutou. Le représentant résident de la Banque mondiale Cheick F. Kanté et le secrétaire exécutif du comité permanent inter Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), Djimé Adoum, étaient également présents pour la circonstance. Il faut noter que le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) découle du forum de haut niveau tenu à Nouakchott en Mauritanie, le 29 octobre 2013 sous l’égide du gouverneur de la Mauritanie, de la Banque mondiale et des organisations d’intégration régionale telles que le CILSS, la CEDEAO et de l’UEMOA. Ce projet prend en compte six pays sahéliens à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad qui ont décidé de construire ensemble pour un objectif commun, “améliorer l’accès des moyens et services de production essentiels et l’accès aux marchés pour les éleveurs transhumants et les agro-pasteurs le long des axes de transhumance et les zones transfrontalières des six pays du Sahel et répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales ou d’urgences “.
Au Burkina Faso, le budget du PRAPS s’élèverait à plus de 15 milliards 900 millions de francs CFA
Au Burkina Faso le PRAPS envisage toucher plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires directs pour sécuriser leurs moyens de production et accroître leurs activités d’élevage au cours des six prochaines années et ce sont les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, de l’Est, des Haut-Bassins, du Nord et du Sahel qui en sont les bénéficiaires. D’un coût total de 15 milliards de F CFA et approuvé par la Banque mondiale en mai 2015, le PRAPS est mis en œuvre par les coordinations nationales des pays bénéficiaires avec l’appui technique du CILSS, sous le leadership politique de la CEDEAO et de l’UEMOA. Selon le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, c’est un budget de 15 milliards de francs CFA qui a été mobilisé au profit du projet au niveau national. La contribution de la nation burkinabé quant à elle s’élèverait à 891 millions de francs CFA et celle des bénéficiaires à 9 millions et démi, a précisé le PM. Au cours de la cérémonie du jour, les producteurs de la région du Nord ont profité étaler les difficultés qui minent le secteur agro-pastoral et par la suite de saluer l’avènement dudit projet. Au terme du projet, au moins deux millions de personnes devront bénéficier de ces retombées. C’est après le discours d’ouverture prononcé par Hassane Sawadogo le gouverneur de la région du Nord que le secrétaire exécutif du CILSS a pris la parole pour situer le contexte de sa présence dans cette belle cité de Naaba Kango. En rappel c’est le CILSS qui, par le biais du PRAPS, s’occupera de la formation des pasteurs et agro-pasteurs. Djimé Adoum de signifier dans son allocution que « cet événement est l’aboutissement d’un long processus engagé par les Etats membres et le CILSS depuis octobre 2013. Ce lancement marque le début du projet. Comme un enfant, le projet a besoin de soutien, d’appui pour avancer avant de s’affirmer. Je voudrais compter sur votre soutien permanent, chères autorités, pour accompagner la mise en œuvre du projet avec l’objectif de changer les conditions de vie de 200000 ménages bénéficiaires directs dont 30% de femmes au cours des six années du projet. » Quant aux bénéficiaires directs et indirects des six régions citées plus haut, l’objectif du développement du PRAPS-BF ne saurait être atteint sans leur réelle implication. Invite a donc été faite à ces derniers à s’approprier de ce projet afin qu’il en soit un référentiel en matière de Pastoralisme. Sur ce, la coordonnatrice nationale du PRAPS au Burkina Faso, madame Edith Marie Yvette Vokouma née Tapsoba, s’est engagée à mener comme il se doit le présent projet sur les six ans.
L’élevage, 3e pourvoyeur de devise de notre pays
En sa qualité de chef de gouvernement, le PM a exprimé la volonté de son gouvernement à accompagner les partenaires techniques et financiers pour la réussite de ce projet. Il a en outre rendu hommage de passage au chef du Yatenga pendant son intervention avant de manifester son entière satisfaction à l’égard des éleveurs de la région du nord, cette région aride du pays.« Je suis d’autant plus fier que la cérémonie qui nous réunit ce matin est dédiée au secteur agro-pastoral qui est une priorité dans le programme du président du Faso. Je saisie cette occasion également pour adresser mes félicitations et mes encouragements à tous les paysans et nos valeureux éleveurs et à l’ensemble des acteurs de ce secteur clé qui permet de nourrir la population de notre pays. L’agriculture et l’élevage occupent à peu près 30% du PIB du Burkina Faso et l’élevage seul contribue pour 18% au PIB de notre pays. C’est donc un secteur stratégique. C’est le 3ème pourvoyeur de devise de notre pays ; il se situe derrière l’or et le coton » a laissé entendre le locateur de la primature, Paul Kaba Thiéba.
Le PRAPS est basé sur 5 principales composantes. Le premier axe du projet est l’amélioration de la santé animale, le second l’amélioration de la gestion de ressources naturelles, la 3e composante du projet c’est la facilitation de l’accès au marché, la quatrième qui est l’amélioration de la gestion des crises pastorales et le dernier axe du PRAPS qui s’articule sur la gestion du projet et l’appui institutionnel. Selon le PM, le PRAPS-BF vient à point nommé pour booster l’élevage pastoral et agro-pastoral qui connaissent de nombreuses contraintes et difficultés. C’est par une visite de stands, exposant les produits pastoraux et agro-pastoraux, que le PM a pris congé de la population yadega tout en souhaitant, sur des mots d’espoir et de fortes attentes, bon vent aux activités du PRAPS-BF.
RIMEDO Séverin
A savoir
PRAPS-BF : projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Burkina Faso
BENEFICIAIRES : plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs dans le Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger Sénégal et Tchad MONTANT TOTAL : 248 milliards de dollars des EU, soit environ 150 milliards de francs CFA. DUREE DU PROJET : 6 ans (2015-2021) FINANCEMENT : Banque Mondiale COORDINATION AU NIVEAU REGIONAL : comité permanent inter Etats de lutte contre la sècheresse dans le sahel (CILSS) EXECUTION AU NIVEAU NATIONAL : ministère en charge de l’élevage dans chacun des pays bénéficiaires. |