HomeActualité brûlanteCOMMEMORATION DE L’AN III DE L’INSURRECTION POPULAIRE AU YATENGA : Des OSC dénoncent la gestion du pouvoir du Président Kaboré

COMMEMORATION DE L’AN III DE L’INSURRECTION POPULAIRE AU YATENGA : Des OSC dénoncent la gestion du pouvoir du Président Kaboré


 

 

Sous l’égide du Comité de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) du Yatenga et des organisations membres de la Coalition contre la vie chère (CCVC) du Yatenga, une marche suivie d’un meeting à la Place de la Révolution de Ouahigouya a été organisée le 10 novembre dernier, pour commémorer en différé, l’an III de  l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A l’occasion, l’on a réclamé justice pour les martyrs et de meilleures conditions de vie pour les populations.

 

Refus de rendre justice, clientélisme politique, banalisation du système éducatif et de santé, corruption, tels sont, entre autres, les  griefs imputés aux gouvernants actuels de notre pays par les Organisations de la société civile (OSC) de la province du Yatenga. C’était au cours d’une marche-meeting organisée dans la matinée du 10 novembre dernier,  à Ouahigouya.

Partie de la Place de la Révolution où les organisateurs avaient donné rendez-vous à leurs militants et sympathisants, le cortège des marcheurs a parcouru, pendant près de 2 heures d’horloge,  quelques artères de la ville, tout en scandant des slogans du genre : « La libération de prisonniers sans jugement, on n’est pas d’accord » ; « La lenteur dans le traitement des dossiers de crime de sang et de crime économique, on n’est pas d’accord ». De même, sur des banderoles et autres pancartes que certains tenaient, on pouvait visiblement lire des messages tels : « En avant pour l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance » ; « Non à la rupture des réactifs dans nos hôpitaux »;  Des soins de qualité au profit des blessés de l’insurrection populaire et de la résistance ».

De retour à leur point de départ, les organisateurs ont tenu un meeting au cours duquel ils ont dénoncé, à travers un message livré par Boureima Savadogo, leur porte-parole, la gestion calamiteuse du pouvoir d’Etat dans notre pays. Une gestion caractérisée par un tâtonnement dans la prise de décisions, un amateurisme politique flagrant. Et Boureima Sawadogo de dire que tout est réuni pour traduire l’incapacité du gouvernement actuel à apporter des solutions adéquates et durables aux difficultés que vivent les  concitoyens burkinabè. « Comment comprendre que pendant que le peuple souffre quotidiennement de coupures d’eau et d’électricité, de la cherté des produits de consommation de base, ce soient des fora que l’on organise à coût de millions ? Comment admettre que trois ans après les événements des 30 et 31 octobre 2014, il n’y ait toujours pas de vérité et de justice pour nos martyrs ? », a-t-il martelé. Embouchant la même trompette, Moumouni Ouédraogo, représentant les parents des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015, ajoute ceci : «  Nous n’arrêterons jamais de nous faire entendre tant qu’il n’y aura  pas de justice pour nos parents assassinés pendant les évènements de 2014 et de 2015 ». Même son de cloche pour Check Abdoul Dramane Ouédraogo, président de la CCVC-Yatenga, qui relève que l’inaction des gouvernants actuels face aux attentes du peuple n’a autre interprétation que de la mauvaise foi. Le pouvoir actuel doit revoir sa copie, ont- ils tous relevé.

Notons qu’en plus de la marche-meeting, d’autres activités telles une conférence publique sur la Dengue, initiée par la corporation ANEB de l’école de médecine de Ouahigouya, et une séance de ciné-débat sur la série télévisée « Stop corruption », placée sous l’égide du REN-LAC, ont également été tenues et ont connu une grande mobilisation du public.

Mathias MILLOGO (Correspondant)

 

 


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