HomeA la une33e ANNIVERSAIRE DE L’AVENEMENT DE LA RDP : Redonner à la date du 4-Août toute sa place

33e ANNIVERSAIRE DE L’AVENEMENT DE LA RDP : Redonner à la date du 4-Août toute sa place


Ceci est une Déclaration de l’Union de la Gauche Extra Parlementaire (UGEP) à l’occasion du 56e anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance et du 33e anniversaire de l’avènement de la Révolution démocratique et populaire. L’UGEP veut redonner à la date du 4-Août toute sa place dans les acquis héroïques et patriotiques de notre peuple. Lisez plutôt !

 

Peuple du Burkina Faso, ouvriers, paysans, travailleurs démocrates et patriotes  progressistes ;

5 août 2016 : c’est le 56e  anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance ;

4 août 2016 : c’est le 33e anniversaire de l’avènement de la Révolution dite Révolution démocratique et populaire (RDP).

A l’occasion de ces deux dates anniversaires aussi historiques l’une que l’autre, l’UGEP voudrait avant tout propos, souhaiter un heureux anniversaire à chaque citoyen et au peuple burkinabè tout entier. A cette occasion, elle voudrait aussi interpeller chaque citoyen ou le peuple progressiste en lutte, à pénétrer dans la mémoire de notre pays pour s’interroger sur la signification, le sens profond et les enseignements de ces deux dates que sont le 5 août 1960 et le 4 août 1983.

Le 5 août 1960 marque le couronnement de la lutte de notre peuple paysan, ouvrier et travailleur contre la domination et l’exploitation coloniales occidentales de notre territoire national, «  la Haute-Volta », et continental, « l’Afrique ».

Souvenons-nous en ce jour 5 août 2016, des travaux forcés, du pillage de nos ressources naturelles, des déportations, des répressions et des humiliations de toutes sortes subis par les populations de la Haute-Volta et de l’Afrique, et la résistance permanente de ces populations contre la domination coloniale et nous saisirons le sens et la portée de cette indépendance nationale, en dépit de la fuite en avant du colonisateur pour l’accorder, afin de mettre à la tête de notre pays indépendant les serviteurs qui assureront la poursuite de sa domination et de son exploitation : le néocolonialisme.

L’indépendance conquise en 1960 est donc un acquis important de notre peuple que les générations actuelles et futures doivent saluer ; un acquis dont elles doivent se souvenir et se ressourcer pour continuer la lutte de libération et d’émancipation politique, économique, culturelle et sociale de notre pays.

Le 4 août 1983 marque le couronnement de la lutte patriotique et révolutionnaire des ouvriers, paysans et travailleurs opprimés et exploités sous le joug du néocolonialisme ; cette forme de domination et d’exploitation plus futées des peuples africains qui ont accédé à l’indépendance politique. Souvenons-nous des pillages, de la gabegie, de l’approfondissement de la pauvreté, de la misère sous les 3 premières Républiques post-coloniales et la soumission servile des dirigeants ; leur totale aliénation à l’Occident exploiteur et de la lutte de résistance héroïque opposée par notre peuple sous l’influence et la direction des forces patriotiques et progressistes de note pays.

Le 4 août 1983 marque la volonté de rupture d’avec l’ordre néocolonial instauré par les régimes post-coloniaux. Souvenons-nous des nombreux acquis engrangés par les quatre années d’expérience révolutionnaire : le patriotisme, l’intégrité, la bonne gouvernance, le respect de la chose publique, le refus de l’aide empoisonnée, l’accès au logement à chaque citoyen des villes, l’accès à la santé et à l’éducation, la restauration de la dignité du Burkinabè et de notre pays sur la scène internationale, jadis occupée par les « amis serviles de l’Occident » que sont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon et le Zaïre  de l’époque, etc.

Cette expérience révolutionnaire reste jusqu’aujourd’hui dans la conscience de la jeunesse et des peuples africains en lutte pour se libérer du néo-colonialisme exploiteur. En dépit de l’arrêt brutal de cette expérience révolutionnaire et inédite en Afrique, le 15 octobre 1987, par Blaise Compaoré et ses alliés africains et occidentaux, qui voyaient en cela un « top départ » de la Révolution anti néocoloniale africaine (RANA) et malgré le processus de liquidation des acquis de cette période, le peuple, particulièrement la jeunesse, qui n’a même pas vécu ladite période, s’en est ressourcé pour l’organisation et la victoire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. C’est sous les mots d’ordre de cette période, sous le chant de l’hymne révolutionnaire qui a survécu à la destruction et à la restauration de l’ordre ancien, que le peuple insurgé des 30 et 31 octobre est allé, poitrine nue, contre les chars, les lances-roquettes et les citadelles imprenables de Blaise Compaoré, le contraignant, lui et sa famille, à la fuite comme des lapins pour se réfugier en Côte d’Ivoire et à prendre, toute honte bue, la nationalité de ce pays.

L’insurrection populaire, nul ne peut le nier, s’est inspirée des idéaux du président Thomas Sankara et de la Révolution d’août 1983.  Aussi l’UGEP invite-t-elle le peuple et la jeunesse de notre pays à célébrer dans la joie le 33e   anniversaire de la Révolution d’Août.

La jeunesse insurgée des 30 et 31 octobre 2014 a tranché le débat rétrograde et subjectif sur la valeur, l’importance et la place de cette expérience révolutionnaire dans la vie de notre peuple et de notre pays. Jusqu’aujourd’hui, nous héritons de cette Révolution : le nom Burkina Faso de notre pays, le Ditanyè, l’hymne de la victoire, le drapeau rouge, vert avec l’étoile dorée, le baptême par le peuple insurgé, de la Place de la Nation en Place de la Révolution, la revalorisation du Faso danfani depuis l’insurrection populaire et consolidé par les autorités actuelles, l’intégrité et le patriotisme burkinabè et l’élection de son père fondateur en héros par le régime de celui-là même qui l’a assassiné.

L’UGEP, à l’occasion de cet anniversaire qui intervient sept mois (environ une ½ année) après la reprise démocratique du pouvoir par la gauche burkinabè, demande avec insistance au président Roch Marc Christian Kaboré :

1-de redonner à la date du 4-Août sa place dans les acquis héroïques et patriotiques de notre peuple et de notre pays (jour chômé et célébré) ;

2-d’imprimer clairement une orientation de gauche à la gouvernance surtout au plan social, judiciaire et en matière de politique extérieure.

Notre inquiétude est grande quant à l’immobilisme qui guide les réformes et les changements au niveau de l’administration civile et militaire (maintien des hommes du régime Blaise Compaoré) ;

Notre inquiétude est aussi grande quant à l’orientation prise par notre politique extérieure toujours marquée par le maintien, voire le renforcement de nos relations avec la Chine Taïwan, le maintien et la poursuite de la politique « d’applaventrisme » dans nos rapports avec le voisin ivoirien et l’absence de vision claire dans nos relations internationales (Ambassadeurs de Blaise Compaoré toujours en place).

De même, nous ne comprenons pas les inégalités dans le traitement salarial des travailleurs (alors que la société sociale-démocrate, par définition, vise à éliminer les inégalités sociales, notamment salariales).

Et enfin, notre inquiétude est aussi grande quant à la résolution des grandes questions sociales et judiciaires : la gratuité effective de l’école de 3 à 16 ans, la baisse drastique du prix du loyer et le règlement des dossiers pendants (Thomas Sankara, Norbert Zongo, le juge Salifou Nébié, etc.). Toute chose qui aurait permis la réconciliation nationale sans passer par des foras.

Peuple du Burkina Faso ;

Jeunesse de notre pays ;

Patriotes et Progressistes ;

C’est sur cette note que l’UGEP vous souhaite une fois de plus heureux anniversaires des 4 et 5 Août 2016.

 

Pour la Coordination

YOGO Evariste Magloire (CPR/MP) 

Ouagadougou, le 3 août 2016


Comments
  • Et si l’on foutait la Paix à TomSank pour qu’il puisse enfin dormir en paix? Vous, nous et bien sûr lombo. Y en a assez. Certains, pour incapacité de sa faire valoir par leurs compétences et leurs savoir-faire se sont mis derrière son nom pour être aujourd’hui “ce qu’ils ne pouvaient être” Ministres, Présidents d’Institution etc. D’autres par copismes, s’évertuent aujourd’hui à “être de lui” pour des besoins inavoués. C’en est trop. Laissons-le tranquille. L’Histoire, s’il le mérite vraiment, l’inscrira dans lignes pour notre pays. La Révolution, considérée comme “une période d’exception” aux yeux de nos faux intellectuels doit être oubliée car les vrais Révolutionnaires sont ceux qui ont eu le courage d’en donner leurs Vies. Une seule personne aujourd’hui est à même de témoigner de la méchanceté des personnes qui ont vraiment combattu la Révolution. Donc comme les évènements de 1932 et 1947 étant aujourd’hui passés sous silence (beaucoup d’entre nous, les plus jeunes notamment n’en savent rien de cette période), laissons la Révolution burkinabé et son créateur en paix et ce pour toujours. Dieu et l’avenir nous dira s’ils ont eu on pas raison. Pourquoi une journée chômée en plus? Déjà que nous ne travaillons pas assez, il est temps qu’on s’y mette sérieusement si l’on veut laisser à notre progéniture, un Avenir rassurant. Mes excuses aux dits Sankaristes “vrais” pour cette vérité. Ce n’est qu’un coup de gueule.

    7 août 2016

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