HomeA la une6E SEMAINE ANNUELLE D’INDUSTRIALISATION DE LA SADC  : Si les autres instances sous- régionales s’en inspiraient

6E SEMAINE ANNUELLE D’INDUSTRIALISATION DE LA SADC  : Si les autres instances sous- régionales s’en inspiraient


La 6e semaine annuelle d’industrialisation de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) s’est ouverte le 2 août dernier et s’achèvera  le 6 du même mois  à Kinshasa, la capitale de la RDC. Elle a pour thème :  « Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, la valorisation des minerais et du développement des chaînes des valeurs régionales en vue de réaliser une croissance économique inclusive et durable ». Une  belle initiative à saluer et à encourager quand on sait qu’en  plus de soixante ans d’indépendance, l’Afrique gorgée d’immenses richesses, a toujours adopté  une politique d’éternelle assistée, attendant toujours  l’aide de l’Occident  pour la transformation de ses matières premières. La SADC, en tout cas, semble l’avoir compris et ses membres, en se retrouvant   pour la 6e fois d’affilée, ont réalisé que le développement  de chacun de leurs Etats, passe nécessairement par l’industrialisation. Un exemple dont d’autres instances sous-régionales devraient s’inspirer.  Il est certes  vrai que certains pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud et l’Egypte ont  depuis longtemps, inscrit,  dans leur politique de développement, l’industrialisation. Le  constat sur le terrain en matière d’industrialisation dans ces pays, est assez remarquable et encourageant. En  tout cas,  les dirigeants de  la SADC qui  l’ont  compris,  ont décidé de  tracer leur  propre chemin comme pour dire :   «  Comme les uns (Amérique, Asie, Europe…) ont créé leurs industries sur les besoins des autres, nous aussi, nous devons créer notre propre industrie en fonction des  besoins des autres ». Une invite à  inverser les tendances, à compter sur soi- même  et sur ses  propres ressources, en se  donnant  les moyens de  les transformer. Cela devait interpeller les autres dirigeants des autres instances sous-regionales à se réveiller, à se donner la main, à  travailler à combler  le retard accusé en termes d’industrialisation.

 

A cœur vaillant  rien d’impossible

 

 

 Il est  certes  vrai que relever ce défi ne sera pas une mince affaire. Cependant, à cœur vaillant  rien d’impossible. Une autre étape, en lieu et place de la privatisation des industries existantes, devrait être de mettre en place une politique consistant  à relever et soutenir les industries en difficulté. Beaucoup parmi celles-ci finissent en effet par mettre la clé sous la porte, faute d’un accompagnement conséquent de l’Etat. En tout état de cause,   le but des Occidentaux en investissant en Afrique,  est de préserver   leurs intérêts puisqu’ils tirent les plus gros dividendes  de leurs investissements.  Pour cette raison, les dirigeants africains  doivent comprendre qu’il y a lieu de préserver et surtout de sauvegarder les  intérêts  de leurs populations, pour ne serait-ce qu’offrir de belles perspectives à  leur jeunesse en quête d’emplois. Si  ces dirigeants sont  soucieux de l’avenir de leur jeunesse,  ils doivent  contribuer à faire  redémarrer ces industries. Une action   qui pourrait  participer à réduire  considérablement le taux élevé de chômage de la jeunesse africaine.

 

Ben Issa TRAORE      

 


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