SITUATION NATIONALE:Le pasteur Samuel Yaméogo appelle les acteurs politiques au dialogue

La direction de l’Opposition politique du Burkina a rendu une visite à la Fédération des églises et missions évangéliques, le 22 août 2014 à son siège. L’objectif de cette visite a été, pour le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, de demander aux hommes d’Eglise des conseils et des prières afin de leur permettre, d’une part, de mener à bien leurs actions et, d’autre part, de consolider la cohésion et la paix au Burkina.

 

Face aux positions figées de la majorité et de l’opposition politique burkinabè, le pasteur Samuel Yaméogo, président de la Fédération des églises et missions évangéliques, a invité les partis au dialogue, afin de préserver la paix au Burkina Faso. L’homme de Dieu a fait cette recommandation, après la visite du Chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP), Zéphirin Diabré, accompagné des membres de l’Opposition dont Me Bénéwendé Sankara et Roch Marc Christian Kaboré, le 22 août dernier. Pour le pasteur, seules les montagnes ne se croisent pas, et les partis politiques ne sont pas des montagnes mais des mouvements. « En tant que tels, s’il y a un problème, ils peuvent quand même se mouvoir, se rencontrer et dialoguer », a-t-il dit. En effet, pour Samuel Yaméogo, seul le dialogue peut amener les différentes parties à s’entendre pour que la paix soit préservée et consolidée. « Nous souhaitons qu’il y ait le dialogue et que les parties s’accordent, pour que la paix continue de régner dans notre pays. Le Burkina Faso est une nation-famille et nous voulons garder cette unité dans notre pays ; nous allons prier pour cela, mais aussi pour la paix et le développement de notre pays », a-t-il souhaité. Quant à Zéphirin Diabré, Chef de file de l’Opposition politique burkinabè, il a affirmé que cette visite s’inscrit dans une démarche habituelle qui est la leur, et qui consiste à s’entretenir avec tous les acteurs pour présenter leur respect et recueillir auprès d’eux des conseils et des prières. « Dès lors que la possibilité nous est donnée, nous venons nous entretenir avec les responsables de la FEME et recueillir auprès d’eux des conseils très avisés dont nous avons besoin, pour conduire notre action et leur demander de prier pour le succès, non seulement de nos actions mais aussi pour l’avenir de notre pays », a-t-il indiqué. Pour le Chef de file de l’Opposition politique, cette rencontre a aussi été l’occasion de faire l’état des convictions et des engagements politiques de l’Opposition qui s’inscrivent dans un esprit pacifique. Et de poursuivre que leurs actions, loin d’être belliqueuses, s’inscrivent dans une démarche de paix sociale. « En démocratie, il y a des choses auxquelles l’on croit ; et nous, nous croyons à un certain nombre de choses que nous voyons malmenées par ceux de la majorité qui gouvernent le pays actuellement. Parmi ces questions, il y a la problématique de l’article 37 de la Constitution qui, de notre point de vue, gagnerait à être respecté tel quel, pour assurer une transition pacifique qui, du reste, serait la première dans l’histoire de notre pays », a-t-il ajouté. Et de poursuivre que ceux d’en face, à savoir la majorité, ont une autre opinion et il pense qu’ils sont libres de l’avoir. Seulement, leur manière de voir les choses n’est pas bonne pour le pays. Il est donc important pour l’Opposition de réaffirmer sa position. « Mais nous restons ouverts au dialogue et si demain, ceux qui sont en face souhaitent rencontrer l’Opposition pour dialoguer, soyez sûrs que notre porte ne sera jamais fermée », a-t-il conclu.

Adama SIGUE