HomeOmbre et lumièreCOLLABORATION PRESSE PRIVEE ET INSTITUTIONS PUBLIQUES : Une nette régression !

COLLABORATION PRESSE PRIVEE ET INSTITUTIONS PUBLIQUES : Une nette régression !


 

J’ai fais un constat des plus ahurissants, et je tenais à le partager avec l’opinion nationale. En effet, depuis un certain moment,  pour ne pas dire depuis l’avènement du régime de Roch Marc Christian Kaboré, la plupart des institutions de la République ne voyagent pas avec la presse. A commencer par la Présidence du Faso qui semble avoir rompu avec cette ancienne habitude qui consistait à voyager, à tour de rôle, avec les organes de presse privée. Quant aux médias d’Etat, chaque organe était représenté dès lors que le président partait en mission. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Pour quelle raison, je ne saurais le dire. Il en est de même pour la plupart des autres institutions comme l’Assemblée nationale et certains ministères. Que l’on se comprenne bien !  Je sais qu’aucune institution publique n’est obligée de voyager avec la presse. C’est un choix que certaines d’entre elles font aux fins d’avoir de la visibilité. Et cela permet à nos amis journalistes non seulement de découvrir d’autres horizons mais aussi d’avoir des perdiems, étant entendu que la plupart des papiers qu’ils produisent à l’occasion de leurs missions, ne sont pas facturés. Ce n’est donc pas une œuvre de charité. Il s’agit, si vous voulez bien, de donnant  donnant. Mais je fais le constat que le régime de Roch est venu avec une pratique pour le moins fâcheuse à mon avis. En quoi consiste-t-t-elle ? Quand une institution publique a une mission, elle s’en va avec ses propres communicants qui, en retour, produisent des articles. Si fait que finalement, les journaux, eux, ne gagnent rien en contrepartie. Mes amis, disons-nous la vérité. Si vous voulez de la visibilité, il y a un prix à payer. Ce n’est pas normal qu’un chargé de communication empoche  ses frais de mission et demande aux différentes rédactions de faire l’effort de publier pour lui les articles qu’il a lui-même produits.

 

Il y a des pratiques malsaines qui ont pignon sur rue

 

Que des institutions publiques décident de ne pas voyager avec des journalistes du privé, je veux bien comprendre. Mais pourquoi les emmerder quand vient l’heure de les solliciter pour les couvertures médiatiques des audiences ? Les mêmes communicants qui aiment voyager, peuvent produire des articles. Mais là, ils ne le font pas parce que certainement, il n’y a pas de gombos. Soyons sérieux, bonnes gens. On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Si j’avais un conseil à donner à nos amis journalistes, ce serait de boycotter les activités des institutions publiques qui ont décidé de ne plus voyager avec la presse privée, à moins que ce ne soient des événements pour lesquels elles s’engagent à payer. Je souhaite même que la Société des éditeurs de la presse (SEP) se saisisse du problème et qu’elle en discute avec qui de droit. Les journalistes ne peuvent et ne doivent pas être les dindons de la farce. Je le dis parce que je sais que bien des communicants se sucrent sur leur dos. Et sans doute se reconnaîtront-ils à travers mon écrit. Pour le moment, je leur fais grâce, en n’avançant aucun nom, mais le moment viendra où j’étalerai tout au grand jour. Et advienne que pourra. Car, il y a des pratiques malsaines que l’on a jamais vues sous Blaise Compaoré et qui, aujourd’hui, ont pignon sur rue. La collaboration entre presse et institutions publiques a regressé. Pourquoi ? Est-ce Roch qui l’a voulu ainsi ? La question reste posée. J’attends sa réaction pour savoir désormais sur quel pied danser.

« Le Fou »

 

 


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