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CONDAMNATION DE L’EX-PRESIDENT FRANÇAIS


 La nouvelle est tombée comme un couperet dans la matinée du 30 septembre dernier. L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne électorale de 2012. C’est dire si la descente aux enfers ne fait que se poursuivre pour le successeur de Jacques Chirac. Car, peu avant, soit le 1er mars dernier, Nicolas Sarkozy avait déjà été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour corruption et trafic d’influence. Les faits remontent à 2014. Là, il ressort que l’ex-président avait tenté d’obtenir, dit-on, des informations confidentielles dans le cadre d’une procédure judiciaire le concernant. Il souhaitait ainsi obtenir l’annulation de la saisie de ses agendas présidentiels et ce, après avoir bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. Quant à son avocat qui avait écopé de la même peine, il n’intervenait pas directement dans le dossier mais il a fait valoir ses relations. En tout cas, pour un coup dur, c’en est  un pour Nicolas Sarkozy qui, on le sait, affûtait déjà ses armes dans la perspective de la campagne présidentielle. D’aucuns le présentaient d’ailleurs comme un challenger de taille du président Emmanuel Macron qui ne fait pas non plus mystère de sa volonté de rebeloter en 2022. Mais avec ces condamnations qui pèsent désormais sur ses épaules, celui-là que l’on appelait l’hyper-président, risque de faire le deuil de ses ambitions au grand bonheur de ses adversaires, à moins qu’en appel, « Paul Bismuth », ainsi qu’il se surnommait lors des écoutes téléphoniques, ne bénéficie d’un non-lieu ou d’un acquittement. Ce qui n’est pas gagné d’avance, tant les faits semblent accablants.

 

 

Bon ou mauvais, le passé de chacun, ici bas, le rattrapera

 

 

Cela dit, ce qui arrive aujourd’hui à l’ex-président  français doit servir de leçon à bien des dirigeants africains qui, au faîte de leur gloire, se croient tout permis. Se refusant à s’imaginer une autre vie en dehors du pouvoir, ils font la pluie et le beau temps. Tant et si bien que certains n’hésitent pas à emprisonner ou massacrer à tour de bras, pendant que d’autres procèdent à un pillage en règle des ressources de leurs pays respectifs. En le faisant, pensent-ils qu’ils pourront un jour être rattrapés par leur passé comme c’est le cas de Nicolas Sarkozy ? Assurément non, puisque conscients qu’ils traînent des casseroles et que leurs placards sont remplis… de cadavres, ils usent de stratagèmes pour s’accrocher au pouvoir à coups de tripatouillages de la loi fondamentale de leurs pays respectifs. C’est le cas, pour ne pas les nommer, de Paul Kagamé du Rwanda, Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N’guesso du Congo Brazzaville, Théodoro Obieng N’Guema de la Guinée équatoriale et Idriss Deby du Tchad. Le dernier cité s’était, de son vivant,  illustré de la pire des manières à travers l’attaque dirigée contre le domicile d’un de ses opposants, Yaya Dillo, qui avait coûté la vie, on s’en souvient, à la mère et  au fils de ce dernier. En tout cas, une chose est certaine. Tous ceux des dirigeants qui, pour une raison ou pour une autre, arrivent à échapper à la Justice des Hommes, doivent savoir qu’ils n’échapperont pas  à la Justice immanente. Donc, bon ou mauvais, le passé de chacun, ici bas, le rattrapera.

 

B.O

 


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