SUSPENSION DES ACTIVITES JURIDICTIONNELLES :Le mot d’ordre respecté à Ouaga
Suite à l’incident intervenu le 27 janvier 2015, devant le palais de justice de Ouagadougou où un magistrat a été pris à partie par des démarcheurs en colère contre la détention de leur camarade, les organisations syndicales du secteur de la justice ont suspendu leurs activités sur toute l’étendue du territoire national. Au Tribunal de grande instance de Ouagadougou où nous nous sommes rendu le 29 janvier dernier, nous avons pu faire le constat de la fermeture des bureaux des magistrats, et rencontrer les démarcheurs qui demandent toujours la libération de leur camarade incarcéré.
Le lendemain de la suspension des activités juridictionnelles, sur toute l’étendue du territoire par les organisations syndicales du secteur de la justice, les bureaux du Tribunal de grande instance de Ouagadougou sont effectivement restés clos. Devant le portail Est, l’ambiance était différente de celle des autres jours ouvrables. Pas de vendeurs de timbres, encore moins de démarcheurs. Quelques policiers avaient été déployés aux abords de l’avenue Kwamé Nkrumah, tout le long du mur du palais de justice. De l’autre côté de l’avenue Kwamé N’krumah, toujours face au portail Est, deux pick up des forces de l’ordre et de sécurité étaient stationnés. Mais, à quelques mètres des deux pick up, le parking des motocyclettes fonctionnait comme à son habitude. C’est dans ce parking que nous avons rencontré les démarcheurs qui sont mis en cause par les magistrats. Pour eux, la décision de suspension par les magistrats est trop poussée, eu égard à ce qui s’est passé. « Nous avons entendu dans la presse que le magistrat a été frappé. Ce qui n’a pas été le cas et nous déplorons ces déclarations. Lorsque nous avons interpellé le magistrat, nous lui avons demandé simplement de libérer notre camarade », a indiqué Moussa Compaoré, un démarcheur. Pour lui, lors de leur rencontre le 27 janvier avec les magistrats, ces derniers les ont rassurés qu’ils allaient transmettre leurs doléances à la hiérarchie pour examen. « Ils ont pris nos contacts mais jusqu’à présent ils ne sont pas entrés en contact avec nous », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’à leur niveau, ils continuent de s’organiser afin de voir la conduite à tenir. Moumouni Kaboré, démarcheur, a aussi abordé la question dans la même lancée que son camarade. En effet, pour ce dernier également, les faits tels que racontés dans les médias sont faux, car ils n’ont pas agressé le magistrat en question. « Ce que nous voulons maintenant, c’est que les magistrats viennent ouvrir les bureaux pour travailler. Le juge Salifou Nébié est mort mais ils n’ont pas fermé les bureaux et ils ont continué à travailler », a-t-il martelé. Et d’ajouter, par ailleurs, que leur travail devant le palais de justice consiste seulement à écrire des demandes pour aider les personnes qui ne savent pas lire et à vendre des timbres. « Nous sommes près de 600 jeunes à venir ici pour chercher de quoi vivre. Il y a des personnes qui ont des actes ici et attendent de les récupérer pour établir d’autres pièces. Donc, il serait de bon ton que les magistrats viennent travailler », a-t-il souhaité.
Adama SIGUE
tentemba
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AFFIRMATIF ! LE JUGE NEBIE A ETE TUE MAIS AUCUNE MANIF N’A EU LIEU. LES JUGES VACAIENT SIMPLEMENT A LEURS OCCUPATIONS.
31 janvier 2015tentemba
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AFFIRMATIF ! LE JUGE CONSTITUTIONNEL A ETE TUE MAIS IL N’YA AUCUNE MANIF DE SES CONFRERES QUI PAR CONTRE VACAIENT SIMPLEMENT A LEURS OCCUPATIONS ET PRENAIENT LEUR BIERE DANS LES MAQUIS.
31 janvier 2015