AFFRONTEMENT A BOUNA EN COTE D’IVOIRE : Plus de 1 500 déplacés enregistrés dans le Noumbiel

Les affrontements intercommunautaires à Bouna en territoire ivoirien les 24, 25, et 26 mars 2016, ont fait plusieurs morts, des blessés et de nombreux déplacés en majorité des éleveurs.

Le Noumbiel, province frontalière de la Côte d’Ivoire, a accueilli  plus de 1 500 déplacés depuis le début de la crise.

 

Le conflit inter communautaire à Bouna en république de Côte d’Ivoire a fait une vingtaine de morts, des blessés et de nombreux déplacés. Beaucoup de déplacés sont arrivés dans les villages frontaliers du Burkina, notamment Boussoukoula, Fadjo, Kosso, Kpueré et Batié, le chef lieu de la province du Noumbiel . Les premiers déplacés, principalement des éleveurs, ont été accueillis à la police frontalière de Kosso depuis le 24 mars aux environs de 22 heures. Parmi ces déplacés, figure une famille ivoirienne de 10 personnes. Le 25, le haut-commissaire de la province du Noumbiel, Yaya Sanou, et sa délégation sont allés porter un message de soutien aux déplacés. Le même  soir, un véhicule a été mis à la disposition des déplacés, en majorité des femmes et des enfants,  pour les transporter sur un site d’accueil à Batié.  Ils ont été pris en charge par les services de l’Action sociale, les agents de santé du CMA de Batié et les volontaires de la Croix-Rouge. Ces derniers seront vite débordés. La maison des jeunes de Batié a accueilli  582 personnes dont 12 élèves du primaire et du

secondaire. A Kpuéré, ils sont 588. A Fadjo, 200 personnes sont recensées tandis qu’à Boussoukoula, 61 déplacés ont été enregistrés. Ils sont donc en tout 1 531 déplacés dans la province du Noumbiel ce mardi 29 mars 2016. Ces derniers temps, les services de l’Action sociale enregistrent de moins en moins de déplacés. Cela pourrait être lié à l’accalmie qui est revenue à Bouna. Une réunion a lieu avec les membres du comité provincial de secours d’urgence et de réhabilitation pour faire le bilan de la gestion de la crise d’une part et d’autre part pour décider de l’utilisation de l’aide reçue. Une aide  en vivres composée de 30 sacs de mil, 10 sacs de maïs, 99 sacs de riz, 60 sacs de semoule, 8 cartons de sardine 10 bidons d’huile, entre autres. On note aussi 20 tentes de 12 places, 161 couvertures et 161 moustiquaires. Pour une gestion optimale de la crise, les déplacés de Boussoukoula et de Fadjo seront ramenés à Batié  pour ne laisser que deux sites : celui de Batié et celui de Kpueré.

A Bouna en Côte d’Ivoire, les forces républicaines et l’ONUCI contrôleraient la situation. Selon certaines sources, la journée du dimanche 27 a été consacrée à l’inhumation des victimes.

 

Karim KOALA (Correspondant)