HomeA la uneAGRESSEE ET HUMILIEE POUR VOL D’ENFANT : Adja Divine accuse la Police nationale

AGRESSEE ET HUMILIEE POUR VOL D’ENFANT : Adja Divine accuse la Police nationale


Adjaratou Diessongo, artiste- musicienne connue sous le pseudonyme de Adja Divine, accusée d’avoir volé un enfant dans un quartier périphérique de Ouagadougou, a été battue et déshabillée par une foule en furie, avant d’être sauvée par la police et les sapeurs-pompiers. C’était le 23 mai 2017.  Au lendemain de cette agression, le 24 mai, l’artiste a déposé une plainte contre la police routière et contre X. Le texte que vous lirez est sa version des faits.

 

« Je suis A.D, c’est moi qui ai été accusée ce mardi matin d’être auteur de vol d’enfant. Je suis venue pour parler et livrer ma version des faits. Je suis venue pour démentir ce que les gens ont dit sur moi. Moi, je n’accuse pas la population, j’accuse la Police nationale. »

 

« Je n’accuse pas la population. J’accuse la Police nationale »

 

Ce matin, je partais acheter du lait “cérélac” pour mon enfant de six mois. J’ai un enfant de six mois. Depuis que j’ai accouché, je n’ai pas mis les pieds dehors puisque j’ai dû subir une césarienne. L’assurance de ma voiture est périmée depuis le 5 et je n’ai pas pu en prendre une nouvelle. Ce mardi matin, quand la bouillie de mon enfant est finie, il n’y avait pas quelqu’un que je pouvais envoyer pour acheter du lait pour mon enfant.

C’est ainsi que j’ai démarré ma voiture pour aller en acheter. Je loge au quartier « Nagrin ». En cours de route, j’ai vu la police sur la route. Les agents étaient arrêtés au bord de la voie et arrêtaient des véhicules pour des contrôles. Quand je les ai vus, je les ai contournés et j’ai emprunté une autre voie, une voie rouge, pour aller acheter le lait de mon enfant.

Arrivée devant la boutique de vente de lait, j’ai garé et je suis sortie de ma voiture pour entrer dans la boutique. En me dirigeant vers l’entrée de la boutique, ma servante m’a appelé et m’a dit que mon enfant est en train de pleurer. Quand j’ai fini de faire mes achats, je suis ressortie de la boutique et j’ai emprunté une seconde fois la voie que j’avais prise pour aller acheter le lait de mon enfant. Sur la route de retour, j’ai de nouveau contourné la police ; c’est à ce moment que les deux policiers m’ont captée ; ils ont pris leur moto et se sont dirigés vers moi. Quand ils sont arrivés à côté de moi, ils m’ont dit de m’arrêter, mais je n’ai pas accepté puisque mon enfant pleurait. Lorsque j’ai refusé de m’arrêter, la police m’a poursuivie et moi aussi je fuyais. Ils m’ont poursuivie jusque dans des six-mètres. Ils m’ont pourchassée jusqu’au niveau de la zone non lotie.

Après cette course poursuite, j’ai vu deux jeunes qui étaient derrière la police lorsqu’elle me pourchassait.  Quand j’ai vu ces deux jeunes derrière moi, ça m’a tiquée et je me suis arrêtée. Quand je me suis arrêtée, les policiers sont venus avec leur Kalach et m’ont tenue en joue. Il y a un d’entre eux qui m’a dit de me mettre à genoux. Il m’a dit de mettre les mains sur la tête ; j’ai obéi. Mais son collègue qui était avec lui a dit «non». Il m’a dit de me lever, de rentrer dans le véhicule et de leur donner les papiers du véhicule.

Je leur ai remis les papiers du véhicule. Lorsque son collègue a pris les papiers, il lui a dit que c’est bon et qu’ils n’ont qu’à partir. Ce dernier à rétorqué : « Non, ce n’est pas bon ». Il a dit à son collègue qu’il faut qu’il entre dans le véhicule avec moi.

Lorsqu’il est entré dans le véhicule avec moi, il m’a dit de prendre la route. Je signale qu’au niveau de la banquette arrière de ma voiture, se trouvait le siège pour enfant dans lequel je mets mon bébé. Quand des gens ont vu que le policier est entré avec moi dans le véhicule, certains ont ramassé de gros cailloux, d’autres ont pris des machettes, des gourdins pour m’agresser. Ils ont commencé à dire que je suis une voleuse d’enfant. J’ai entendu dire que j’ai volé cinq enfants. Ils demandaient à la police de me faire sortir de la voiture pour qu’ils me tuent.

 

« Les gens allaient me tuer et mon enfant de six mois allait être sans maman »

 

Les policiers mêmes étaient traumatisés. Ils ont dit aux gens de se calmer. La foule qui m’en voulait était constituée de jeunes. Je ne sais vraiment pas ce qu’ils ont pris. On dirait de jeunes drogués. Ils ont enlevé leurs habits et ont commencé à nous suivre avec leurs motos. Ils sont allés barrer la route avec de gros cailloux pour qu’on ne puisse pas passer. Ils disaient aux policiers de me faire sortir de la voiture pour qu’ils me tuent, prétextant que je suis une criminelle et voleuse d’enfant. Quand j’ai vu qu’ils ont barré la route, il n’y avait personne pour me défendre. Il ne restait qu’un policier avec moi dans la voiture. Son collègue qui était sur une moto avait disparu.

Lorsque j’ai vu qu’ils ont barré la voie, j’ai contourné pour prendre les six-mètres. Ils nous pourchassaient en criant que je suis une voleuse. C’est là que le policier qui était resté avec moi dans la voiture m’a dit de foncer à leur siège à Bogodogo. Nous avons alors pris la voie en toute vitesse, avec les risques d’accident. La foule était toujours derrière moi. Le policier qui était dans ma voiture m’a dit de ne pas m’arrêter.

J’ai accéléré. Ceux qui me poursuivaient étaient toujours derrière nous. Ils ont lapidé ma voiture avec de gros cailloux et ont cassé la vitre. Ils m’ont également lapidée sur le front et m’ont blessée. J’ai commencé à saigner. Ils m’ont aussi blessée à la main.

J’ai continué à accélérer mais arrivés au feu tricolore sis niveau de la «station Petrofa» Ouaga 2000, il n’y avait plus d’issue, la route était bloquée. Il y avait même un embouteillage à ce niveau. On ne pouvait plus continuer à rouler. C’est alors que ceux qui me poursuivaient sont venus me faire sortir de force de la voiture et ont commencé à me frapper.

Ils m’ont déshabillée et j’étais toute nue. Ils m’ont frappée et m’ont demandé où se trouvent les enfants. Je leur ai dit que je n’ai pas volé d’enfant. Je leur ai dit que c’est la police qui me pourchassait parce que mon assurance est périmée.

Ils ne m’ont pas écoutée. Pendant ce temps, le policier qui était avec moi dans la voiture a fui également. Je suis restée seule avec cette foule.

D’autres me frappaient, certains tiraient mes cheveux. Ils ont arraché tous mes cheveux. Ils m’ont blessé au visage et au dos. J’ai des blessures à ces endroits-là.

Comme ils m’ont blessée, il y a quelqu’un qui a appelé les pompiers. Lorsque ces derniers sont venus, ils ont eu du mal à m’extirper de la foule pour me soigner.

Ils ont dû lutter avec la foule. Il y a un d’entre eux qui a réussi à me soulever pour aller me mettre dans leur véhicule de secours. La foule a commencé à taper le véhicule des pompiers et les gens criaient aux pompiers de me faire sortir pour qu’ils en finissent avec moi, sous prétexte que je suis une criminelle. Dans tout ce qui est arrivé, c’est la police que j’accuse parce que si les agents avaient dit aux gens de les laisser faire leur travail, tout ceci ne serait pas arrivé. Je ne sais pas qui a fait passer l’information disant que je suis une criminelle. Je suis venue pour rétablir les faits, pour dire ce qui s’est réellement passé. Je suis sortie acheter du lait pour mon bébé et on a failli me tuer cadeau. Désormais, s’il y a quelque chose de ce genre, la population n’a qu’à faire très attention. Elle n’a qu’à chercher à comprendre les faits. Les gens allaient me tuer et mon enfant de six mois allait être sans maman».

 

La version de la Police nationale

 

Le mardi 23 mai 2017 aux environs de 11h 45mn, des éléments de la Police Nationale en mission de contrôle et de fouille au carrefour Terrain BCEAO non loin de l’Hôtel PALACE ont interpellé une dame qui a refusé d’obtempérer. A sa suite, deux (2) individus à motos, la poursuivant, ont intimé à l’équipe de policiers, en mission, de l’arrêter. Voulant comprendre ce qui se passait, deux (2) éléments dont un (1) en arme ont suivi le véhicule de ladite dame qui a été rattrapée dans le quartier de Nagrin où elle a été immobilisée par une foule en colère qui accusait la dame d’avoir volé un bébé. Après avoir réussi à calmer la foule, les policiers ont décidé de conduire la dame dans le Commissariat de Police le plus proche. C’est en cours de route qu’ils seront rattrapés par les poursuivants de la dame aux abords du feu PETROFA Ouaga 2000, à cause de l’embouteillage qui y régnait. Malgré leur volonté de sécuriser l’infortunée, les policiers seront débordés. Ils ont fait alors appel à du renfort qui a réussi à sauver la dame des mains de ses agresseurs. Elle sera par la suite conduite avec l’aide des sapeurs-pompiers au CMA du secteur 30 pour des soins et son véhicule enlevé et déposé à la Brigade de Gendarmerie de Kossyam. La Police Nationale déplore fortement cet incident et invite les populations au calme et à la collaboration.

La Police Nationale, une force publique au service des citoyens.

 

Division de la Communication et des Relations Publiques

 

 


Comments
  • Bonjour Adja Divine! je voudrais te dire que il n’y a personne dans ce monde qui peut dire qu’il n’a pas d’ennemie puisque si tu vas bien visionner et allez en profondeur tu comprendra! clairement je peut vous dire que se sont les prières de tes parents qui t’a sauvé et non les policiers. selon moi tes ennemie n’arrive pas à te tuer et voila pourquoi ils ont mis la honte en public pour te dévaloriser, te rabaisser., seul les prières sauvent!!!!!!!!!! bonne chance!

    26 mai 2017
  • Commentaire…voici des brave policier qui font bien leur travail mai accusé detre la cause dun incident

    27 mai 2017
  • Dieu Seul Es Le Sauveur

    28 mai 2017
  • والله Dieu ta sauvé sinon ceux là son vraiment tes ennemis mais Dieu est grand tu ne mourra pas sans la promesse de Dieu.إن ساءالله

    29 mai 2017
  • Commentaire…Du Courage Tu Sai La Police Na Pa Fai Son Travail Des Policier Ki On Arrett Un Citoyen Donne Pour Kon Tue Si Cetai Les Kolgweogo Il N alla Pa Accepte

    31 mai 2017
  • ce qui me decourage, c’est que la police se porte ce chapeau de sauveur qui contrarie les dits de la victime. puisqu’elle estime qu’elle a poursuivi la bonne dame car elle avait à sa suite deux hommes. alors or que selon la bonne dame, c’est le fait qu’elle était poursuivie que par la police que deux hommes puis la population s’est mobilisée contre elle. Que le seigneur aide le juste.

    2 juin 2017
  • Commentaire…l erreur est humaine ,on a qu’ à se pardon car la vengeance nous lasse que la ruine. seul le pardon et la tolérance qui nous conduisent à la réconciliation.

    6 juin 2017
  • Commentaire…U sai la vengence es un plat ki s mange en froide par la grace d dieu u ls saura tous setai une piege mai sa s realise jamais k dieu t garde ainsi k tn fils

    19 juin 2017
  • Commentaire…U sai la vengence es un plat ki s mange en froide par la grace d dieu u ls saura tous setai une piege mai sa s realise jamais k dieu t garde ainsi k tn fils

    19 juin 2017
  • Commentaire…adja donc il fo savoir k se la vie la decision des homme ne pas decid de Dieu. rien ne peut contre la volonté de DIEU

    16 juillet 2017
  • Ma chère ami il faut prier Dieu car il ta sauver la vie. Personne ne peut vivre sans ennemis. Tes ennemis auront toujours la chance d’essouer. Bonne chance. Chanel Bamogo. 62942570

    27 juillet 2017
  • M chère sw courageux les faits de dieu sont toujours abordables alors courage ma sœur puisque dieu t sové oubli ces malheurs t n’as ka patienter tes ennemis viendront t demande 100f pour manger bne chance Xlu ke dieu nous protègent

    2 octobre 2017
  • Commentaire..

    23 octobre 2017
  • CAVA ALER

    2 janvier 2018
  • CES OUAGA QUI ES COMXA

    30 janvier 2018

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