HomeA la uneAN II DE L’INSURRECTION POPULAIRE: 69 blessés attendent toujours des soins appropriés  

AN II DE L’INSURRECTION POPULAIRE: 69 blessés attendent toujours des soins appropriés  


 

Dans le cadre de la commémoration de l’an II  de l’insurrection populaire d’octobre 2014, l’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP-BF) et des parents de victimes ont été reçus en audience, le 29 octobre 2016, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale par le président de cette institution, Salifou  Diallo, et les représentants des groupes parlementaires de la représentation nationale.

Deux ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, des victimes souffrent  toujours  et attendent des soins appropriés. A en croire  le responsable de  l’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP-BF) et des parents de victimes, Frank Sia, 69 blessés souffrent encore, entre autres, de problèmes de nerfs et de fractures mal traitées dont une dizaine  portant toujours des balles. Le 30 octobre dernier, en compagnie de parents de victimes, ils sont allés à l’Assemblée nationale (AN) pour dire merci à  Salifou Diallo, président de l’AN pour son implication ayant permis l’évacuation sanitaire de certains blessés à l’extérieur.  « Entre-temps, au niveau de nos centres hospitaliers, il n’y avait plus de répondant. On s’est retourné vers le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, pour lui demander du soutien. Lui également a rendu compte au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a pris l’engagement de soigner tous les blessés de l’insurrection populaire. C’est dans ce sens que nous sommes revenus vers lui, puisque tout a commencé par là, pour lui dire merci et à travers lui, dire merci au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour avoir  assuré les frais médicaux des blessés », a confié le responsable de  l’ABIP-BF et des parents de victimes, Frank Sia.

Justice sera rendue, selon Salifou Diallo

Le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, a réitéré aussi bien aux parents des disparus qu’aux blessés, l’accompagnement de la représentation nationale et du peuple. « Notre peuple ne vous oubliera jamais parce que vous avez donné votre vie, vous avez donné vos corps pour défendre ce pays, pour défendre la vérité et la justice sociale. Aujourd’hui, c’est le devoir de tout patriote burkinabè de vous soutenir, de vous épauler. L’Assemblée nationale, ne pourra jamais oublier que ce sont des frères et sœurs qui ont donné de leur vie pour que ce pays vive libre et démocratique. C’est pourquoi nous voudrons une fois de plus vous témoigner la gratitude de l’Assemblée nationale. Nous resterons toujours attachés aux familles de ceux qui se sont sacrifiés et aux blessés pour qu’ils recouvrent une santé parfaite et par-là, montrer un exemple de solidarité aux jeunes », a-t-il soutenu. Pour lui, il n’est plus question seulement de soigner convenablement les blessés, mais de leur rendre justice  pour que cela puisse servir de leçon aux générations à venir. « Justice sera rendue (…). Il faut que justice se fasse pour que demain, il n’y ait pas des gens qui se lèvent pour tirer sur les enfants du peuple. La question de la Justice est un dossier qu’il faut vite faire aboutir, pour que Justice soit rendue aux familles et à notre peuple. Donc, l’Assemblée nationale  va veiller à cette question», a-t-il assuré aux blessés et aux parents des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Ce message, les  blessés et les parents des victimes l’ont pris avec des pincettes. « Il ne suffit pas de faire des déclarations, mais il faut que des actes soient posés dans ce sens. Sinon, on se pose des questions de savoir si ce ne sont pas des déclarations purement politiques. Mais nous souhaitons que justice soit faite. Il faut qu’on sache qui a tiré et qui a ordonné de tirer sur le peuple.  Nous attendons une justice pour les martyrs et les blessés», foi du responsable de l’ABIP-BF, Frank Sia. Il faut noter que dans le cadre de l’organisation des activités commémoratives de l’an II  de l’insurrection populaire d’octobre 2014, l’Assemblée nationale a fait un don de 3 millions de F CFA  à l’ABIP-BF.

Mamouda TANKOANO


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