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ANNULATION DE LA LIBERATION CONDITIONNELLE DE L’EX-PRESIDENT SUD AFRICAIN


Il n’est pas encore au bout de ses peines. Loin s’en faut ! Car, tout porte à croire qu’il risque de passer les fêtes de fin d’année en prison. L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, puisque c’est de lui qu’il s’agit, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la Justice, est sommé de retourner en prison et ce, alors qu’il bénéficie depuis septembre dernier, d’une remise en liberté sous condition pour raisons médicales. Selon la Haute cour de la province du Gauteng, l’argument invoqué par l’ex-président ne tient pas la route d’autant plus que son départ de la prison de Escourt où il était incarcéré, était entouré d’un flou artistique. Non seulement la Commission nationale des services pénitenciers n’avait pas démontré la nécessité de libérer sous condition Jacob Zuma, mais aussi l’opération chirurgicale qui avait été annoncée n’a jamais eu lieu. N’eût été donc l’appel interjeté par ses avocats, Jacob Zuma aurait regagné dare dare sa cellule à Escourt sous peine de se faire alpaguer tel un galapiat par la police sud-africaine. En tout cas, très remontée, la Haute cour a même décidé de ne pas comptabiliser le temps que le prédécesseur de Cyril Ramaphosa a passé durant sa libération conditionnelle pour raisons médicales dans les 15 mois de prison dont il a écopé. Et ce n’est pas tout.

 

Tôt ou tard, le passé de chacun finit par le rattraper

 

 

Zuma et l’ex-patron de la Commission nationale des services pénitenciers que l’on soupçonne de vouloir le tirer d’affaire, risquent une condamnation solidaire pécuniaire puisqu’ils pourraient être amenés à rembourser les frais de justice. A qui la faute ? L’ex-président n’aura qu’à s’en prendre à lui-même ; tant au faîte de sa gloire, il avait multiplié les frasques et les pitreries qui ont fini par le rattraper. Et le voilà aujourd’hui groggy de ses propres turpitudes. Car, non seulement il a quitté la scène politique par la petite porte pour ne pas dire qu’il été défenestré, mais aussi il a maille à partir avec la Justice de son pays qui souhaite l’entendre dans plusieurs scandales de corruption. Or, au regard de son âge, il aurait dû couler actuellement une retraite paisible aux côtés de ses petits-enfants dans son Kwazulu Natal. Hélas, on n’en est pas là ! C’est la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que tôt ou tard, le passé de chacun finit par le rattraper.  Cela dit, s’il est vrai que Jacob Zuma est loin d’avoir été un exemple de dirigeant, il faut cependant rappeler que son retour en prison dans le contexte actuel, pourrait provoquer des troubles en Afrique du Sud. A preuve, sitôt après le verdict de la Haute cour du Gauteng, les appels à la mobilisation se sont multipliés à travers le pays. Quand on sait que la violence a pignon sur rue en Afrique du Sud, on ne peut que, tout en souhaitant que force reste à la loi, appeler les uns et les autres à la retenue.

 

B.O


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