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APPEL A UN DIALOGUE NATIONAL EN COTE D’IVOIRE


S’achemine-t-on  vers une décrispation  de l’atmosphère  sociopolitique en Côte d’ Ivoire ? Tout porte à le croire. Car réunis  autour de Henri Konan Bédié (HKB), les différents leaders de l’opposition ivoirienne ont décidé de mettre un terme au Conseil national de transition  (CNT) mis en place au lendemain de la présidentielle  qui a vu la réélection du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) à la tête de l’Etat pour un troisième mandat.  Et ce n’est pas tout. L’opposition, par la voix de HKB, a  aussi annoncé la levée du mot d’ordre de désobéissance civile en vigueur depuis près de deux mois. Elle appelle, ce faisant, à un dialogue national sous les auspices de la communauté internationale, en l’occurrence l’ONU. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Opposition ivoirienne, en agissant ainsi, a mis de l’eau dans son vin ; elle qui, naguère, se montrait plutôt jusqu’au boutiste. Avait-elle d’ailleurs le choix, quand on sait que bien de ses leaders sont derrière les barreaux tandis que d’autres n’ont eu d’autre choix que de prendre le chemin de l’exil ? C’est le cas, par exemple, de Guillaume Soro et de l’ex-ministre Albert Mabri Toikeusse qui sont entrés dans la clandestinité. En tout cas, c’est tant mieux si Henri Konan Bédié et ses camarades ont compris qu’il ne pouvait pas sortir  gagnants du bras  de fer qu’ils avaient engagé contre le président Ouattara. Du reste, la contestation  du troisième mandat de ce dernier, est plus que jamais un combat perdu d’avance d’autant que son investiture  est désormais  prévue pour le début de la semaine prochaine. Cela dit, les autorités ivoiriennes gagneraient, en ce qui les concerne, à ne pas trop tirer sur la corde. Ce faisant, elles se  doivent de saisir  la perche à elles tendue par l’opposition pour œuvrer au retour de la paix. Ce pourrait même être l’occasion pour les Ivoiriens et Ivoiriennes d’aller vers une véritable  réconciliation  nationale qui, plus que jamais, s’impose au regard de la fracture sociale très ouverte. En tout cas, pour autant qu’il ne veuille pas laisser un pays divisé à ses héritiers, le président Ouattara doit mettre un point d’honneur à réconcilier les Ivoiriens avec eux-mêmes durant ce troisième mandat querellé.  Ce n’est pas impossible même si l’on reconnait que l’opposition regorge, en son sein, des irréductibles qui continuent  de faire dans la dénégation  en refusant de reconnaitre l’autorité du natif de Kong.

                                                                                                        B.O


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