HomeA la uneAPPEL DU PRESIDENT DU FASO AU SOUTIEN A L’EFFORT DE GUERRE

APPEL DU PRESIDENT DU FASO AU SOUTIEN A L’EFFORT DE GUERRE


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au regard de la grave crise sécuritaire à laquelle fait face notre pays, a, dans son discours à la Nation prononcé à l’occasion du 11-Décembre, appelé les Burkinabè à l’union sacrée. Il leur a aussi demandé de soutenir l’effort de guerre pour autant que l’on veuille se donner des chances de vaincre l’ennemi commun. Je souhaite que cet appel soit entendu par les Burkinabè et que chacun,  à son niveau, fasse un effort pour qu’ensemble, nous puissions sauver notre patrie menacée dans son existence. Nous devons donc taire nos divergences de tous ordres et accepter de regarder dans la même direction. Cela est d’autant plus nécessaire que personne, je dis bien personne, n’a un avenir dans un pays qui n’en a pas un. Et je sais que si nous sommes unis, nous pourrons faire mal, pour paraphraser l’artiste-musicien. Ne dit-on d’ailleurs pas que l’union fait la force ? Cela dit, je demande aux uns et aux autres de se secouer pour que le Burkina Faso redevienne le havre paradisiaque que nos aïeux nous ont légué, où l’on pouvait se déplacer d’Est en Ouest ou du Nord au Sud, sans être inquiété. Notre responsabilité sera très grande devant l’Histoire si nous restons les bras croisés puisque nos enfants et petits-enfants n’hésiteront pas à nous demander des comptes. Je ne sais pas quel peut ou doit être le soutien de chacun à l’effort de guerre. Mais j’ai la ferme conviction que chacun de nous  peut faire quelque chose. Je sais que ce n’est pas facile, au regard de la conjoncture économique nationale. Mais comme il s’agit là de sauver notre pays en danger, aucun sacrifice ne sera de trop. Certains même de nos compatriotes, faut-il le rappeler, ont payé le prix de leur vie en défendant la patrie.

 

 

Il faut aussi œuvrer à la moralisation de la vie publique

 

 

Nous leur devons une fière chandelle. Toutefois, tout en appelant les uns et les autres à soutenir l’effort de guerre, je voudrais saisir l’occasion pour mettre les dirigeants face à leurs responsabilités. Car, il est indécent que l’on demande aux Burkinabè de se saigner pendant que certains dignitaires passent le temps à piller nos  maigres ressources. C’est tout simplement inacceptable et inadmissible. Ne dit-on pas que le bon exemple doit toujours venir d’en haut ? Même moi, fou, je suis  prêt à céder mes maigres francs enfouis depuis dans mes poches de fou, mais à condition que cessent certaines pratiques malsaines. C’est pourquoi je souhaite que le président Kaboré qui, je me le rappelle, promettait une  opération « mains propres », donne un signal fort en n’hésitant pas à livrer à la Justice, ceux-là qui, dans son entourage immédiat ou lointain, ont trempé la main dans le cambouis. Il faut sanctionner pour l’exemple ! A défaut, les choses ne  feront qu’empirer et cela ne fera que briser davantage la confiance entre les dirigeantes et le  peuple. En tout cas, une chose est certaine : on ne peut pas gagner la guerre contre le terrorisme si, en amont, on ne combat pas certains maux comme la corruption et les détournements de deniers publics qui ont malheureusement pignon sur rue dans notre pays. Donc, oui au soutien à l’effort de guerre, mais il faut non seulement travailler à réduire le train de vie de l’Etat, mais aussi oeuvrer à la moralisation de la vie publique.

 

« Le Fou »

 

 

 


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