HomeA la uneATTAQUE D’UNE POSITION DU GATIA DANS LA REGION DE KIDAL : Une guerre par procuration ?

ATTAQUE D’UNE POSITION DU GATIA DANS LA REGION DE KIDAL : Une guerre par procuration ?


 

Depuis que le Nord-Mali est devenu un capharnaüm, l’actualité y  est devenue tellement fluctuante qu’il est quelquefois difficile d’en saisir tous les contours, les tenants et les aboutissants. En effet, quand ce ne sont pas des soldats de la paix ou l’armée malienne qui sont victimes d’attaques terroristes ou d’embuscades d’individus non identifiés, ce sont les groupes armés qui pullulent dans la région, qui se livrent à des rivalités sur fond de règlements de comptes. Le dernier cas en date, est l’attaque d’une position du Gatia dans la région de Kidal, le 17 novembre dernier. Et pendant que les leaders de ce groupe réputé proche de Bamako soupçonnent la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), c’est le groupe islamiste Ansar Dine qui, contre toute attente, a revendiqué l’opération qui se serait déroulée dans la localité de Tisawached (région de Kidal),  vers la frontière algérienne. Tant et si bien que l’on ne peut s’empêcher de se demander si l’intrusion du groupe de Iyad Ag Ghaly dans la rivalité à laquelle se livrent le Gatia et la CMA dans le septentrion malien, n’est pas une sorte de guerre par procuration. Cette question est d’autant plus fondée que l’on se souvient que le Gatia, après une entrée fracassante dans le fief de la CMA à Kidal en début février, avait finalement été chassé de la capitale du Nord par son rival. Depuis lors, les troupes du Général Gamou étaient restées en rade de la ville rebelle, avec la ferme intention d’y remettre pied. Mais il est une réalité que la plupart des groupes armés du septentrion malien ont une aversion pour le Gatia, en raison de son penchant pro-Bamako.  Si fait que dans l’embrouillamini des connexions entre groupes rebelles, jihadistes et terroristes, dont les relations se font et se défont au gré de leurs intérêts du moment, il n’est pas exclu qu’un groupe puisse agir pour le compte d’un autre et vice-versa. Il faut même craindre une coalition de ces groupes contre le Gatia.

Les groupes armés au Nord-Mali ne parlent pas tous le même langage

Et Ansar Dine pourrait bien agir pour le compte de la CMA, d’autant plus que s’en prendre au Gatia, c’est s’en prendre à Bamako que ces groupes rebelles ne veulent pas voir même en peinture dans cette région de Kidal qu’ils considèrent comme leur fief inviolable. Et ce n’est pas demain la veille que Koulouba sera en mesure de soumettre la ville rebelle à son autorité. En tout état de cause, le constat que l’on peut faire de la situation au Nord-Mali, c’est que chaque fois que l’on s’achemine vers une échéance électorale, il y a toujours de la tambouille quand cela ne requiert pas l’assentiment de certains groupes armés. Ce fut par exemple le cas lors de l’installation des autorités intérimaires que la CMA  avait fortement contestée en son temps. Aujourd’hui encore, à quelques encablures des élections locales prévues pour se tenir le 20 novembre prochain, c’est une situation de tension sur laquelle plane son ombre, et qui pourrait bien compromettre la tenue de ce scrutin, au moins dans certaines communes de cette région.Quoi qu’il en soit, ces attaques répétées entre groupes armés au Nord-Mali viennent confirmer une fois de plus que ces derniers ne parlent pas tous le même langage. Et la situation est d’autant plus complexe que Bamako n’est pas confrontée à un seul adversaire, mais à une kyrielle de revendications aussi floues que certaines paraissent fantaisistes et opportunistes. Le drame est que tout cela  n’aide pas véritablement à trouver cette paix véritable dans la recherche de laquelle le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) est en passe d’user toutes ses sandales et de froisser bien de ses bazins.

Outélé KEITA


Comments
  • normal, le Gatia est téléguidé et soutenu par le gouvernement un genre de milice en fait, donc c’est un alibi pour que Lyad revienne sur scène

    18 novembre 2016
  • desormais quand vous ecrivez azawad,ne le commancez pas avec la lettre majuscule( A ).parce que c’est plasieurs azawad dont l’un sera chez vous en Burkina.

    20 novembre 2016
  • desormais quand vous ecrivez azawad,ne le commancez pas avec la lettre majuscule( A ).parce que c’est plasieurs azawads
    dont l’un sera chez vous en Burkina.

    20 novembre 2016
  • a oui dit luis encore aboubacar vivi le maliba vivi gatia aden dron sinon a te dabila

    26 novembre 2016

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