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AUGMENTATION DES PRIX DES DENREES DE PREMIERE NECESSITE


Je fais le constat que les prix de certaines denrées alimentaires ont connu une nette augmentation ces derniers mois. Ce n’est pas moi qui le dis. Chacun de nous a pu en faire le constat sur le marché. Par exemple, le sac du riz brisure de 50kg qui se vendait autour de 22 000 F CFA, coûte désormais près de 25 000 F CFA. Quant au prix du bidon d’huile de 20 litres, il a connu une flambée de près de 60% puisque de 13 000, il est passé à près de 20 000 F CFA. Il en est de même pour le maïs dont le prix du sac a enregistré une sensible augmentation. Je n’oublie pas le poisson qui se fait rare sur le marché et dont le prix a connu des réajustements. Qu’est-ce qui explique cette situation ? C’est la question que plus d’un se pose sans réponse. Je ne veux surtout pas entendre dire que cette flambée des prix est liée à la fermeture des frontières en vigueur depuis mars 2020 suite à l’avènement du Covid-19. Celui-là qui avance cela comme argument, me verra sur son chemin d’autant que la fermeture des frontières, on le sait, ne concernait pas le fret ni les marchandises. Le décret pris par le chef de l’Etat était suffisamment clair là-dessus. A moins que certains n’aient profité de la situation pour faire de la rétention afin de créer une pénurie expresse et pouvoir ainsi justifier l’augmentation inattendue des prix de certaines denrées. Ce n’est pas exclu. Car, comme on le sait, certains commerçants sont si véreux qu’ils veulent tirer profit de chaque situation. Voyez-vous ? La vie est ainsi faite que les uns n’hésitent pas à exploiter le malheur des autres. Sinon, comment comprendre qu’avec tous ces déplacés internes qui se comptent par milliers dans notre pays du fait de l’insécurité liée au terrorisme et qui constituent des cas sociaux, des gens trouvent le moyen de faire de la spéculation autour des prix des denrées de première nécessité ?

 

Il faut sanctionner pour l’exemple

 

 

C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité des plus hautes autorités. Il faut mettre fin au renchérissement en cours de la vie dans notre pays pendant qu’il est temps au risque de voir éclater plus tard, des émeutes de la faim. Il vaut mieux prévenir que guérir. Car, comme dirait l’autre, « ventre affamé n’a point d’oreilles ». Certes, le ministère en charge du commerce a déjà organisé des opérations de contrôle des prix et de la qualité sur le terrain. Ce qui est une très bonne chose. Mais je pense qu’il en faut davantage pour venir à bout de la cupidité de certains commerçants qui ne jurent que par l’argent. Il faut sanctionner pour l’exemple en retirant, s’il le faut, la licence d’importation de certains qui refusent de se soumettre à la réglementation en vigueur. Et si cela ne suffit pas, il faut procéder à la fermeture des lieux de commerce des contrevenants ou hors-la-loi. Du reste, j’étais très remonté l’autre jour, lorsque j’ai entendu quelqu’un dire que l’augmentation des prix de l’huile et du riz est liée au terrorisme. Un argument pour le moins spécieux. Car, j’ai envie de lui demander si le riz et l’huile que l’on vend sur le marché burkinabè, sont produits à Tanwalbougou ou à Arbinda ou encore à Foulbé qui sont des zones désormais difficiles d’accès. Sinon, je ne comprends pas comment on peut tenter de justifier l’augmentation de certains produits alimentaires que l’on sait importés, parfois de très loin.

 

« Le Fou »

 


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