HomeA la uneBASSOLMA BAZIE AUX MEMBRES DU CFOP : « Nous nous ferons le devoir de taper du poing sur la table, si …»

BASSOLMA BAZIE AUX MEMBRES DU CFOP : « Nous nous ferons le devoir de taper du poing sur la table, si …»


Une délégation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a rendu visite aux syndicats le 26 avril 2016, à la Bourse du travail, à Ouagadougou. Cette visite de courtoisie a été l’occasion pour les deux parties de s’entretenir sur les actions qu’elles peuvent mener pour le bien-être des Burkinabè.

 

Pour parler de rackets dont sont souvent victimes les populations, un adage dit ceci : « On peut vous arrêter sans raison valable, mais on ne saurait vous laisser partir gratuitement ». C’est un peu ce que la délégation du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) a subi alors qu’elle rendait une visite de courtoisie au mouvement syndical le 26 avril dernier. En effet, profitant de cette visite, les syndicats ont rappelé à l’opposition politique que tout comme le pouvoir, elle a intérêt à travailler pour le bien-être du peuple. Autrement, l’opposition les aura sur son chemin. « Nous allons vous suivre et apprécier vos actions et même en tant qu’opposition, si vous vous engagez dans le mauvais sens, nous nous ferons le devoir légitime et historique de vous interpeller et voire, taper du poing sur la table », a lancé Bassolma Bazié, porte-parole du Collectif syndical Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Pour lui, le mouvement syndical qui a pour rôle essentiel le contrôle de l’action politique, se donnera aussi les voies et moyens et se fera le devoir, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de ne pas manquer le moment pour dire la vérité, que ce soit à ceux qui gèrent le pouvoir ou à ceux qui s’opposent au pouvoir dans l’objectif de le conquérir et le gérer. Il a donc rappelé au CFOP ce que les syndicats attendent de l’ensemble des acteurs politiques, pour le bien-être de tous les Burkinabè. Il s’agit, entre autres, de rendre justice aux martyrs de l’insurrection et du putsch manqué du 16 septembre 2015 et de faire de leurs enfants des pupilles de la Nation ; de faire en sorte que les crimes économiques et de sang soient punis, que la lutte contre la corruption soit effective et enfin de lutter contre la vie chère tout en travaillant à l’application des lois votées par le Conseil national de Transition (CNT) et à la relecture de la loi N° 028 portant Code du travail.

 

Renouer le contact pour entreprendre des actions communes

 

« Etant donné que vous avez des représentants au niveau de l’Assemblée nationale, c’est l’occasion pour nous de vous interpeller afin que vous fassiez en sorte que les Burkinabè puissent avoir des lendemains meilleurs », leur a-t-il dit. Le président du mois de l’UAS, Augustin Blaise Hien, tout en saluant la démarche du CFOP, a indiqué que cette visite traduit également un message fort. C’est un message fort, a-t-il poursuivi, que nous devrions, la main dans la main, travailler pour la prise en compte des préoccupations des travailleurs burkinabè. « Sur un certain nombre de points, nous pouvons avoir une vision commune et réunir nos forces pour faire avancer les choses », a-t-il estimé. Cette synergie d’actions ne serait pas d’ailleurs une première car, prenant la parole, le Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a rappelé les actions communes engagées par l’opposition et les syndicats pour l’avènement d’une nouvelle dynamique au Burkina. « La contribution des syndicats a été inestimable. C’est le lieu, pour nous, de leur témoigner notre appréciation très positive du travail inlassable qu’ils abattent dans la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, mais aussi dans la promotion des libertés et pour tous les combats qu’ils mènent pour le bien-être des Burkinabè», a relevé Zéphirin Diabré. Dans la mesure où le pays est dans une nouvelle dynamique, et que l’opposition aussi est dans une nouvelle dynamique, a-t-il ajouté,  c’est l’occasion pour elle, de renouer le contact et de reprendre le fil des échanges existant déjà. «Cela, dans l’objectif de voir dans quelle mesure nos analyses, nos observations, nos visions et peut-être nos actions peuvent converger dans le sens de la défense des intérêts généraux des Burkinabè», a souhaité le Chef de file de l’opposition politique.

 

Adama SIGUE

 

 


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