HomeA la uneBLOCAGE DE L’INFORMATION SANITAIRE : Le SYMEB remonté contre « les agissements de certains syndicats »

BLOCAGE DE L’INFORMATION SANITAIRE : Le SYMEB remonté contre « les agissements de certains syndicats »


 

 

Le Syndicat des médecins  du Burkina (SYMEB) a animé une conférence de presse, le 6 février 2018 à Ouagadougou.  Il s’insurge contre les « agissements de certains  syndicats » de la santé.  Il s’agit, entre autres,  du blocage de l’information sanitaire, du blocage des soins  offerts aux  populations, de la séquestration de certains médecins chefs de district   par  des membres de certains  syndicats. Pour eux, il est temps que l’autorité de l’Etat soit restaurée afin que les agents exercent leur profession dans la sérénité.

 

Le blocage de l’information sanitaire  à Pouytenga inquiète le Syndicat des médecins  du Burkina (SYMEB).  Ses responsables ont animé une conférence de presse, le 6 février dernier  à Ouagadougou pour, ont-ils dit,  exprimer leur mécontentement vis-à-vis des « agissements » de certains syndicats. «  Le cas de Pouytenga est emblématique : séquestration, menaces, blocage des TLHO (Télégramme, lettre officielle hebdomadaire) avec des risques pour la santé des populations, préjudiciables aux Burkinabè et aux pays voisins et ce, en dépit du règlement sanitaire international contraignant le Burkina Faso », a déploré Alfred Ouédraogo, secrétaire général du SYMEB.  Même si la fièvre Lassa n’est pas encore une réalité au Burkina, il faut rester vigilant. En effet, a expliqué Dr Alfred Ouédraogo, compte tenu de l’importance des activités commerciales et de la mobilité des acteurs, Pouytenga présente des  risques. « Pouytenga  est une plateforme de commerce. Beaucoup de commerçants vont au Nigeria pour se ravitailler en marchandises.  En partant au Nigeria, ils  passent  par Cotonou au Bénin.  Il y a eu des cas qui ont été signalés dans ce pays.  Il n’est pas exclu que ces commerçants puissent  transporter la fièvre Lassa au Burkina.  Pour le moment, il n’y en a pas au Burkina,   mais ce n’est pas parce qu’il  n’y a en pas qu’il faut se taire », a expliqué Dr Alfred Ouédraogo.   En plus de la rétention de l’information sanitaire, le SYMEB s’est insurgé contre d’autres pratiques de la part de certains syndicats ou d’autres regroupements.  Il s’agit, entre autres, des violences physiques dont ses membres sont souvent victimes, la remise en cause du pouvoir discrétionnaire de l’autorité en matière de nomination et d’affectation pour nécessité de service, de la qualification des faits juridiques en lieu et place du juge.   Pour mettre fin à tout cela, le SYMEB exige, entre autres, la restauration de l’autorité de l’Etat, la dénonciation des manquements à l’ASCE et au pouvoir  judiciaire.

Issa SIGUIRE


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