HomeA la uneBOUKARE CONOMBO, PRESIDENT DU MOUVEMENT « BRASSARD NOIR »:« Le CDP et ses alliés ont ajouté l’insulte à l’injure »

BOUKARE CONOMBO, PRESIDENT DU MOUVEMENT « BRASSARD NOIR »:« Le CDP et ses alliés ont ajouté l’insulte à l’injure »


Le contentieux électoral ; voici un sujet qui défraie la chronique au Burkina ces derniers jours. A ce sujet, le mouvement « Brassard noir » a donné de la voix, le 24 août 2015 au Centre national de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou. Les membres du mouvement ont dit placer leur confiance au Conseil constitutionnel qui doit dire le droit, conformément aux dispositions en vigueur. Le « Brassard noir » a également appelé la communauté internationale à « sortir de son silence » avant que la situation ne dégénère.

 

Le mouvement « Brassard noir » s’est, lors de la conférence de presse qu’il a animée le 24 août dernier, insurgé contre le retour sur la scène politique des dignitaires de l’ex-majorité. Pour eux, ce retour marqué par les candidatures des dignitaires et alliés aux élections d’octobre 2015 est « indécent ». Faisant également allusion aux dernières sorties de certains membres de l’ex-majorité et récemment à la déclaration du « Groupe de l’appel du 9 avril », Boukaré Conombo, président du « Brassard noir », a estimé que le CDP et ses alliés ont ajouté « l’insulte à l’injure ». Mais, le « Brassard noir » n’entend pas se « laisser faire ». Ainsi, à travers la voix de son président, le mouvement leur a donc lancé ceci : « Notre silence n’est pas synonyme d’oubli, loin s’en faut. De même, la tolérance et la conciliation dont notre peuple a fait montre ne devraient pas être assimilées à la capitulation car, sa patience a des limites ». C’est à cet égard que le mouvement a lancé un appel au sens de responsabilité de tous. Et Boukaré Conombo d’ajouter que s’il ne tenait qu’à eux, toutes les personnes qui tiennent des propos tendant à menacer la paix sociale devraient être entendues par les forces de l’ordre, car il y va de la stabilité du pays. Une stabilité pour laquelle le peuple a payé le prix fort les 30 et 31 octobre 2014. « Nous n’avons que faire de ceux qui se jouent les médecins après la mort », a aussi lancé le président du « Brassard noir », s’adressant à la Communauté internationale. Pour lui, en effet, cette communauté doit, face à l’urgence, agir maintenant en se prononçant sur le processus électoral en cours au Burkina. « Sinon, ce silence peut nous être fatal », a-t-il prévenu. Par ailleurs, membre du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile dont le 1er recours a été débouté, le « Brassard noir » s’est dit confiant quant à l’application de la loi par le Conseil constitutionnel. Le mouvement espère que la loi sera dite conformément aux dispositions du nouveau Code électoral, en vigueur, selon lui, jusqu’à présent. Mais, quid de leur réaction si toutefois des candidatures de membres de l’ancien régime venaient à être validées ? « Nous aurons une réaction républicaine », a confié Boukaré Conombo.

Adama SIGUE


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