CELEBRATION DES 10 ANS DE CARRIERE DE FLOBY A OUAHIGOUYA : L’artiste se prononce sur l’affaire qui l’oppose à Dj Arafat

L’artiste-chanteur burkinabè, connu désormais sous le pseudonyme de  “L’Inspiremento”, a foulé le sol sacré de la cité de Naaba Kango, le vendredi 8 juillet 2016. Le « Kirikou » d’Afrique s’est rendu dans la ville de Ouahigouya pour un mégaconcert qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de ses dix (10) ans de carrière musicale. C’est le maquis « Le Montania », sis au secteur 10, qui a eu le privilège d’accueillir la Star burkinabè. De passage dans les locaux de la radio Wendpanga, nous avons arraché quelques mots sur le climat qui prévaut entre la FloBande et la YôrôGang.

Dans le cadre de la commémoration de ses dix ans sur la scène musicale, l’artiste–chanteur burkinabè le “Kirikou d’Afrique“, le “King-Zodanga“, ou le “Karensaamba“, et désormais appelé “L’Inspiremento“ (qui veut dire toujours inspiré), en un mot, Floby, s’est rendu le vendredi 8 juillet dernier dans la cité de Naaba-Kango pour un mégaconcert au « Maquis  Le Montania ». Accompagné de son staff, excepté son manager, Papus Zongo, Floby et sa bande a tout d’abord fait un tour dans les locaux de la 92.3 FM, la Radio Wendpanga, pour un petit entretien avec l’animateur-radio, l’enfant SISQO. Ce fut exactement à 17h 45mn que l’artiste fit son entrée dans le studio de ladite radio et a, pour ce faire, invité la population ouahigouyalaise, par le biais des ondes radiophoniques, à sortir massivement pour son concert prévu dans la même soirée au maquis Montania. L’Inspiremento, Floby, a profité de l’occasion pour présenter aux auditeurs son nouveau disque vinyle contenant deux morceaux, musicalement parlant.

Il faut dire que depuis quelques jours l’actualité burkinabè est plus animée par le malentendu managérial qui s’est produit entre le manager de l’artiste-chanteur burkinabè Floby (en la personne du « commandant » Papus Zongo) et l’artiste- musicien ivoirien, Dj Arafat dit le Yôrôbô. Juste au sortir du studio, nous nous sommes approchés du monstre sacré de la musique burkinabè pour avoir sa version des faits, notamment ceux relatifs à cet incident managérial avec le porte-flambeau de la musique ivoirienne, Dj Arafat. C’est sans complexe aucun que Floby a accepté volontiers de se prononcer. « En réalité, c’est un problème qui ne me concerne pas. Je n’ai jamais parlé de ça au cours d’une émission de radio, c’est-à-dire que je ne communique jamais là-dessus. Mais ce que les gens peuvent retenir est que Arafat est un ami. Je ne dirais pas qu’il n’est plus mon ami. Il reste toujours mon ami parce que nous sommes liés par le sang et nous vivons sur la même terre. C’est sûr et certain que nous sommes des frères. Un problème est arrivé : il devait venir à mon concert et il n’est pas venu. Son staff et le mien se sont mis de côté pour gérer le problème à l’interne », a laissé entendre L’Inspiremento.

J’ai dix KUNDE,  un disque d’or, un SIKA d’or et un clip d’or (…) Ce n’est pas en collaborant avec Arafat que j’ai eu tout ça !

A la question de savoir si le cordon ombilical de leur amitié reste fertile, Floby de dire :  « Arafat aurait dit que jusqu’à sa mort il ne va plus collaborer avec moi. Mais je ne vois aucun soucis à ça car on s’est connu il y a moins d’un an. J’ai dix KUNDE,  un disque d’or, un SIKA d’or et un clip d’or ; c’est pour vous dire que ce n’est pas en collaborant avec Arafat que j’ai eu tout ça. »

Ce qu’on peut retenir est que l’artiste burkinabè a su garder le moral et sa modestie de toujours, ce qui lui a d’ailleurs valu de pouvoir tenir en haleine son public de Ouahigouya en cette nuit du vendredi 8 juillet. A entendre l’artiste, la relation Burkina Faso/Côte d’Ivoire doit être préservée dans le soucis de faire de l’intégration africaine une réalité.

Nous sommes tentés cependant de nous demander pourquoi une telle médiatisation de cet incident managérial ? Les managers desdits artistes ne pouvaient-ils pas s’efforcer de gérer l’affaire à l’amiable ou à l’interne, comme l’exige d’ailleurs leur profession? Les staffs managériaux de ces deux monstres de la musique ouest-africaine gagneraient mieux à panser cette plaie musicale afin que cela n’effrite guère l’amitié embryonnaire de la Flo-Bande et de la Yôrô-Gang. Au cas échéant, ils (lesdits managers) seront vus comme des entraves  à l’essor de la musique africaine. Baobabs de la musique africaine, il faudrait qu’ils puissent faire preuve de maturité et travailler à promouvoir la culture du continent noir.

Rimédo Séverin (Collaborateur)