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CESDS : Un « laboratoire d’idées » au service de la défense et de la sécurité


Un nouveau cadre d’étude et de réflexion vient de voir le jour au Burkina. Il s’agit du Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) dont la présentation officielle a été faite le 20 septembre 2016. Il a été créé par un groupe de militaires,  paramilitaires et universitaires dont Auguste Dénise Barry, conseiller technique au ministère de la Défense, ancien ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Honoré Lucien Nombré, ancien-1er Vice président du Conseil national de la Transition  (CNT), Emile Ouédraogo, ancien ministre en charge de la Sécurité.

 

Pour la défense et la sécurité du pays et de la sous-région, il faudra désormais compter avec le Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS).  Créé en août 2016, le Centre  a  été présenté au grand public le 20 septembre dernier. Le CESDS, selon ses géniteurs, se veut  un centre de savoirs, un laboratoire d’idées, un outil au service du développement national, de la paix et de la sécurité régionale. A en croire Auguste Dénise Barry, Directeur exécutif du CESDS, par ailleurs conseiller technique au ministère de la Défense, le centre est composé d’une cinquantaine d’experts militaires,  paramilitaires et universitaires, désireux de remédier à l’absence, au Burkina et en Afrique, de structures de recherches spécifiquement consacrées aux problématiques de défense et de sécurité. A terme, a précisé            M. Barry, le centre a l’ambition de réaliser le rêve de toute Nation soucieuse de la sécurité de son territoire et de sa population, celui du citoyen-soldat, celui du citoyen acteur de sa propre sécurité,  d’où sa devise : « Penser une nouvelle Afrique au rendez-vous de l’Histoire ». Selon les explications de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité sous la Transition, le CESDS ne mène et ne mènera aucune activité syndicale, politique ou religieuse. Il est, par ailleurs, a-t-il renchéri, un outil d’aide à la décision pour impacter les politiques et les stratégies étatiques, non étatiques, institutionnelles et non institutionnelles en matière de défense et de sécurité. « Il est à la fois un pôle et un cadre d’études, de réflexions, d’analyses et de recherches en sécurité humaine, mais aussi un institut de recherche appliquée, de conseil, de formation et d’instruction sur la défense et la sécurité nationale », foi d’Auguste Dénise Barry, conseiller technique au ministère de la Défense, poste qu’il occupe depuis janvier 2016 .  

 

« Les recherches ne seront pas à caractère secret »

 

Outre ces objectifs, le  CESDS est aussi un instrument de compréhension,  de suivi et d’anticipation d’une part, de transformations en cours dans le monde, en Afrique et au Burkina et d’autre part,  des tendances lourdes qui sont à la base des évolutions et des mutations géopolitiques, géostratégiques et géoéconomiques de notre temps, selon ses membres.  De l’avis de Honoré Lucien Nombré, membre du CESDS et  ancien 1er Vice président du CNT, le centre est ouvert à tous, sans distinction de race ni d’ethnie.  Par conséquent, la participation des civils aux activités de celui-ci est vivement souhaitée, car, ils vont constituer, a estimé Auguste Dénise Barry,  l’ossature scientifique indispensable au renforcement de la recherche stratégique en défense et de sécurité par la promotion des travaux de réflexions et de recherches historiques ou à caractères universitaires. « Leur participation contribuera à l’acquisition de savoirs spécifiques à caractère sécuritaire et à la promotion de la coopération civilo-militaire, longtemps confinée aux simples intentions », a-t-il soutenu.  Mais encore faut-il que les informations relatives à la défense et à la sécurité soient ouvertes aux civils. Et sur cette question, M. Nombré a laissé entendre que les études ou les résultats de recherche du  centre ne seront pas de l’espionnage. « Ce ne seront pas des résultats ou des recherches à caractère secret, mais plutôt des outils d’aide », a-t-il fait savoir. Le CESDS, selon ses membres, dispose d’un Conseil d’orientations scientifiques dont Roger Ouédraogo est le président et Emile Ouédraogo, le vice-président. Il faut noter que la cérémonie de présentation du centre a connu la présence du Général  Lamine Cissé, ancien chef d’état-major général des armées sénégalaises,  Pr Wullson Mvomo Ela, professeur en Histoire des relations internationales, en géopolitique et en stratégies,  Professeur Mathurin Houngnikpo, ancien titulaire de la chaire sécurité et celle des relations civilo-militaires au Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) à Washington aux Etats-Unis.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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