HomeA la uneCIRCULATION ROUTIERE : Les taximen prêts à abandonner l’utilisation du gaz butane comme combustible

CIRCULATION ROUTIERE : Les taximen prêts à abandonner l’utilisation du gaz butane comme combustible


La Fédération nationale des syndicats des taximen et des acteurs du transport urbain du Burkina (FNST/ATU-B) appelle ses militants et sympathisants à abandonner l’utilisation du gaz butane comme combustible. C’était au cours d’un point de presse tenu le 22 août 2016, à son siège à Ouagadougou.

 

« Vu l’insécurité dans le pays, la détérioration en matière de santé liée à l’utilisation du gaz butane au sein de notre domaine , nous, les différents syndicats de taxi, demandons à tous nos camarades se trouvant dans ce contexte, de respecter la décision gouvernementale dont le délai d’entrée en vigueur est prévu pour le 30 octobre prochain » ; cet appel émane d’Emmanuel Nacoulma, président de la Fédération nationale des syndicats des taximen et des acteurs du transport urbain du Burkina (FNST/ATU-B). C’était le 22 août dernier, à Ouagadougou.

En effet, le gouvernement a exigé des taximen qu’ils mettent fin à l’utilisation du gaz butane comme combustible pour leurs véhicules. Une décision que les différents syndicats de taximen comptent respecter, à en croire Emmanuel Nacoulma. Et pour ce faire, la fédération, a-t-il expliqué, a entrepris de sensibiliser les utilisateurs de gaz butane sur l’ensemble du territoire. «  Le délai du 30 octobre sera respecté », a assuré Evariste Zongo, vice-président de la FNST/ATU-B. Et de poursuivre que les membres de la fédération ont été préparés à l’abandon du gaz butane.

 

2 002 taxis à gaz recensés

 

A la question de savoir s’il n’y a pas de membres réticents à la reconversion des moteurs utilisant le gaz butane en moteur ayant comme combustible le gazole ou l’essence, Evariste Zongo a répondu par la négative. Selon lui, tous sont pour ce changement, d’autant que le gouvernement s’est engagé à les accompagner financièrement pour la reconversion des moteurs utilisant le gaz et par un renouvellement du parc de taxi en 2017. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que les taximen utilisent le gaz butane ; c’est parce qu’ils joignent difficilement les 2 bouts à la fin du mois », a ajouté Evariste Zongo, en faisant noter les dangers auxquels ces derniers sont exposés.  Deux taximen, a-t-il confié, ont perdu la vie à cause de l’utilisation du gaz butane et un autre l’a échappé belle. Même si on proposait à ce dernier un taxi à gaz gratuitement, il déclinerait l’offre, a-t-il relevé. « L’utilisation du gaz ne nous arrange pas. Le gaz « tue » rapidement le moteur du véhicule, de même que le conducteur », a renchéri Moussa Bama, président FNST/ATU-B de la province du Houet. Lui également assure que la sensibilisation des taximen sur la nécessité d’abandonner l’utilisation du gaz butane se poursuit dans sa province où la pratique est très répandue.

Parlant de l’accompagnement financier du gouvernement, les conférenciers du jour ont expliqué que la proposition de l’Exécutif était de 500 000 F CFA pour chacun des 2 002 taxis recensés dans les 3 villes que sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Dédougou. Une somme jugée insuffisante par la FNST/ATU-B qui propose que l’Etat contribue à hauteur de 2 millions de F CFA. « Les négociations se poursuivent et la contribution du gouvernement est un prêt », a précisé le vice-président Evariste Zongo.

Le prix de la patente à eux fixé a été également évoqué lors du point de presse. La FNST/ATU-B souhaite son rabattement à 20 000 F CFA par an pour les véhicules de moins de 9 places, au lieu des 30 000 F CFA fixés par le gouvernement. « Nous continuons les négociations pour la satisfaction de nos membres », a conclu le président de la FNST/ATU-B, Emmanuel Nacoulma.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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