HomeA la uneCOMMISSAIRE MOUSSA KABORE, CHEF DE SERVICE REGIONAL DE LA CIRCULATION ET DE LA SECURITE ROUTIERE DU CENTRE : « Si tous les usagers respectaient les règles de la circulation, il n’y aurait pas de policiers aux carrefours »

COMMISSAIRE MOUSSA KABORE, CHEF DE SERVICE REGIONAL DE LA CIRCULATION ET DE LA SECURITE ROUTIERE DU CENTRE : « Si tous les usagers respectaient les règles de la circulation, il n’y aurait pas de policiers aux carrefours »


Le 10 mai 2016, l’assistant de police stagiaire Rasmané

Doussoungou a été violemment heurté par un usager de la route qui n’a pas marqué l’arrêt au feu rouge. Transporté à l’hôpital national Blaise Compaoré, il a succombé à ses blessures le vendredi 13 mai dernier. Pour en savoir plus sur les circonstances de ce drame, nous avons rencontré, le mardi 17 mai dernier, le commissaire Moussa Kaboré, chef de service régional de la circulation et de la sécurité routière du Centre. Lisez plutôt !

 

 

« Le Pays » : Dans quelles circonstances l’assistant de police stagiaire, Rasmané Doussoungou, est-il décédé ?

 

Moussa Kaboré : L’assistant de Police stagiaire Doussoungou Rasmané matricule  285 102-V, est né le 31 décembre 1990 à Paraouigué/Boulsa dans la province du Namentenga.

Recruté élève Assistant de Police en 2013, il a passé deux (02) ans à l’Ecole nationale de Police pour sa formation, de 2013 à 2015.

Intégré assistant de Police stagiaire pour compter du 10 juillet 2015, il est affecté depuis cette date à la Direction régionale de la Police nationale du Centre (Section de la circulation routière).

Il était en mission de régulation de la circulation au carrefour formé par la rue Ronsin et l’Avenue Yatenga Naaba Tigré dans la matinée du mardi 10 mai 2016 aux 1200 Logements où il a été percuté délibérément par un contrevenant motocycliste qu’il voulait interpeller.

 

Où en est-on avec l’enquête pour retrouver l’usager de la route qui l’a percuté ?

 

Le numéro d’immatriculation de la motocyclette du contrevenant a été relevé comme suit : 11 RN 3441 BF. Cependant, les recherches effectuées auprès de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) ont révélé que ce  numéro est celui d’un tricycle dont le propriétaire connu, n’a même pas encore fixé la plaque. Toute chose qui nous fait penser à l’action d’un contrevenant qui utilise une fausse plaque d’immatriculation. L’enquête est en cours et la contribution de toute personne ayant été témoin des faits, est la bienvenue. Les témoins peuvent appeler le 1010 ou le 17.

 

A quel degré cet événement dramatique a-t-il affecté le corps de la Police ?

 

C’est un drame qui affecte toute la famille policière et toutes les forces de défense et de sécurité.

 

Selon vous, qu’est-ce qui explique l’incivisme au Burkina Faso ?

 

Nous le vivons, mais prétendre l’expliquer peut être hasardeux.

 

Comment vos hommes font-ils face à l’incivisme dans la rue et en circulation ?

 

Si tous les usagers respectaient les règles de la circulation, il n’y aurait pas de policiers aux carrefours.

 

Quelles sont les solutions à l’incivisme ?

 

Le rôle du Policier au carrefour est aussi de renseigner, sensibiliser, secourir les usagers en difficulté et c’est notre façon de participer à la lutte contre l’incivisme. Mais, nous ne prétendons pas avoir des solutions toutes faites contre ce fléau.

 

Pourquoi, dans une capitale comme Ouagadougou où l’incivisme et l’insécurité sont notoires, ne voit-on pas de policiers partout pendant la nuit ?

 

La régulation de la circulation routière se fait généralement de 6 heures à 20 heures. L’aspect sécuritaire est pris en charge la nuit par les autres unités comme la Brigade anti-criminalité (BAC), la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), l’Unité d’intervention polyvalente (UIP) et les autres forces de sécurité.

 

Quel peut être l’apport des Koglwéogo dans la lutte contre l’insécurité et l’incivisme à Ouagadougou ?

 

Les voix les plus autorisées se sont suffisamment exprimées sur cette question et nous pensons que les réflexions se poursuivent.

 

 

Comment appréciez-vous l’apport des VADS dans le règlement de la circulation ?

 

Leur apport est positif dans la régulation de la circulation routière.

 

Généralement, on dit que vos policiers sont des policiers de feu rouge, les autres formes d’incivisme ne les intéressant pas. Qu’en dites-vous ?

 

Le domaine du Policier de circulation étant aussi les feux tricolores, il va sans dire que l’incivisme qui s’y manifeste, doit l’intéresser. L’enseignant par exemple sera intéressé par l’incivisme venant des élèves.

 

Propos recueillis par la Rédaction

 

 

 


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