CONFERENCE DES ENSEIGNANTS : Les enseignants boycottent l’évènement

Prévue pour se tenir du 25 au 28 août 2015 pour la première fois de l’histoire de l’Education nationale au Burkina Faso, la conférence des enseignants au bureau n’a pu avoir lieu. Ils ont évoqué de nombreux problèmes pour justifier leur boycotte. Lisez plutôt !

 

C’était la première fois que les enseignants au bureau allaient bénéficier d’une conférence. Réunis dans la salle de cours des étudiants au secteur 9 de Bobo-Dioulasso non loin de la SIFA, ils ont décrié les conditions dans lesquelles se tient cette conférence. Ces conditions qui portent particulièrement sur la faible prise en charge des participants. Les organisateurs parlent de budget d’austérité et de la non-disponibilité des ressources financières. Pour le secrétaire régional du Syndicat national des enseignants du Burkina (SYNATEB), Sié Palé, ce n’est ni plus ni moins qu’un mépris vis-à-vis des enseignants. Selon lui, la prise en charge par jour de 5 000 F CFA pour les résidents et 7 500 F CFA pour les non-résidents est dérisoire ; la recherche du local le jour de la conférence est un casse-tête. « Comparaison n’est pas raison mais je trouve que la conférence des Instituteurs principaux ou du personnel d’Administration et de gestion est mieux traitée », a-t-il dit. Sié Palé a dénoncé une discrimination. « Nous ne sommes pas moins que les autres enseignants », a-t-il lancé. Les propos du secrétaire régional du SYNATEB étaient fortement ovationnés par les participants venus nombreux de tous les départements de la province du Houet. La salle a été vidée pendant que les organisateurs s’affairaient à entrer en contact avec la hiérarchie pour savoir la conduite à tenir devant cette situation imprévue. Il est peut-être important de dire que la tenue de la conférence des enseignants au bureau est due à une lutte de longue haleine qui a valu la création du Syndicat national des travailleurs de l’administration scolaire (SYNATRAS) en 2013, a déclaré la représentante de SYNATRAS, Sylvie Sanou/Sanon.

Emmanuel SOMBIE (Correspondant)