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CONGRES DU PAREN : Michel Béré porté à la tête du parti  


 

Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a tenu son 4e congrès ordinaire, les 29 et 30 juillet 2017 à Ouagadougou, sur fond de conflit  ouvert entre le fondateur du parti, Laurent Bado, et l’actuel  président, le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry.  A l’issue des travaux, Pouswendé Michel Béré a été porté à la tête d’un nouveau   bureau de 31 membres. Il a pour mission, entre autres,  de réunifier le parti.

 

Pouswendé Michel Béré est désormais le président du Parti de la renaissance nationale (PAREN). Il a été élu à l’issue  du 4e congrès ordinaire  tenu  les 29 et 30 juillet 2017 à Ouagadougou. Il est   titulaire d’un master en Ingénierie génie logiciel des USA et a un diplôme d’Ingénieur en Electronique, Concepteur de Système d’informations informatisées de l’Institut d’ingénierie informatique de Limoges en France.  Il a  travaillé aux USA comme Ingénieur d’Application management de données et  enseigne dans des universités aux USA et au Burkina.  C’est lui qui sera chargé de conduire la destinée du PAREN pendant les 5 prochaines années.  Aussitôt élu, il entend se mettre rapidement au travail pour  réunifier le parti. «  Nous sommes en crise et   je suis un rassembleur.  Au  PAREN, on ne cherche pas à écarter quelqu’un », a-t-il dit.   Mais c’est sur fond de tensions que  s’est tenu le 4e congrès ordinaire du Parti de la renaissance nationale (PAREN).  En témoigne  le thème « Réconciliation : condition de la fraternité retrouvée pour l’unité d’action » et la présence remarquable de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). En effet, le congrès a eu lieu en l’absence du président du parti qui n’est autre que l’actuel ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry.

« Qu’il ait le courage de reconnaître ses torts »

A  l’ouverture des travaux, des  militants visiblement  acquis à la cause du ministre, ont crié  au complot. « Ce congrès est illégal », a crié l’un d’entre eux,  avant  de  claquer  la porte sous la conduite des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).  C’est après cet incident que le fondateur du PAREN, Laurent Bado,  a pris la parole pour expliqué les raisons de son désaccord avec Tahirou Barry.  Pour lui, la  présidence de Tahirou Barry a été une « catastrophe »  sur  les plans administratif et financier. Le congrès ayant été plusieurs  fois reporté à cause de Tahirou Barry, a-t-il expliqué,  il se fonde  sur une prérogative  issue des délibérations de 2006 lui donnant le droit de trancher en cas de crise au PAREN et sur l’expiration du mandat de 5 ans de Tahirou Barry depuis  le 27 juin 2015.    Tahirou Barry a,  selon lui, géré de façon  opaque les fonds  du parti,  en  ne communiquant pas, par exemple,  le montant de la subvention accordée par l’Etat au PAREN, lors des récentes élections présidentielle, législatives et  municipales. Pour calmer le jeu,  Michel Béré à invité le président sorti à revenir à la maison. « Je lui demande,  qu’il ait le courage de reconnaître ses torts. Je suis personnellement ouvert à ce  qu’il revienne dans le parti pour prendre sa place », a-t-il dit.   Et pour y arriver, il dit compter sur le soutien des membres, militants et sympathisants du PAREN.  « Je suis conscient de ce qui m’attend et j’ai le devoir d’apaiser les cœurs. Je me soumets aux statuts et règlement intérieur du parti, et je suis déterminé à lutter pour la doctrine du PAREN fondé sur le Tiercerisme, aussi à restaurer et à conserver nos valeurs et cultures africaines. La preuve est qu’à chaque fois que je suis hors de mon cher pays, le pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, je n’ai pas oublié d’où je venais. Je vous exhorte, vous aussi, d’en faire autant car le développement d’un pays commence par la reconnaissance de ses valeurs et le travail », a-t-il indiqué.

A noter que d’autres partis politiques  étaient aux côtés du PAREN. Il s’agit du   Chef de file de l’Opposition politique, Zéphirin Diabré, et d’autres leaders de partis politiques amis au PAREN, qui ont été témoins de l’ouverture de ce congrès.

Issa SIGUIRE

ENCADRE

Guerre ouverte entre Laurent Bado et Tahirou Barry

Le torchon continue de brûler entre Laurent Bado et Tahirou Barry, actuel ministre de la Culture, des arts et du tourisme, et président en exercice du PAREN. C’est du moins ce qui a été donné de voir  à la cérémonie d’ouverture du 4e congrès du parti, les 29 et 30 juillet derniers. Dans un mémorandum remis aux Homme de médias, le Pr Laurent Bado relate les péripéties qui ont conduit le parti dans cette situation. Lisez plutôt !

Mémorandum sur la gestion

du PAREN par Barry Tahirou

Je me suis engagé en politique dès mon retour au pays pour trois motifs principaux, à savoir ma haine de l’injustice, mon devoir de chrétien et mon devoir d’intellectuel.

En créant le PAREN en août 1999 après 25 ans consacrés à parcourir le territoire national à mes frais pour conscientiser et responsabiliser la jeunesse par les conférences (une dizaine en moyenne par an !), par les interviews et les articles dans les organes de presse, ma seule ambition était de proposer des institutions juridiques, politiques, administratives, économiques et sociales adaptées au milieu de manière à réaliser l’évolution, dans le calme, de notre pays, c’est-à-dire son passage, sans traumatisme, de la tradition à la modernité. En conséquence de cet idéal élevé, je n’avais pas manqué d’inviter chaque membre de l’assemblée générale constitutive du parti, tenue en mon domicile le mercredi 4 août, à borner son ambition politique à l’éveil des consciences, première condition de la vraie démocratie, la démocratie gouvernante. J’ai fixé au parti un délai de 10 à 12 ans pour cette œuvre ingrate d’éveil des consciences, délai au terme duquel chacun pourra décider ou de s’arrêter ou de continuer dans l’objectif second de la conquête du pouvoir. Comme moi-même, dans le secret de mon cœur, je comptais me retirer de la politique au terme de ce délai, j’ai pensé à la survie du parti après mon départ en imposant d’abord l’appellation « frère, sœur» entre les militants pour entretenir une atmosphère de virile camaraderie et d’intimité familiale, ensuite la critique sans complaisance des opinions et points de vue pour éviter de sacrifier la vérité à l’autel des mondanités et des bienséances et enfin, en exhortant les militants à s’adresser au peuple de façon franche, directe, choquante au besoin, pour l’amener à réfléchir, à s’interroger, à chercher à comprendre, étant donné qu’en politique, le langage mielleux est l’arme fatale des loups ravisseurs.  C’est le mercredi 8 septembre 1999 que le PAREN a été reconnu sur la base de ses statuts et règlement intérieur, de son manifeste, de son programme de gouvernement quantifiable, mesurable et contrôlable et,  dès le 21 novembre, la cellule estudiantine était créée ! De 1999 à 2002, j’ai dû parcourir villes et villages, au prix de mille et mille sacrifices financiers et matériels, pour présenter le nouveau parti dont le premier congrès ordinaire s’est tenu du vendredi 1er novembre au dimanche 3 novembre 2002, avec ma reconduction à la présidence. Du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet 2006, s’est tenu le 2e congrès ordinaire du PAREN. J’ai décidé d’imposer l’alternance en fonction des ethnies et du genre. Et pour une alternance sans accrocs, sans compétitions haineuses et sordides, j’ai réclamé deux prérogatives : moi seul pour proposer aux congressistes le nouveau candidat à la tête du parti et moi seul pour le gérer en cas de crise grave, sans compter que je suis membre de toute instance du parti de plein droit et le Président du parti doit m’informer de toute initiative, de toute question importante. Sur cette base, le frère Oumar Djiguimdé fut proposé par moi à la tête du parti, Issouf Sawadogo devenant vice-président et Victor Bado secrétaire général le 2 juillet 2006. Le président Oumar, durant son mandat, a pleinement satisfait à son obligation d’informer régulièrement le fondateur des activités du parti. Par exemple, du 2 juillet au 17 décembre 2006 , il est venu me rendre compte des activités du parti par neuf fois (les plus importantes visites ayant été celles du jeudi 27 juillet, du mardi 1er août, du lundi 9 octobre, du dimanche 3 décembre, du jeudi 14 décembre et du dimanche 17 décembre) ; il a organisé le premier Congrès extraordinaire du parti du vendredi 21 au dimanche 23 septembre 2007. Le vendredi 9 mai 2008, je demandais a Jeanne Coulibaly d’assurer l’alternance du genre au prochain congrès; elle marqua son accord. Le lundi 4 août 2008 à 15h, j’informais Omar que j’allais proposer un autre candidat à la tête du parti. A l’issue donc du deuxième congrès extraordinaire du parti, tenu du samedi 4 au dimanche 5 octobre 2008, Jeanne Coulibaly était la nouvelle présidente du PAREN. Mais la présidente Jeanne Coulibaly a été remplacée au bout de 20 mois de fonction pour trois raisons : d’abord, Tahirou Barry est venu, le mercredi 13 janvier 2010, m’entretenir de la mauvaise marche du parti et m’a fait quelques propositions pour le renforcer ; ensuite, 9 jours plus tard, soit le vendredi 22, il est revenu, accompagné de Sango Abdoul Karim, pour se plaindre de la présidente du parti qui ne convoque pas les réunions statutaires de l’instance dirigeante et ne propose rien  comme activité, et lorsqu’on lui demande à quand une réunion du bureau politique, elle répond : « avec quel ordre du jour ? », aux dires de Barry. Enfin, c’est Jeanne elle-même qui m’avait confié ceci peu après : « j’ai le sentiment que les autres membres du Bureau ne veulent pas de moi à la tête du Parti, sans doute parce que je suis une femme ». C’est ce mot qui m’a convaincu du changement rendu nécessaire. Je m’apprêtais à l’informer quand des militants m’ont rapporté que Jeanne raconte partout que je vais mettre fin à ses fonctions, ce qui m’a poussé (et c’était une erreur de ma part) à m’abstenir de l’informer. Les 26 et 27 juin 2010, le 3e congrès extraordinaire du Parti se tenait à Ouaga (J. P Guingané). J’ai alors désigné Tahirou Barry pour succéder à Jeanne Coulibaly et j’ai fait passer le mandat du bureau de 3 à 5 ans. Le samedi 4 août 2012, se tenait au siège du chef de file de l’Opposition le 4e congrès extraordinaire du PAREN. Tout le territoire national y était représenté. Le 9 novembre 2012, Barry venait me proposer de me présenter à l’élection présidentielle de 2015. Je ne me suis pas prononcé sur le sujet. Le 24 janvier 2014, Barry organisait un congrès extraordinaire du parti à Bobo qui fut un fiasco. Et c’est au cours de l’année 2015 que l’homme allait se révéler: dans l’Evènement n°304 du 25 mai 2015, le rédacteur en chef de ce journal, M. Barry Ahmed, publiait un article dithyrambique dans lequel il vantait les efforts de Tahirou Barry pour s’émanciper de mon étouffante tutelle ! Tahirou Barry n’ayant pas réagi a cet article mensonger, je l’ai interpellé et, pour toute réponse, il a banalisé la chose et m’apprit que le journaliste était à l’étranger en ce moment. Il se trouve que cet article faisait suite à un précédent article d’un journal dénommé «Africa Stars» (que j’ai égaré) qui portait à l’Olympe le talentueux Tahirou Barry à qui il est demandé comment il arrive à cohabiter avec un homme au caractère difficile comme Laurent Bado ! L’article de Ahmed Barry de l’Evènement venant s’ajouter à celui d’Africa Stars ; j’ai compris que c’était Tahirou Barry lui-même qui inspirait les écrits diffamatoires à mon encontre. Et j’en ai eu une preuve supplémentaire : le lundi 1er juin 2015, Mme Gnêgnê me transmettait un questionnaire à remplir et à adresser le 13 juin à Gaoua! Sur les dix questions, quatre traitaient de mon imprévisibilité et de mon insociabilité ainsi que de la manière intelligente que Barry emprunte pour s’émanciper de moi, le père fondateur. Trop c’est Trop ! M. Barry, à l’évidence, veut me discréditer pour mieux accréditer son appropriation, sa patrimonialisation du parti. Dès le lendemain 2 juin, j’ai annoncé à Mme Gnêgnê mon intention de faire un scandale de grande portée : la rupture entre Barry et moi était consommée. Le jeudi 4 juin 2015, un certain Christian Boglo est venu m’inviter à une rencontre à trois (lui, Barry et moi) pour dissiper notre « malentendu ». Cette rencontre a eu lieu le lendemain vendredi 5 juin au siège du Parti. J’ai été franc, direct : Barry a pleuré, a reconnu ses erreurs et a promis que tout ira désormais mieux. Tout allait aller de mal en pis ! Le samedi 22 août 2015, M. Carlos chargeait Mme Gnêgnê de m’informer de la tenue d’une réunion sur « la stratégie du parti » pour les prochaines élections, stratégie de 4 pages élaborée par ce Carlos et sur laquelle les militants conviés devraient se prononcer sur place. C’est dire que Barry et son Carlos ont choisi de me mépriser en tant que fondateur du PAREN ! Mais Tahirou Barry n’est pas à des volte-face ni à une entourloupette près: le samedi 13 février 2016, il me confiait qu’il n’a jamais rien fait qui divise ou affaiblisse le parti et face aux accusations, il souhaiterait redevenir simple militant! Mais le mercredi 9 mars 2016, j’étais en cours quand on me téléphona pour me dire de rejoindre le siège du parti parce que les militants sont divisés en deux camps qui s’empoignent. J’ai refusé d’intervenir. Le vendredi 8 avril 2016, je rencontrais Barry et Carlos au jardin de la Ste Famille à Pissy. Barry s’excusa pour la deuxième fois pour ses erreurs commises. A cette occasion, nous avons décidé d’organiser une conférence de presse (qui a eu lieu le mardi 19 avril 2016 à Antoine Nanga sous ma présidence et l’assistance d’Issouf Sawadogo, secrétaire général du PAREN pendant mes 2 mandats) et le congrès après les municipales. Mais dès le mardi 3 mai 2016, Tahirou  Barry me mettait à la porte de mon propre parti avec cette déclaration inattendue de Carlos au siège du parti : « Le PAREN de Laurent Bado est mort, vive le PAREN de Barry ! ». Le mardi 10 mai, M. Barry se contentait de charger un autre de ses lieutenants, M. Yaya, de m’informer qu’il organise un meeting à 16h au CBC ! Fidèle à sa stratégie du rat qui mord, puis souffle, Barry me joignait le jeudi 12 mai au téléphone pour me dire qu’il partait à l’étranger et qu’à son retour, il allait me rencontrer. Le mercredi 25 mai, il me téléphonait pour me fixer la rencontre le week-end des 28-29 mai. Parole non tenue. Le mardi 31 mai, il me téléphonait à 8h 09mn pour prendre rendez-vous le soir à 18h. Venu enfin à ce rendez-vous, Barry a repris machinalement sa chanson préférée : « Il m’a toujours respecté, il n’a jamais rien fait contre moi ! ». J’ai méchamment répondu : « Ou tu es un fourbe au degré suprême ou tu es un naïf indécrottable ». J’ai alors donné jusqu’au mardi 7 juin pour qu’il vienne me dire ce qu’il entend faire.  Le rendez-vous n’a pas été respecté. Le jeudi 9 juin, toujours avec le même ton angélique, il me fixait une rencontre le week-end des 11-12 juin. Rendez- vous non tenu. Le lundi 13 juin à 16h 10mn, Barry me téléphonait pour me dire qu’il s’en allait en Ethiopie et qu’il me rencontrera à son retour le dimanche 19 juin. Et enfin, il est venu comme prévu. Je lui ai demandé quelles étaient ses propositions pour l’avenir du parti ; il a répondu qu’il n’en avait pas et qu’il s’en remettait aux miennes. J’ai répliqué qu’il me faudra réfléchir, mais que d’ores et déjà, il devra céder la présidence à quelqu’un d’autre au cours d’un congrès à organiser en septembre prochain, congrès qui exclura Carlos et autres du parti, au regard du mal causé. Barry a acquiescé de la tête. Au total, la présidence de Tahirou Barry a été une catastrophe due à sa soif boulimique du pouvoir, à sa nature double (un volcan couvert de neige !) et à son penchant psychopathe pour le mensonge et la ruse. Et voilà, en résumé, les maux qu’il a causés au parti :

1) il a accaparé le parti, s’identifiant à lui jusqu’à la personnification; aussi: – il ne rendait compte de rien au fondateur ni au conseil Consultatif jamais convoqué, jamais consulté ; – il cherchait à effacer la mémoire de ses prédécesseurs en n’affichant que sa photo-chopée au siège du parti et dans les salles de conférences et en exaltant ses prétendus mérites et succès ; sur cette pente savonneuse, il est allé jusqu’à affirmer que quand il accédait à la tête du parti, celui-ci n’existait que dans le Centre et les Hauts-Bassins. Un mensonge putride ! En 2009, j’ai dépensé pour les structures du Sanguié, du Boulkièmdé, de Gaoua, de Tiébélé, souvent par l’intermédiaire du même Barry, 301 500 F CFA ! Dans les six premiers mois de 2010, j’ai dépensé 209 000 F CFA pour les structures du Sanguié, du Yatenga, de Diébougou, du Houet et de Koudougou ! Autrement dit, dans les 18 mois précédant l’élection de Barry à la tête du PAREN, rien qu’aux structures locales, j’ai envoyé ou fait envoyer souvent par Barry lui-même 510 500 F CFA ! Et les preuves sont disponibles. – il a désigné, de sa propre et seule autorité, sans un mot au fondateur, une dame pour représenter le PAREN au CNT et un monsieur au gouvernement ! Il a fallu que je lui exprime mon mécontentement pour recevoir la visite du ministre le mardi 26 mai 2015 et celle de la député le mercredi 17 juin 2015, chacun m’offrant à l’occasion un cadeau.  – il rejetait systématiquement ma moindre proposition de manière malhonnête; par exemple, je lui avais dit que je choisirai moi-même mon suppléant pour les législatives parce que je ne siègerai pas à l’Assemblée pour mieux soutenir intellectuellement mon suppléant. A la toute dernière minute, je constate que Carlos, d’autorité, a été désigné comme mon suppléant ! De même, pour la campagne des élections couplées, j’ai eu a proposer à Barry de prendre comme garde-corps le policier qui nous à toujours servi à ce titre depuis la création du parti. Barry, peut-être conseillé par ses marabouts bien connus qui voient partout la lutte entre puissances occultes (mon marabout à moi s’appelle Jésus Christ, fils de Dieu), pour refuser « mon policier », a menti que le MATD refuse, cette fois-ci, de se séparer de ses flics ! Et pourtant, son garde-corps a été un flic !

2) il cherche, par tous les moyens possibles et imaginables, à créer un parti à lui sur les cendres fumantes de mon parti. Ainsi : – il a systématiquement écarté tout responsable du PAREN non acquis « à sa cause » pour le remplacer par un thuriféraire à lui, sans respecter les statuts; – il n’a pas voulu l’élection du fondateur à Ouaga pour les législatives et celle des anciens militants me fréquentant depuis la création du parti ; aussi, en violation des pratiques, usages et principes courants, il n’a pas donné un kopeck ni au fondateur, ni au chef PAREN du centre (bien que nous ayons payé 300 00 F CFA pour la liste du Kadiogo !) pour la campagne des élections couplées et la campagne des municipales. Encore qu’il a emprunté ma 4/4 qui a fait 359km avec lui! Son Carlos a dit publiquement que les législatives n’intéressent pas lui et Barry ! – il a financé les circonscriptions électorales acquises à « sa cause » et a refusé même de valider les listes des circonscriptions qui n’ont rien à voir avec « sa cause » ; – il a organisé un congrès extraordinaire en janvier 2014 à Bobo avec quelques thuriféraires dont certains n’ont rien à voir avec cette instance du parti, soit disant pour encourager et soutenir le nouveau chef de région des Hauts-Bassins (c’est ce qu’il était venu me dire quand je m’étais étonné d’un tel congrès et à Bobo !) alors que c’était pour se faire désigner candidat du PAREN à l’élection présidentielle de 2015 et pour proroger son mandat de 5 autres années, lequel devait s’achever en juin 2015 ! Il m’a donc honteusement menti et ce congrès extraordinaire est nul et non avenu pour fraude au statut du PAREN. – il modifiait les fonctions des autres membres du Bureau politique à sa guise ; par exemple, Carlos cumulait à lui tout seul les fonctions de secrétaire à l’organisation, de secrétaire aux questions électorales, de secrétaire aux questions politiques, de trésorier du parti, de Secrétaire général du parti !

3) sa gestion financière a été d’une opacité incroyable : quand Barry a été élu président du PAREN par moi à travers le congrès, j’ai eu a souligner l’urgence de redresser la situation financière du parti en rétablissant les cartes d’adhésion payantes et les cotisations. Rien n’a été fait dans ce sens ! J’ai dû payer, par Mme Gnêgnê, un lot de cartes. J’ai remis ensuite à cette dame 50 000 F CFA pour un autre lot de cartes et Carlos a refusé de donner le tampon pour les sceller aux dires de la dame ! Mais ce qui est glaçant, le voici : Barry n’a pas dit les montants de la subvention de l’Etat aux élections couplées et aux municipales ! Il a fallu que je me plaigne plus tard pour qu’il me parle vaguement du montant de la présidentielle! Les subventions de l’Etat ont été gérées derrière un rideau de fumée par lui, Carlos et madame Gnêgnê. Il a oublié que j’ai été candidat bien avant lui, que j’ai payé seul ma caution et que la subvention de l’Etat a été gérée par le secrétaire général du parti (Issouf Sawadogo) qui en a dressé un rapport financier circonstancié !  Allons plus loin : Barry vient me dire un jour que la communauté peulh a décidé de financer sa campagne, vu qu’avec la mort d’Arba Diallo, elle n’a plus un représentant capable de défendre ses intérêts. Il me fait savoir qu’il sera reçu par le «chef» de l’ethnie peulh à Fada ­ N’Gourma à cet effet. La suite a été mystère et boule de gomme !  Ensuite, Barry vient me dire un autre jour que le candidat peulh à l’élection présidentielle guinéenne, un certain Diallo… a promis de financer sa campagne. Il l’a invité à Conakry où son hôtel seul lui a coûté un million de francs ! La suite, là aussi, a été mystère et boule de gomme.  Or, quand on est président d’un parti, tout ce qu’on reçoit des amis, sympathisants, bienfaiteurs, doit revenir au parti! Et c’est ce que j’ai fait quand j’étais président (Cf. Mon expérience politique). Quand Barry se vante d’avoir injecté 80 millions dans les campagnes électorales passées, sans dire d’où vient cet argent, il se déclare indigne d’être président d’un parti et d’un parti comme le PAREN. Je signale au passage que cet homme roulait avec un vélomoteur bleu il n’y a pas longtemps! J’ajoute qu’entre le 27 juin (date de sa désignation comme 4e président du PAREN) et le 31 décembre 2010, je lui ai prêté 750 000 F CFA (le mardi 10 août 2010) et donné à lui et aux responsables locaux du parti 701 500 F CFA !

Une conclusion s’impose : Barry est un pervers qui n’a que la ruse pour arme au service d’une ambition politique inversement proportionnelle à sa taille physique, morale, spirituelle et intellectuelle.

Source :  Laurent BADO


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