HomeA la uneCONSEIL D’ORIENTATION STRATEGIQUE DU PUS-BF : Le programme d’urgence élargi à quatre régions

CONSEIL D’ORIENTATION STRATEGIQUE DU PUS-BF : Le programme d’urgence élargi à quatre régions


 

Le vendredi 15 mars dernier, s’est tenue à Ouagadougou dans la salle de réunion du Premier ministère, la première session du Conseil d’orientation stratégique (COS) du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS-BF). Présidée par le Premier ministre, Christophe Joseph Dabiré, cette session était l’occasion, pour les membres du conseil, de faire le point sur l’état d’exécution du programme en 2018 et d’examiner le Plan de travail annuel du budget 2019. Il a été question également de l’examen de la stratégie d’extension du PUS-BF aux nouvelles zones fragiles.

En l’espace de deux mois, soit du 18 janvier au 15 mars 2019, le Conseil d’orientation stratégique a tenu sa 2e session pour l’année 2019 dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le Sahel. Pour la ministre déléguée chargée de l’aménagement du territoire, Pauline Zouré, la tenue consécutive de la 2e session de l’année 2019 témoigne de la solidarité du gouvernement et de son engagement à résoudre la crise dans la région du Sahel. Selon elle, il était important, pour le conseil, de voir comment joindre une stratégie de développement à la suite de la stratégie militaire qui était déjà déployée sur le terrain, qui puisse permettre de poursuivre la résilience afin d’améliorer le quotidien des populations. En ce qui concerne le rapport d’exécution de 2018, la ministre déléguée chargée de l’aménagement du territoire rassure qu’il a été finalement stabilisé. Et Pauline Zouré d’ajouter que le taux d’exécution de ce projet était de 51,9% pour les activités physiques sur le terrain. Elle a précisé que sur près de 285 activités sur le terrain qui ont été planifiées pour 2018, plus de 148 actions ont pu être mises en œuvre. Et sur près de 100 milliards priorisés, on enregistre 44% d’exécution financière malgré la contrainte budgétaire dans laquelle tout le pays a évolué durant l’année 2018. D’où un motif de satisfaction, au regard des difficultés à travers lesquelles le programme s’est exécuté au cours de l’année 2018, notamment la question sécuritaire qui demeure et qui oblige certaines entreprises à abandonner des chantiers, a-t-elle souligné. A ces difficultés, elle a ajouté des régulations budgétaires qui ont été effectuées pour pouvoir permettre de maximiser l’essentiel du budget de l’Etat dans le domaine de la défense et de la sécurité.
Pour Pauline Zouré, le 2e élément du Conseil d’orientation stratégique était l’adoption du plan de travail annuel du budget 2019. Le plan de travail de 2019 a sorti une stratégie d’extension à quatre nouvelles régions, notamment les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Nord. Cette stratégie d’extension du programme était également une stratégie complémentaire de construction de la résilience de ces zones affectées par la fragilité. A travers cette nouvelle stratégie, le gouvernement envisage recentrer les activités pour pouvoir avoir plus d’impact sur le terrain et pouvoir mobiliser l’ensemble des partenaires techniques et financiers autour de la stratégie d’intervention du programme. Et le plan de travail de 2019 est à hauteur de 146 milliards de F CFA avec près de 70% de financements acquis et 30% qui resteront à rechercher, a-t-elle laissé entendre. Elle n’a pas manqué de mentionner qu’à l’issue des travaux, le conseil a pris deux résolutions et formulé deux recommandations. Au titre des résolutions, il y a l’adoption du rapport annuel 2018 et du plan annuel de budget 2019 pour le PUS initial et l’adoption de la stratégie d’extension du PUS-BF aux nouvelles zones de fragilité. Le conseil a également recommandé la reconduction de la mesure portant sur la procédure de passation des marchés par entente directe et l’élaboration d’une stratégie des marchés publics adaptée aux zones fragiles. Pour le colonel-major Peguy Hyacinthe Yoda, gouverneur de la région du Sahel, principal bénéficiaire, les résultats sont parlants. Pour lui, le taux de réalisation des infrastructures publiques tel qu’évoqué par la ministre déléguée, est effectif. Que ces infrastructures soient pour le compte de l’Administration ou des forces de défense et de sécurité, il y a eu des réalisations conformément à l’agenda du PUS-BF. Et les populations apprécieraient cette initiative du gouvernement pour avoir priorisé la région du Sahel et les 4 communes de la région du Nord, concernées par ledit programme. Il a renchéri en ces termes : « nous constatons que la mise en œuvre du PUS-BF a permis de changer la physionomie de la région. Il y a un impact très positif du développement de la ville ». Et le gouverneur d’insister sur les difficultés qui ont impacté négativement l’exécution du programme. “Il y a des activités qui ont été programmées dans certaines zones mais qui n’ont, malheureusement pas été jusque-là réalisées”, nous a-t-il confié.

Kabè YALO


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