HomeOmbre et lumièreCONSOMMATEURS/ OPERATEURS DE TELEPHONIES MOBILES : Un cadre de concertation sera mis en place

CONSOMMATEURS/ OPERATEURS DE TELEPHONIES MOBILES : Un cadre de concertation sera mis en place


Suite aux récentes plaintes et aux tentatives de manifestation des consommateurs qui remettent en cause les installations des opérateurs de téléphonies mobiles particulièrement les pylônes, le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes a tenu une rencontre le jeudi 26 mars dernier au sein de son ministère. Cette réunion qui a réuni les plaignants, la Ligue des consommateurs et les opérateurs de téléphonies mobiles a permis à tout un chacun de s’expliquer et au ministre de faire des propositions pour résoudre les problèmes posés. Parmi ces propositions, figure la création d’un cadre de concertation qui va réunir les populations et les opérateurs de téléphonies mobiles.

 

« Nous nous sommes levés un beau matin et nous avons constaté une coulée d’eau dans nos cours. Nous avions cru que c’était une fuite de l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) mais après renseignement, nous nous sommes rendus compte que ce sont des agents de Airtel qui sont en train de creuser pour installer un pylône. Et c’est dans ce travail qu’ils sont tombés sur la nappe phréatique, source de la coulée d’eau. Malgré nos plaintes, les travaux ont continué. Nous ne pouvons pas comprendre qu’on vienne installer un pylône dans une zone d’habitation sans informer les populations et sans même communiquer sur les risques et les dangers que nous pouvons courir en habitant à côté de ces pylônes » s’est offusqué Malick Traoré habitant du quartier Pissy de Ouagadougou. Des conséquences qui pourraient être selon Isidore Compaoré, plaignant du quartier Tanghin, des risques d’accidents, des menaces de tonnerre, des maladies de toutes sortes et les bruits sonores occasionnés par les groupes électrogènes installés souvent dans les quartiers. Rien de tout ça a rassuré le directeur général de l’ONATEL SA, Sidi Naïmi Mohamed. Prenant la parole après avoir écouté les plaintes et les craintes des plaignants, il a en effet, fait savoir que les installations des pylônes dans les zones d’habitations ne présentent aucun danger pour les populations. « Jusqu’à présent aucune étude au monde n’a prouvé que les pylônes présentent un risque sanitaire pour les populations qui habitent à côté. Pour ce qui est des menaces de tonnerre, il est montré que lorsqu’il pleut, celui qui se trouve sous un pylône est à l’abri du tonnerre que celui qui est sous un arbre. Il y a un élément même sur les pylônes qui repousse les tonnerres » s’est expliqué le directeur général de l’ONATEL qui reconnaît néanmoins deux plaintes fondées : celles des bruits sonores occasionnés par les groupes électrogènes qui troublent la quiétude des populations et du manque de communication avec les populations. Tout en reconnaissant ces mêmes plaintes fondées et en s’alignant sur les explications données par Naïmi Mohamed, Daouda Sanou, le représentant du directeur de Airtel Burkina a fait savoir que, généralement les personnes qui installent les pylônes sont des prestataires qui n’ont toujours pas l’esprit d’approche. « Nous ne nous rendons sur les lieux que pour faire les réceptions des travaux. Souvent c’est lorsqu’il y a des problèmes avec les populations qu’on nous fait appel » a dit Daouda Sanou sous les regards de Goabga Philippe, le représentant du directeur général de Télécel Faso qui semble du même avis. Ensemble donc, les opérateurs de téléphonies mobiles ont reconnu leur erreur sur le manque de communication et ont promis de les corriger. En plus de cela, le ministre de Développement de l’économie numérique et des postes, Adama Yaro qui a servi d’interface entre les deux parties, a proposé la création d’un cadre de concertation pour permettre aux populations et aux opérateurs de téléphonies de se parler. Une autre proposition faite par le ministre en direction des opérateurs de téléphonies mobiles est la mutualisation de leurs infrastructures. Toute chose qui va permettre une utilisation rationnelle de l’espace. Aussi a-t-il été proposé d’accélérer et de multiplier l’insonorisation des groupes électrogènes pour éviter qu’ils fassent plus de bruit. C’est sur une note de satisfaction que les différentes parties qui ont pris part à la rencontre se sont séparés tout en saluant l’initiative.

Yannick SANKARA

 

 


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