HomeA la uneCONSTAT DESOLANT FAIT PAR LE MINISTRE DE LA SANTE DANS DES CENTRES SANITAIRES

CONSTAT DESOLANT FAIT PAR LE MINISTRE DE LA SANTE DANS DES CENTRES SANITAIRES


En visite inopinée au Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou et au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Réo, dans la région du Centre-Ouest du Burkina, le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, a fait un triste constat. Il n’y a aucun médecin aux urgences médicales, en maternité, en pédiatrie et en imagerie. Seuls les corps infirmiers et sages-femmes étaient présents, dit le ministre qui dit avoir pris note des absences constatées. En attendant de connaître la suite qui sera donnée à ces manquements, je tiens à féliciter le ministre de la Santé pour cette démarche qui consiste à organiser des contrôles inopinés dans des centres de santé.  Car, la vérité est qu’ils sont nombreux, les agents de santé qui rusent avec le travail. Si fait qu’ils passent plus de temps au privé qu’au public. Ce n’est pas moi qui le dis. Les faits parlent d’eux-mêmes. Il suffit de faire le tour des centres de santé privés et des cliniques pour s’en convaincre. Parfois même, on se demande si certains médecins ont encore le temps pour travailler pour l’Etat ; tant ils sont constamment sollicités au privé. J’en connais même qui, quand vous leur demandez un rendez-vous pour une consultation, vous disent tout de go de venir tel jour dans une clinique ou centre privé. Je ne citerai pas de noms mais je sais qu’ils sont nombreux qui se reconnaîtront dans mon propos. Voyez-vous ? Ça ne fait pas sérieux. Car, un secteur comme la santé exige plus d’engagement et de conscience professionnelle.  Ce n’est pas pour rien qu’avant d’être enrôlé médecin, on prête le serment d’Hyppocrate, du nom de ce médecin grec qui faisait montre d’éthique dans l’exercice de ses fonctions.

 

En fait de laxisme au travail, c’est toute la Fonction publique qui est concernée

 

 

 Certes, on me dira que, par endroits, les effectifs ne sont pas au complet. J’en conviens. Mais quand on choisit d’exercer un métier qui permet de sauver des vies, on doit accepter de se surpasser. Autant on demande plus d’engagement aux Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre le terrorisme qui menace notre patrie dans son existence, autant on demande aux agents de santé de mouiller… la blouse dans l’exercice de leurs fonctions. Car, il s’agit là d’un secteur hautement sensible pour ne pas dire vital. Cela dit, je voudrais profiter du constat fait par le ministre Charlemagne Ouédraogo dans certains centres de santé publics, pour dire qu’en fait de laxisme au travail, c’est toute la Fonction publique qui est concernée. Les gens ne travaillent presque pas. Ils passent le temps à fainéantiser. Si fait que certains passent le temps dans les maquis tandis que d’autres travaillent à leur propre compte. Que ceux qui pensent que les agents de l’Etat ne sont pas autorisés à entreprendre, se détrompent ! Ils sont nombreux qui le font. Et pour contourner la loi, ils mettent les noms de leur épouse ou frère. Comment, dans ces conditions, espérer une Fonction publique performante ? Ce n’est pas possible. C’est pourquoi j’aime le privé où la rigueur est de mise et où  à la moindre erreur, tu sais que tu cours le risque d’être viré. Comme ça, tu es obligé de te tenir à carreau. Mais à la Fonction publique, chacun fait ce qu’il veut. Et gare à vous si vous tentez de lui remonter les bretelles. Il vous lancera ceci à la figure : « La Fonction publique, ce n’est le champ de personne ».

 

« Le Fou »


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