HomeA la uneCONTRIBUTIONS A L’EFFORT DE GUERRE  : Les raisons de l’engagement des Burkinabè

CONTRIBUTIONS A L’EFFORT DE GUERRE  : Les raisons de l’engagement des Burkinabè


En début de semaine en cours, j’exultais de joie lorsque j’ai appris que les contributions financières dans le cadre du Fonds de soutien patriotique (FSP), ont explosé. Elles passent désormais de 7 à plus de 20 milliards de F CFA, toutes sources confondues. En fait, il s’agit de contributions financières volontaires de personnes physiques et morales. C’est la preuve que l’appel lancé par les plus hautes autorités afin de soutenir l’effort de guerre, a été entendu. C’est pourquoi je tire mon chapeau à tous ceux et à toutes celles qui ont accepté de se saigner pour soutenir cette guerre que nous ont imposée des individus sans foi ni loi qui ont juré la perte de notre patrie. Ils n’y parviendront pas si, unis comme un seul homme, nous leur opposons une farouche résistance. « Mille poussins réunis, dit l’adage, font peur à l’épervier ». Restons donc soudés jusqu’à la victoire finale qui, à mon avis, ne devrait plus tarder. Et pour moi, l’élan de solidarité dont les uns et les autres viennent de faire montre, est la preuve que les Burkinabè sont capables d’un sursaut patriotique. J’ai même envie de dire qu’ils sont en phase avec les autorités de la transition qui ont su, dès les premières heures de leur arrivée, poser des actes forts qui ont redonné confiance aux Burkinabè. C’est le cas, par exemple, de la décision prise par le chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, de renoncer à son salaire de président pour ne garder que ce qu’il perçoit en tant que capitaine. C’est tout un symbole qui tranche avec l’attitude de son prédécesseur qui avait fait le contraire en augmentant son salaire et ceux de ses ministres.

 

Quand il agit librement, l’être humain surprend plus que quand il agit par contrainte

 

Cela, on s’en souvient, avait provoqué un véritable tollé au sein de l’opinion nationale qui s’interrogeait sur l’opportunité d’une telle augmentation de salaires dans un contexte de paupérisation continue des masses. Voyez-vous ? Si un dirigeant veut bénéficier de la confiance de son peuple, il commence par montrer l’exemple. Soit dit en passant, je félicite les autorités de la transition qui ont eu le nez creux en renonçant très rapidement à l’idée de prélèvements systématiques de 1% sur les salaires des travailleurs du public et du privé, qui avait été émise au départ et qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Si elle avait été maintenue, cette mesure aurait provoqué des tensions pour ne pas dire des frictions entre les autorités et les partenaires sociaux. Mais je suis sûr qu’avec les contributions volontaires, certains vont donner plus qu’ils ne l’auraient fait à travers les coupures à la source. En effet, quand il agit librement, l’être humain surprend plus que quand il agit par contrainte. Car, dans le dernier cas, il fait le strict minimum qu’on lui demande alors que dans le premier cas, il cherche à montrer de quoi il est capable. Cela dit, et parlant toujours de contributions financières pour soutenir l’effort de guerre, je serais injuste si je ne relevais pas l’exploit réalisé par la SODIBO-Brakina qui, sur la vingtaine de milliards de nos francs mobilisés, détient presque 79%. C’est un exploit qu’il faut saluer.  On se rappelle d’ailleurs que même après l’augmentation du prix de la bière, certains consommateurs avaient promis d’en boire désormais plus pour alimenter le FSP. Car, pour eux, boire est désormais un geste patriotique par ces temps de guerre. C’est bien, même s’il est aussi vrai qu’en matière de consommation d’alcool, l’abus est à éviter au risque de se créer des ennuis sanitaires. Comme quoi, en toute chose, il faut de la rationalité.

 

« Le Fou »


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