HomeA la uneCOUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS PARTIELLES : Le CSC en appelle à la responsabilité des journalistes

COUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS PARTIELLES : Le CSC en appelle à la responsabilité des journalistes


 La campagne électorale pour les élections municipales partielles est prévue pour s’ouvrir le 13 mai prochain. Pour la bonne marche de ces élections, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a initié une rencontre, le 10 mai 2017 à Ouagadougou, avec les Hommes de médias pour aborder la responsabilité des journalistes dans le bon déroulement de ces  élections municipales partielles qui auront lieu le 28 mai prochain. Au cours de cette rencontre, il est ressorti que seule la presse publique bénéficiera  d’une subvention de l’Etat pour la couverture médiatique desdites élections.

20 millions de F CFA est la somme  accordée par l’Etat aux médias publics pour la couverture médiatique des élections municipales partielles à venir. L’information en  a été donnée le 10 mai dernier par Louis Armand Ouédraogo du CSC. Pourquoi ce choix ? Louis Armand Ouédraogo explique : «  Tout les médias devraient pouvoir couvrir les élections, mais il y a des contraintes pour ces élections qui sont partielles et complémentaires. Tenant compte des contraintes au niveau de l’Etat, nous avons basé notre stratégie sur les médias publics. Cela veut dire que l’on va s’appuyer sur la RTB/Télé, la RTB/Radio, la Radio rurale, Sidwaya et le Service d’information du gouvernement (SIG) pour assurer la publication des messages de campagne en vue de l’égal accès conformément à la loi ». Ce qui induit des obligations. A cet effet, Louis Armand Ouédraogo a fait comprendre que « les médias publics  auront l’obligation de couvrir les activités de campagne des partis politiques ou des regroupements d’indépendants en lice conformément au principe du pluralisme et de l’équilibre de l’information». A cet effet, un texte a été initié pour encadrer la couverture médiatique de ces élections complémentaires partielles.  Quid des médias privés ? « Tous les médias privés ne seront pas approchés pour la couverture médiatique des élections. C’est seulement les médias privés des localités concernées par la reprise des élections qui seront mis à contribution. Ils ont pour mission de synchroniser la Radio nationale ou la Télévision nationale pour constituer des relais en vue de la diffusion des messages des partis politiques ou des regroupements d’indépendants. Les médias privés de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ne seront pas concernés par la stratégie du CSC dans la mesure où la RTB Télé et Radio couvrent ces grands centres». Malgré cette restriction, Louis Armand Ouédraogo a fait savoir qu’il n’est pas interdit aux médias privés de couvrir ces élections. « Mais ils devront respecter les principes de l’égal accès, le pluralisme et l’équilibre de l’information tout en évitant le favoritisme, les prises de position pour ne pas être à l’origine d’une crise post-électorale ou même d’une crise pendant la campagne ».  Au cours de la rencontre avec les Hommes de médias, Louis Armand Ouédraogo a insisté sur la responsabilité des médias relativement au bon déroulement des élections municipales du 28 mai prochain. En effet, « en cette période que l’on peut qualifier de sensible, il faut beaucoup de vigilance et surtout un égal accès des partis politiques et des regroupements d’indépendants aux médias », explique Louis Armand Ouédraogo. Pour ce qui est de la subvention pour la presse privée, ce dernier a affirmé que le CSC a entrepris des démarches afin de voir ce qui peut être fait pour les médias privés. Mais cette démarche est restée sans suite, puisqu’il n’y a pas eu de réponse. Quant aux médias privés locaux qui seront retenus par le CSC, ils vont bénéficier d’un petit accompagnement de ladite structure.

Françoise DEMBELE


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