HomeA la uneCRISE A L’HOTEL SOPATEL SILMANDE : Les travailleurs licenciés en sit-in d’interpellation le 7 septembre prochain

CRISE A L’HOTEL SOPATEL SILMANDE : Les travailleurs licenciés en sit-in d’interpellation le 7 septembre prochain


Les travailleurs licenciés de l’hôtel SOPATEL Silmandé entendent organiser, le 7 septembre prochain devant ledit hôtel, un sit-in d’interpellation des autorités en charge de l’institution hôtelière qui traverse une crise depuis le 29 avril 2017. Ils l’ont annoncé au cours d’une conférence de presse, hier 4 septembre 2017 à Ouagadougou.

 

Le personnel et les délégués du personnel licenciés de l’hôtel SOPATEL Silmandé ont marre d’assister à « l’attitude méprisante de la direction générale » de l’établissement hôtelier.  A ce titre, ils entendent organiser le 7 septembre, un sit-in d’interpellation des responsables de l’hôtel pour leur réintégration voulue par les autorités publiques. Selon les animateurs de la conférence, cela fait quatre mois  que la crise perdure, et en dépit des interventions des autorités, à savoir le chef du gouvernement, les ministres Tahirou Barry du Tourisme, Clément Sawadogo du travail, de  l’Union d’action syndicale (UAS) et de bien d’autres structures  demandant l’annulation des décisions de licenciements, la direction générale dudit hôtel est restée de marbre, sans exécuter la moindre décision. Au regard de cette situation, les travailleurs ont décidé de donner encore de la voix  le 7 septembre prochain. Selon  le délégué à l’information, Salif Sawadogo,  les travailleurs espèrent que le sit-in d’interpellation permettra « aux responsables de l’hôtel de se plier à la décision de l’autorité ». « Si non, nous serons dans l’obligation de développer d’autres formes de lutte », a menacé M. Sawadogo. Et pour cela, ils pourront compter sur le soutien de l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL), membre de l’UAS, et de la Coordination des comités de défense des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015 (CDAIP) de Nongr-mâasom, tous représentés.

Le secrétaire général de l’ONSL,  Paul Kaboré, conseiller à l’UAS, a, pour sa part, accusé  les autorités de n’avoir jusque-là pas  pris leurs responsabilités, en laissant faire. A son avis, il est inconcevable que toutes ces autorités aient intervenu sans succès. « C’est la merde ! Que les autorités disent à un employeur de venir on va discuter et que ce dernier fasse fi de cela, c’est à ne rien comprendre ! », a-t-il lancé, écœuré, avant de poursuivre : « On se demande ce qui se cache derrière ».

 

« A l’UAS, nous allons prendre nos responsabilités »

 

« Ils (NDLR : les responsables de l’hôtel) peuvent continuer à s’amuser avec les autorités, mais s’ils le font avec l’UAS, dans les jours à venir, ils répondront. Nous n’allons pas nous amuser à suivre des gens avec leurs caprices. A l’UAS, nous allons prendre nos responsabilités et si les employeurs continuent de nous défier, c’est eux qui vont perdre…», a mis en garde M. Kaboré.

Et le porte-parole  de la Coordination des CDAIP de Nongr-mâasom, Mahamadou Fayama, de se demander si « nous sommes réellement dans un Etat de droit  ». Pour lui, il est trop facile d’interpeller à chaque fois les citoyens à respecter l’autorité de l’Etat, pendant que le patronat refuse d’exécuter des décisions  sans être inquiété. « Quand il s’agit de réprimer les travailleurs, on envoie rapidement la gendarmerie pour le faire, mais qu’est-ce qui empêche l’Etat de mettre en branle la force publique contre le patronat ? On  se demande ce qui se passe exactement», a-t-il dit.

En tout cas, les travailleurs espèrent que les choses évolueront dans le bon sens d’ici-là. Toute chose qui leur permettra d’assurer la scolarité de leur progéniture, avec la  rentrée scolaire qui avance à grands pas. « Même avec un salaire mensuel, on ne s’en sortait pas ; imaginez ce qu’il en est quand vous faites trois mois sans salaire », a confié Armand Tapsoba, délégué du personnel.

 

Colette DRABO

 

 


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