HomeA la uneCRISE A LA MAIRIE DE BOUSSOU : Les protagonistes ont fumé le calumet de la paix

CRISE A LA MAIRIE DE BOUSSOU : Les protagonistes ont fumé le calumet de la paix


Fermée le 25 avril 2018 par des manifestants, la mairie de la commune de Boussou, dans la province du Zondoma, a été rouverte le 14 juin dernier. La rencontre du 6 juin 2018 entre le Conseil municipal et la population de Boussou village et la tenue de la seconde session ordinaire du Conseil municipal le 12 juin, sont la preuve que le bourgmestre a repris service et que la hache de guerre est enterrée entre les différents protagonistes, foi de certains d’entre eux que nous avons rencontrés à l’issue de ladite session.

 

« La crise est derrière nous mais, en tant qu’humain je ne peux pas affirmer à 100% qu’il n’y a pas de petites cendres qui peuvent renaître », a déclaré le maire, Mady Sankara, à la fin de la seconde session ordinaire du Conseil municipal, tenue le 12 juin dernier. Comment en êtes-vous arrivé là?, vu les griefs à vous reprochés qui sont, entre autres, votre mépris vis-à-vis de la population de Boussou village qui dit ne pas vous connaître, votre indifférence face aux problèmes que vit le Collège d’enseignement général (CEG) et le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Boussou et l’immixtion de certaines personnes dans votre gouvernance. Et le maire de nous répondre :  « Le 26 mai dernier, à la rencontre entre le haut-commissaire du Zondoma, Ouo Bibata Bamouni/Traoré, des ressortissants, des personnes -ressources, et des filles et fils de la commune, les participants se sont accordés pour trouver les voies et moyens pour une sortie heureuse de la crise. Ainsi, nous nous sommes tous déportés chez Naaba Abga, chef de Boussou, pour demander ses bénédictions avant de poursuivre la rencontre. A la fin nous y sommes retournés pour lui faire le point. Il était content de nous recevoir et nous avons été fiers aussi de son accueil. Nous avons bouclé notre tournée dans les 16 villages de la commune et avons échangé avec la population de Boussou le 6 juin 2018. Concernant le CEG de Boussou, la mairie a versé les frais de location du bâtiment d’emprunt pour l’année scolaire 2017-2018 à hauteur de 150 000 F CFA. Nous avons programmé dans le budget supplémentaire, la construction des trois salles de classe, un bureau, un magasin et des latrines pour un montant de près de 22 millions, et il n’est pas exclu que nous ayons du soutien de nos partenaires pour l’érection d’autres infrastructures. Quant au CSPS, le dispensaire a été électrifié et cela devrait se poursuivre avec la maternité. Et même que nous avons prévu l’électrification de tous les autres CSPS par des plaques solaires ».  Pour ce qui est de l’immixtion de certaines personnes dans sa gouvernance, le maire Mady Sankara a dit considérer toutes les opinions sans aucune distinction, mais qu’il lui appartient de faire la part des choses pour le développement de la commune. Pour Issouf Romba, conseiller municipal du village de Boussou, sa présence à la session est le signe que l’entente est retrouvée entre les protagonistes, et il en félicite tous les acteurs. A entendre Julbert B. Balma, président du Conseil villageois de développement (CVD) de Boussou et porte-parole des manifestants, l’essentiel des points de désaccord ayant trouvé solution, plus rien ne les oppose à présent au maire. Pour revenir à la session et en attendant l’approbation de la commission technique régionale, le budget supplémentaire 2018 a été plébiscité par les 26 participants. Il s’équilibre en recettes et dépenses à la somme de 72 366 320 F CFA. Le compte de gestion de 2017, lui, s’élève à 42 705 140 F CFA et a été adopté par 25 conseillers municipaux, un ayant voté contre. Au cours de la session, il a été question de l’implication des élus locaux dans la mobilisation des ressources financières et plusieurs délibérations ont été prises.

P.B.Winninmi ILBOUDO (Correspondant)

 

 


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