HomeA la uneCRISE A SOPATEL SILMANDE : La Direction générale sort de son silence

CRISE A SOPATEL SILMANDE : La Direction générale sort de son silence


Depuis un certain temps, une crise secoue SOPATEL SILMANDE, à tel point que des agents ont demandé le départ du directeur général, Oumar Sall, et du directeur du capital humain, Ibrahim Zagré. C’est dans ce contexte que les premiers responsables de l’hôtel ont animé une conférence de presse, hier 1er juin 2017, en vue de mieux informer l’opinion sur la situation qui y prévaut.

Depuis le 29 avril 2017, le torchon brûle entre des travailleurs de SOPATEL SILMANDE et les premiers responsables de l’entreprise, si fait que les premiers en sont  arrivés à  demander  le départ des seconds. Entre autres motifs invoqués par les protestataires : licenciements abusifs, mauvaise gestion. Hier 1er juin, les premiers responsables de l’hôtel sont sortis de leur silence pour mieux éclairer l’opinion sur cette « situation ». De la genèse des faits, il est ressorti que c’est en guise de protestation  contre le licenciement du contrôleur/receveur et de l’économe pour des faits de « manquements graves dans la gestion des stocks de produits et marchandises » que les délégués du personnel ont observé une « grève illégale, contraire aux textes ». En réaction, des demandes d’explication ont été adressées à 95 travailleurs. « Seulement 29 ont été sanctionnés après enquête  interne, par un collège de crise pour situer les responsabilités », a fait savoir le directeur général, Oumar Sall. Sur les 29, 21 ont été licenciés. Quant aux 8 autres, étant des délégués, leur sort a été confié à l’Inspection du travail qui se prononcera là-dessus. A l’en croire, en guise de solidarité aux 29, 44 autres travailleurs les ont rejoints et sont toujours dehors, mais aucune sanction n’a  été prise contre ces derniers. A la question de savoir s’il ne fallait pas infliger des sanctions graduelles au lieu d’aller directement  aux licenciements, le directeur du capital humain, Ibrahim Zagré, a laissé entendre que  « les sanctions peuvent être graduelles quand elles sont parfois légères et répétitives ».  « Mais ici, pour une grève qui a été observée sans préavis, avec regroupement des grévistes au sein de l’établissement, qui empêchent les autres collaborateurs de rejoindre leur lieu de travail, nous avions jugé à l’aune des textes, que c’était une faute lourde », a-t-il affirmé.

Pas de bras de fer avec l’UAS

En tout cas, pas même le courrier du ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry,  invitant la direction générale à surseoir  à la procédure disciplinaire, n’a pu faire plier les premiers responsables de l’hôtel. « Le ministère en charge du Tourisme a envoyé un courrier nous demandant de surseoir  à la procédure disciplinaire. Ce qui est très bien. On loue cette initiative. Dans une entreprise, quelques fois, on est obligé de prendre certaines décisions. On le fait pour la bonne marche de l’entreprise. Mais en aucun cas on ne défie ou on ne manque de respect, de considération pour ce courrier qu’on a traité avec beaucoup d’attention, de respect… Malheureusement, quand on a reçu le courrier, les réponses étaient déjà faites. Les  procédures  avaient été déjà lancées. Toute demande ne peut pas être toujours satisfaite. Peut-être que la prochaine fois, nous dirons oui à monsieur le ministre, avec beaucoup de plaisir… Pour ceux qui ont été licenciés, ça va être très difficile et très compliqué, parce que la décision est déjà prise… Notre seul objectif est de faire grandir cette entreprise pour que tout le monde puisse en profiter », a déclaré le DG.

L’Unité d’action syndicale (UAS) aurait donné un ultimatum d’une semaine à la direction générale pour réintégrer les travailleurs licenciés. Interpelé sur le sujet, le DG  a affirmé ne pas être informé de cet ultimatum. « Il n’y aura pas de bras de fer. Je pense que les gens de l’UAS sont des gens responsables, avisés. Certains prendront les choses avec beaucoup de respect, ils seront ouverts au dialogue et  on ne parlera pas de bras de fer, on n’ira pas dans ça. On pourra discuter de ce qu’ils veulent, mais on n’ira pas à un bras de fer », a soutenu  M. Sall selon qui l’entreprise ne traverse pas « de crise » mais  peut-être une  « situation » qui « va se régler, car les esprits vont s’apaiser ».

Colette DRABO

 


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