HomeA la uneCRISE SÉCURITAIRE DANS L’EST DE LA RDC : Un massacre qui rappelle Boutcha

CRISE SÉCURITAIRE DANS L’EST DE LA RDC : Un massacre qui rappelle Boutcha


Ces derniers jours, l’Agence France Presse (AFP) a diffusé des témoignages des plus accablants sur le massacre de civils dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Le moins que l’on puisse dire, c’est que les auteurs de cette barbarie n’avaient que faire des supplications de leurs victimes. Que ce soit ces pauvres âmes qui s’étaient refugiées à l’église adventiste de Kishishe, pensant que leurs prières attendriraient  le cœur de leurs bourreaux ou ceux qui tentaient désespérément de se cacher dans la ville, personne n’a été épargné.  En tout cas, selon le bilan établi par l’ONU, les 21 et 30 novembre 2022, au moins 170 civils ont été envoyés ad patres et dans des conditions atroces. Cette tragédie de Kishishe n’est pas sans rappeler celle de Boutcha en Ukraine en 2022. En effet, près de 410 corps de civils avaient été retrouvés dans cette ville martyre qui a été entre-temps occupée par les forces russes.

 

Il importe que la vérité soit dite pour que justice soit rendue

 

Même si l’horreur n’a pas été vécue dans les mêmes proportions, dans les deux cas, face à une telle ignominie, les circonstances de la tragédie de Kishishe doivent être éclaircies et les auteurs châtiés à la hauteur de leurs crimes. Pour le cas du Nord Kivu, plus précisément, il importe que la vérité soit dite pour que justice soit rendue aux victimes. Cela suppose une enquête indépendante, ce qui n’est pas toujours évident dans un Etat en déliquescence comme celui de la République démocratique du Congo. Mais déjà, il faut se féliciter du départ des rebelles du M23 de la ville de Kishishe. Car, s’ils y étaient toujours, il aurait été difficile voire impossible de documenter ces crimes et de donner une chance de justice aux victimes. Car, c’est justement en soulevant les dalles de l’horreur après le départ des rebelles, que ces cadavres ont été découverts. Pour le reste, il revient au président congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et à tous ceux qui s’intéressent à la construction de la paix en RDC, d’être attachés à la vérité et à la justice.

 

Michel NANA

 


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