HomeA la uneDEGUERPISSEMENT DES POPULATIONS A KOUNKOUFOUANOU : Les victimes souhaitent rencontrer le président du Faso

DEGUERPISSEMENT DES POPULATIONS A KOUNKOUFOUANOU : Les victimes souhaitent rencontrer le président du Faso


L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) a organisé une conférence de presse le vendredi 7 juillet dernier à son siège, à Ouagadougou. L’ordre du jour de cette rencontre avec les Hommes de médias portait essentiellement sur la situation des populations de Kounkoufouanou qui sont menacées d’expulsion.

 

Les populations de Kounkoufouanou, localité située à 70 kilomètres de Fada N’Gourma,  ont le sommeil troublé. Et pour cause,    elles  sont constamment  sous la menace  d’un déguerpissement dont  elles s’expliquent difficilement les mobiles. Face aux différentes mises en demeure qui leur ont été transmises, leur intimant de quitter les lieux, et face à ce qu’elles considèrent comme des menaces récurrentes dont elles seraient l’objet et l’indifférence des autorités face à leur détresse, elles ont décidé de prendre à témoin l’opinion nationale. Et c’est l’ODJ qui a été sollicitée par ces populations en difficulté,   pour jouer le rôle de facilitateur entre elles et les autorités étatiques.

Selon le président de l’ODJ, Blaise Tindano, il est important que le gouvernement sorte de son mutisme pour faire la lumière sur cette autre affaire qui risque de mettre en péril la vie de nombreuses  familles et d’hypothéquer l’avenir des enfants de cette localité. « Le 5 juillet dernier, ces mêmes populations ont encore été menacées par les Forces de l’ordre de la manière la plus violente. Alors, nous nous posons des questions. A-t-on affaire à des citoyens burkinabè ?  Qu’ont fait ces populations pour mériter un tel sort ? Et le pire, c’est le silence de nos autorités, face au drame que vivent ces personnes. Nous pensons que ces populations ont le droit de connaître les raisons qui motivent ce déguerpissement et pourquoi on n’a pas prévu des sites d’accueil pour elles », a-t-il fulminé.

Très critique à l’égard du pouvoir, Blaise Tindano a réitéré son appel à l’endroit des nouvelles autorités nationales et locales à sortir de ce qu’il qualifie de silence coupable et à faire preuve de bonne volonté et de responsabilité, afin de privilégier le respect des droits fondamentaux des communautés déguerpies. « Ces mêmes autorités ont promis à la population de Kounkoufouanou, pendant les campagnes, qu’elles mettraient fin à leurs souffrances dès lors qu’elles seraient aux commandes de l’appareil étatique. Et voilà, maintenant qu’ils sont aux affaires, c’est le statu quo. Aucune réponse ni possibilité d’audience », a-t-il encore martelé.

Le souhait de ces populations, à en croire leur porte-parole, Dahani Damiba, est de ne pas détruire ce qu’elles ont mis tant d’années à construire. « Où irons-nous si on nous chasse de ces lieux qui sont pour nous et nos enfants, notre raison de vivre ? Nous appelons à l’indulgence des autorités burkinabè. Nous souhaitons de tous nos vœux, rencontrer le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ou le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, afin de leur soumettre nos doléances face à la menace de déguerpissement qui pèse sur nous », a plaidé Dahani Damiba.

 

Seydou TRAORE

 

 


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