DIALOGUE DEMOCRATIQUE: Le CGD met à nu les enjeux et les défis des élections municipales
En prélude à la campagne électorale des municipales du 22 mai prochain, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé un cadre de dialogue sur les enjeux et les défis des élections municipales. Cette rencontre a réuni plusieurs participants composés, entre autres, de membres de partis politiques, d’Organisations de la société civile, d’étudiants et de partenaires techniques.
Le CGD veut jouer pleinement sa partition aux municipales du 22 mai prochain. C’est dans cette optique que ses membres ont organisé un cadre d’échange et de partage d’idées sur les enjeux et les défis des élections municipales. C’était à la faveur du dialogue démocratique tenu le 3 mai dernier. Abdoul Karim Sango, expert des questions électorales et Kalifa Séré, expert sur le processus de décentralisation en étaient les animateurs. Ouvrant les débats avec une communication sur les enjeux des élections municipales, Abdoul Karim Sango a rappelé que le Burkina est à son 5e scrutin municipal, le 1er ayant été organisé le 12 février 1992. De ses explications, il ressort que s’il y a des élections pour lesquelles les populations doivent se mobiliser pour qu’il y ait plus de transparence, ce sont bien les élections municipales. « Ces élections permettent de mettre en place des maires et des conseillers municipaux. Ce sont eux qui sont plus proches des populations. En principe, ils sont habilités à mieux connaître les préoccupations des populations », a-t-il indiqué. Après avoir expliqué les différentes frustrations qu’il y a eu au sein de certains partis politiques, notamment pour la désignation des candidats aux municipales du 22 mai prochain, M. Sango a soutenu que du travail doit être fait en termes de sensibilisation afin d’éviter une crise post-électorale sans précédant. « Il y a eu beaucoup de frustration lors de l’établissement des listes de candidatures de ces élections municipales. D’ailleurs, elles sont les premières dans l’histoire du Burkina, où on a enregistré plus de contentieux électoraux », a-t-il fait savoir. Comme défis à relever en termes d’organisation des élections municipales au Burkina, l’expert des questions électorales propose une rationalisation des conseils municipaux.
Susciter une grande participation aux élections municipales
Pour illustrer ses propos, il a pris le cas de la Commune de Gorom-Gorom dans le Sahel qui dispose du même nombre de conseillers municipaux que la commune de Ouagadougou. Pourtant, a-t-il renchéri, les 2 communes n’ont pas le même nombre d’habitants. Autres défis et pas des moindres qu’il faille revoir dans le processus des élections municipales, selon M. Sango, c’est bien les textes qui encadrent le choix des maires dans les différentes communes. Sur ce point, M. Sango pense que le système de désignation des maires doit être revu. « Si un parti politique dispose du plus grand nombre de conseillers municipaux dans une commune, la logique et la crédibilité voudraient que le maire vienne du parti majoritaire », a-t-il proposé. Du reste, Dr Abdoul Karim Sango a interpellé les populations, surtout les OSC à jouer pleinement leur rôle, de garant de la transparence et de l’équité. « Il faudra miser sur l’espace d’interpellation et d’audit. C’est ce qui peut obliger les différents maires à rendre compte régulièrement de leur gestion des instances communales », a-t-il relevé. Pour sa part, Kalifa Séré, lui, s’est appesanti sur le processus de la décentralisation au Burkina. Il a égrené les avantages du transfert des compétences aux maires. Se réjouissant de l’enrichissement des débats, le Directeur exécutif du CGD, Dr Thomas Ouédraogo, a souligné que l’objectif principal de ce cadre de dialogue vise à susciter une grande participation aux élections municipales. Et, a-t-il poursuivi, à donner la bonne information aux citoyens en leur faisant comprendre que l’Etat est à deux niveaux : le niveau central qui a permis aux gens de mettre en place le chef de l’Etat et les députés, et l’autre niveau qui devrait permettre de parachever le travail du changement avec un engouement pour les municipales.
Mamouda TANKOANO
Mechtilde Guirma
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« Ces élections permettent de mettre en place des maires et des conseillers municipaux. Ce sont eux qui sont plus proches des populations. En principe, ils sont habilités à mieux connaître les préoccupations des populations »
Précisément Monsieur Sango, c’est pour cela, qu’il faudrait laisser les municipalités au people lui-même à travers les confessions religieuses et coutumières et les professions. J’entends par professions, les fonctionnaires de l’État, la justice, le paysannat et les corporations, de même les chômeurs et pourquoi pas ?
Voyez vous-même, le premier ministre parle de sacrifices à accepter. Mais qui va les accepter ? Les partis politiques ou la population elle-même ?
Avouons que dans ses analyses, conférences et autres, la CGD tombe toujours à côté. Pensez-vous que le peuple est encore prêt à subir le «despotisme éclairé des partis politiques» ? Pourquoi alors l’incivisme et terrorisme ?
Après la vérité, justice et réconciliation, vivement les réformes constitutionnelles et politiques.
7 mai 2016Mechtilde Guirma
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J’allais oublier l’armée
7 mai 2016