HomeA la uneLE DIRECTEUR GENERAL DU CABINET YONS ASSOCIATES, AMIDOU YONABA, A PROPOS DE LA GESTION MODERNE DES RESSOURCES HUMAINES : « Il n’y a que ceux qui n’ont pas de vision qui n’adhérèrent pas aux solutions logicielles »

LE DIRECTEUR GENERAL DU CABINET YONS ASSOCIATES, AMIDOU YONABA, A PROPOS DE LA GESTION MODERNE DES RESSOURCES HUMAINES : « Il n’y a que ceux qui n’ont pas de vision qui n’adhérèrent pas aux solutions logicielles »


La gestion ou le management des ressources humaines dans le cadre d’un service ou d’une entreprise est  une opération phare qui  contribue au fonctionnement normal et efficace de l’entreprise ou du service. Beaucoup d’entreprises ou services disposant  des plus grands effectifs  sont aujourd’hui au stade manuel en matière de gestion des ressources humaines. A l’heure du numérique, la gestion  informatisée de telles ressources  avec des logiciels de gestion des ressources humaines est  devenue une des principales  exigences de la vie de l’entreprise. Dans cette dynamique, le Cabinet Yons Associates qui œuvre  essentiellement dans les domaines d’activités comme  le Conseil en stratégies et en ressources humaines et  le développement organisationnel co-organise avec le cabinet Concilium du Canada, du 10 au 13 mai, à Lomé au Togo, le premier Salon des logiciels des ressources humaines en Afrique sub-saharienne.  Nous avons rencontré au siège du Cabinet Yons Associates, son Directeur Général, Amidou Yonaba. Il donne, entre autres, à travers l’interview que nous vous proposons, les raisons de l’organisation du Salon, ses objectifs et son importance.

 

« Le Pays » : Que renferme la notion de « solution logicielle des ressources humaines » ?

 

Amidou Yonaba : Un logiciel de ressources humaines gère au minimum 8 composantes. D’abord la fonction recrutement qui permet aux candidats de postuler en ligne au lieu de s’aligner comme on le voit lors des concours de la fonction publique. Ensuite, c’est le suivi de la carrière du travailleur en lui donnant les informations nécessaires à propos. Il y a la composante formation du salarié qui permet de savoir l’évolution de ses compétences. La 4e  composante est la rémunération des agents qui fait l’objet d’informatisation ainsi que la gestion des compétences qui est la 5e composante. La santé et la sécurité au travail sont les autres compétences avec l’environnement du travail. Les solutions logicielles proposées sont des solutions intégrées.

 

Quelle place occupe la gestion des ressources humaines dans le fonctionnement d’une organisation ou d’une entreprise ?

 

Ce qui fait la performance de l’entreprise, c’est la gestion moderne et efficace des ressources humaines en son sein. Ceux qui misent sur autre chose tournent en rond et y reviendront. Les premiers responsables doivent comprendre qu’il est important de positionner et de valoriser les ressources humaines.  Et de nos jours, on est dans une dynamique de très forte compétitivité et cela vaut aussi bien pour le secteur privé que pour le public. C’est la gestion moderne et efficace des ressources humaines qui permettra à l’entreprise de prospérer dans un contexte de rude concurrence.

 

Pourquoi un Salon des logiciels des ressources humaines ?

 

Trois raisons fondamentales justifient l’organisation du 1er Salon des logiciels : premièrement, il s’agit de contribuer à travers notre mission à accompagner les organisations publiques, les entreprises privées et les ONG en Afrique subsaharienne francophone à asseoir une gestion moderne des ressources humaines en leur sein. La deuxième motivation part des constats suite aux audits que nous  avons souvent faits des organisations publiques, des ONG  et  des entreprises  privées. Aujourd’hui, les effectifs sont en pleine croissance. Une organisation de type moyen compte entre 1 000 et 2 500 salariés. Dans certaines organisations ou départements ministériels, on a entre 10 000 à 20 000 salariés et tout ce beau monde est encore géré manuellement. Au mieux des cas, c’est la paie qui est informatisée, avec quelques attributs de la gestion administrative. Et il faut aider les organisations ou entreprises à passer à une gestion beaucoup plus électronique pour une bonne optimisation de ces ressources humaines. La 3e  raison, c’est de permettre aux gestionnaires des ressources humaines des secteurs  public ou privé de pouvoir voir ce qui est fait en termes de gestion informatisée des ressources humaines dans les pays développés. Raison pour laquelle nous avons fait venir les grandes firmes françaises et canadiennes qui ont déjà développé ces solutions logicielles, pour permettre de découvrir la panoplie des réponses existantes en matière de gestion des ressources humaines, dans sa dimension numérique.

 

Un Salon des logiciels des ressources humaines, est-ce aussi nouveau dans notre contexte africain ?

 

Assez nouveau ! Les Salons dédiés aux solutions logicielles de gestion des ressources humaines sont connus en Afrique du Nord, dans une certaine mesure, en Afrique du Sud. Pour les pays francophones, ça va être la première fois qu’un Salon du genre est organisé et ça donne l’occasion aux pays francophones d’Afrique de voir les solutions logicielles en matière de gestion des ressources humaines au niveau international.

 

Pourquoi le Salon est délocalisé au Togo et pas organisé au Burkina ?

 

Le Cabinet Yons Associates existe dans l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’espace UEMOA est notre espace de travail. En plus, le Togo signe progressivement son retour après une très longue crise. La possibilité pour certains acteurs économiques privés d’organiser des activités dans certains pays comme le Togo montre la vitalité économique dans le pays. Nous pensons que ce pays est en train de partir du bon pied en matière économique et ça vaut la peine d’y tenir ce Salon.

 

D’où viennent les participants au Salon et à combien s’élèvent les frais de participation ?

 

Une bonne centaine de participants sont attendus au Salon et ils viendront des pays de l’UEMOA, de certains pays francophones de l’Afrique centrale comme le Tchad, le Gabon, le Congo Brazzaville, le Cameroun. Environ 200 gestionnaires des ressources humaines du secteur public, les départements ministériels, notamment des sociétés d’Etats ainsi que des gestionnaires des ressources humaines des entreprises privées ou des ONG ou d’institutions communautaires d’Afrique de l’Ouest sont attendus au Salon qui va durer trois jours. La participation s’élève à 900 000 F CFA pour les déplacés des différents pays et 950 000 F CFA pour les résidents au Togo.

 

Y a-t-il des partenaires occidentaux qui seront au rendez-vous du 10 au 13 mai à Lomé ?

 

Oui, nous ferons venir des firmes canadiennes, françaises en plus de certaines firmes africaines, en l’occurrence les cabinets,  qui ont développé des solutions logicielles en matière de gestion des ressources humaines. Ce sera l’occasion pour les gestionnaires des ressources humaines de découvrir les solutions logicielles dans le cadre de leurs activités de tous les jours.

 

N’y a-t-il pas des contraintes objectives à l’adhésion aux solutions logicielles pour la gestion des ressources humaines ?

 

La question de la gestion moderne des ressources humaines, dans le secteur public ou privé est un défi pour les décideurs. Il n’y a que ceux qui n’ont pas de vision qui n’adhèreront pas aux solutions logicielles. Tout peut s’acheter pour améliorer la performance d’une entreprise, malheureusement il n’y a pas un supermarché où on peut s’acheter un comptable de référence ou un communicateur de référence. Il faut mobiliser les ressources pour les former et ce sont les entreprises qui vont tenir le coup ou les administrations à même de satisfaire les attentes des populations qui feront la différence dans la gestion de leurs ressources humaines. Et dans une telle gestion, il y a déjà une prise de conscience assez intéressante, puisque dans les différentes entreprises privées, les organisations publiques, il y a des responsables chargés des ressources humaines ou des directeurs des ressources humaines. Il y a environ 20 ans maintenant, ça n’existait pas. La modernisation de la gestion des ressources va contribuer à la performance des organisations publiques ou des entreprises privées ou des ONG. Lorsqu’un salarié demande une pièce sur son dossier, on ne devrait plus être au stade de fouille de documents physiques placardés, pendant des jours. Dans certains de nos départements ministériels, des  agents sont obligés de quitter les provinces pour venir à Ouagadougou pour le traitement de leur dossier d’avancement ou de paie.  Dans certains groupes miniers, les personnes chargées de la gestion des ressources humaines ne valent pas celles des départements ministériels, mais elles gèrent plus efficacement les ressources humaines, grâce aux solutions logicielles usitées. Et avec ces solutions, tous les actes administratifs ou de gestion seront informatisés, ce qui est un gage de performance de l’entreprise.

 

Propos recueillis par Lonsani SANOGO

 

 


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