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ECHANGES ENTRE LE MEF ET LES OSC : Pour plus de transparence dans l’exécution du budget 2015


Le ministère de l’Economie et des finances (MEF) a entrepris une campagne de communication sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015. Après avoir rencontré les agents de l’administration publique et les partenaires techniques et financiers, les agents du MEF ont rencontré les Organisations de la société civile, le 21 janvier 2015, à Ouagadougou pour leur présenter les axes du budget de 2015 et recueillir des recommandations pour une exécution budgétaire plus transparente et efficace.

 

Afin de permettre plus de visibilité sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015, le ministère de l’Economie et des finances (MEF) a rencontré les membres des Organisations de la société civile (OSC), le 21 janvier dernier, à Ouagadougou. Cette rencontre a été l’occasion, pour le MEF, de présenter, aux membres de la société civile, le budget de l’Etat de 2015 et de recueillir leurs recommandations afin de rendre plus efficiente son exécution. Dans la présentation, il a été question de préciser le contexte d’élaboration du budget, ses grandes orientations, l’ensemble des masses budgétaires, la stratégie d’endettement public pour l’année 2015 et les mesures d’accompagnement du budget. S’agissant du contexte, Amadou Sangaré, directeur général du budget, a indiqué que la réalisation du budget de l’Etat a tenu compte de l’environnement économique international et national. Sur le plan national, il a été marqué, entre autres, par l’insurrection populaire, la baisse de la production céréalière, le fléchissement des importations et la psychose causée par le virus Ebola. Cette situation a impacté le rythme de croissance et a entraîné une baisse du taux de croissance du Produit intérieur brute (PIB) qui est passé de 6,6% en 2013 à environ 5% en 2014. Quant aux recettes totales, elles ont enregistré une baisse de 8,91% par rapport aux prévisions de 2014. En outre, dans l’exécution du budget 2015, les dépenses globales, connaîtront une baisse de 1,6% comparativement aux prévisions de dépenses faites l’année dernière. Mais, malgré cela, le budget de 2015 reste déficitaire. Ce déficit qui s’élève à plus de 287 milliards de F CFA sera comblé par recours aux appuis budgétaires, aux tirages sur les ressources du Fonds monétaire international (FMI) et à un emprunt obligataire.

Un budget réaliste et réalisable

Dans l’exécution du budget 2015, le gouvernement de transition compte renforcer la sécurité intérieure et la défense nationale, améliorer la justice, consolider les acquis sociaux et affirmer la gouvernance à travers, notamment, l’organisation des élections. Par ailleurs, le gouvernement compte mettre en place des mesures pour, d’une part, mobiliser davantage les recettes, et d’autre part, réduire les dépenses. Il s’agira, entre autres, de renforcer, au niveau des départements ministériels et des institutions, le contrôle des inspections techniques des services sur le reversement des recettes collectées, de mettre en place des dispositifs de gestion et de suivi rigoureux des exonérations, la modernisation des procédures douanières, la poursuite de la réforme de la gestion salariale et administrative du personnel de l’Etat. A l’issue de la présentation, les membres de la société civile ont posé un certain nombre de préoccupations et formulé des recommandations. Pour Barré Izack Zongo, directeur exécutif du Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB). Le budget qui a été présenté est un budget centré sur les priorités de la transition. Mais, pour lui, la question majeure qui se pose est celle de la transparence et de la recevabilité. « Le budget qu’on nous a présenté est un budget réaliste et réalisable mais nos préoccupations demeurent toujours quant au respect des inscriptions budgétaires. Il est beau de faire un budget drastique mais à l’exécution, on fait autre chose que les prévisions budgétaires », a-t-il dit. Et de poursuivre qu’il est important pour le MEF d’œuvrer à éviter les dépenses hors lignes vu qu’il y a des textes qui permettent de réguler ces dépenses. «  Le MEF, selon les textes, a la possibilité de réviser le budget par rapport au rythme des dépenses. Sinon, exécuter les dépenses sans régulation des lignes, c’est gonfler la dette intérieure », a-t-il conclu.

 

Adama SIGUE

 


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