HomeA la uneELECTIONS COUPLEES  DU 22 NOVEMBRE 2020  

ELECTIONS COUPLEES  DU 22 NOVEMBRE 2020  


Le CFOP a animé son traditionnel point de presse hebdomadaire le 22 septembre dernier à son  siège. Les présidents Yumali Lompo du PNDS et Abdoulaye Arba du PMP  étaient les co-animateurs  dudit point de presse au cours duquel   quatre points étaient   à l’ordre du jour : la colère des habitants de Nagré  dans la province du Gourma  suite à l’assassinat de trois Volontaires pour la défense de la partie,  (VDP), les concours directs de la Fonction publique session 2020, la rentrée scolaire 2020-2021 et la collecte des cartes d’électeurs par des responsables politiques proches du pouvoir. Sur ce dernier point, les présidents Yumali Lompo et Abdoulaye Arba  ont été formels en  affirmant  ceci : « Nous soupçonnons des militants du MPP d’utiliser le programme d’aide Covid-19 et les fonds d’appui aux femmes à des fins électoralistes ».

 

Le traditionnel point de presse de l’opposition burkinabè a eu lieu le 22 septembre dernier et cette fois-ci, les principaux animateurs étaient les présidents Yumali Lompo du PNDS et Abdoulaye Arba du PMP. Une occasion pour ces deux leaders politiques de  peindre la situation socio-  politique, à moins de trois mois des échéances électorales. En effet,  s’agissant de ces  échéances électorales qui pointent à l’horizon, les co-animateurs ont affirmé qu’ils leur est revenu  que dans leurs structures locales et dans plusieurs localités du pays, notamment à l’arrondissement 9 de Ouagadougou, à Réo dans le Sanguié et à Korsimoro dans le Sanmatenga, des individus proches du pouvoir collectionnent des cartes d’électeurs et des photocopies de cartes d’électeurs, notamment auprès des femmes, ce, en promesse d’aide.  «  Nous soupçonnons des militants du MPP d’utiliser le programme d’aide Covid-19 et les Fonds d’appui aux femmes à des fins électoralistes ». Et de préciser que collectionner des cartes d’électeurs en échange de récompense ou de promesse, n’est rien d’autre que  de la corruption électorale, sévèrement punie par les lois burkinabè. Le CFOP n’a pas fait que dénoncer  ces actes, les co-animateurs sont aussi passés à la phase de sensibilisation de leurs militants en les exhortant  à contacter la CENI s’ils  viennent à avoir connaissance de telles pratiques. «  l’Opposition exhorte ses militants et l’ensemble des citoyens qui ont connaissance de ces pratiques dans leurs secteurs, dans leurs villages, de contacter rapidement la CENI, ses démembrements  ou la police », ont-ils laissé entendre. Le CFOP, à travers les co-animateurs,  est revenu sur le drame de Nagré  où, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB),  les populations de Nagré dans la province du Gourma ont pris d’assaut le Gouvernorat de l’Est, le 17 septembre dernier, suite à l’assassinat de trois Volontaires pour la défense de la patrie ( VDP). En effet, il ressort des propos  tenus par les deux co-animateurs que ces populations sont venues au gouvernorat avec les corps des trois VDP pour  « montrer ce qu’ils endurent au quotidien dans leur localité ». Les populations, en guise de représailles, se préparaient à attaquer le village duquel seraient venus les terroristes. Le CFOP a déploré ces assassinats et invité le pouvoir MPP à doter les VDP de moyens de défense, d’accorder à ceux-ci la formation et l’encadrement nécessaires et une grande motivation pour combattre les ennemis.  « Pour avoir réussi à calmer les populations de Nagré, le gouverneur de l’Est, le lieutenant colonel Prosper Sanou, est à saluer. En ces moments difficiles où tout peut s’embraser à la moindre étincelle, les autorités locales doivent aider à préserver la paix sociale ». Par ailleurs, pour ce qui est des concours directs de la Fonction publique session 2020, le CFOP fait le constat que  cette année, plus de 1 290 000 candidats ont été enregistrés pour près de 4 700 postes à pourvoir, soit un poste pour plus de 270 candidats. Se saisissant de  la promesse de campagne du candidat MPP en 2015 selon le CFOP,  le président Roch Kaboré avait promis 650 000 emplois durant son quinquennat.  Mais aujourd’hui, force est de constater,  selon le CFOP, qu’après son accession au pouvoir, il a diminué le nombre de postes à pourvoir dans la Fonction publique, sans avoir suscité ni promu des entreprises viables. «  Le désespoir a gagné la jeunesse burkinabè. Les diplômés continuent de sortir des écoles et des universités par centaines de milliers chaque année, pendant que le pouvoir du MPP ferme les robinets de l’emploi et de l’auto-emploi». Pour l’opposition burkinabè, la question de formation et d’emploi des jeunes figure en bonne place dans les programmes des candidats de l’Opposition. « Dans deux mois, l’Opposition prendra le pouvoir dans les urnes. Ce sera alors un nouvel horizon d’espoir et d’opportunités pour la vaillante jeunesse du Burkina Faso », ont renchéri les co-animateurs de ce point de presse . Enfin,  pour le dernier point qui était inscrit à l’ordre du jour, à savoir la rentrée scolaire 2020-2021 qui débute le 1er octobre, le CFOP a souhaité une bonne année scolaire aux enseignants, aux élèves et à tous les acteurs de l’éducation.  « L’année scolaire passée a été troublée par la crise sécuritaire, la fronde sociale et la pandémie du coronavirus.   Sur la question du coronavirus, il convient de rappeler que l’année scolaire a été écourtée à cause de cette pandémie. Il est donc prudent que le gouvernement prépare un plan de riposte en lien avec la reprise des cours, pour éviter le drame vécu par les élèves de l’ENAM en service militaire à Bobo-Dioulasso. Par ailleurs,  des centaines de milliers d’enfants risquent de ne pas aller cette année à l’école, à cause de l’insécurité. Il appartient au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour la scolarisation des enfants déplacés internes, et pour la réouverture des 4 000 écoles fermées ou détruites à cause du terrorisme». Pour ce qui est de la fronde sociale, le CFOP invite le gouvernement à changer son fusil d’épaule  et à essayer cette fois-ci la carte de la franchise, de l’humilité et de l’anticipation. «  Le gouvernement doit enfin respecter sa parole donnée et donner la considération qui sied  aux métiers de l’éducation et aux conditions de travail des enseignants et des apprenants ».  Fondant l’espoir que l’Opposition  sera au pouvoir dans deux mois, les co-animateurs du  point de presse ont conclu : « Avec un bilan macabre, le MPP et ses amis savent que c’en est fini pour eux. Leurs seuls recours, c’est la fraude et la corruption. Et nous, nous serons très vigilants et sans pitié envers les individus qui s’adonneront à ces pratiques».

 

Ben Issa TRAORE

 

 


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