HomeA la uneELECTIONS MUNICIPALES DE 2016 : Le président du Faso a voté à l’école primaire B de la Patte d’Oie

ELECTIONS MUNICIPALES DE 2016 : Le président du Faso a voté à l’école primaire B de la Patte d’Oie


Les Burkinabè se sont rendus aux urnes, le dimanche 22 mai 2016, à l’occasion des élections municipales. Ce scrutin a enregistré 5 539 384 inscrits répartis dans plus de 17 milles bureaux de vote. Certains de ces potentiels électeurs ont accompli, très tôt, à Ouagadougou, leur devoir citoyen comme le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. 

 

Le dimanche 22 mai dernier a été une journée de vote pour les Burkinabè, à l’occasion des élections municipales. A l’instar de ses compatriotes, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est rendu aux urnes pour accomplir son devoir citoyen. Il a voté à l’école primaire B de la Patte d’Oie, bureau de vote n°1 où il est arrivé à 7h 45mn en compagnie de son épouse, Sika Kaboré. Le couple présidentiel a été accueilli par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, qui l’attendait sur place de même que la presse nationale et internationale. Il s’est ensuite soumis aux formalités d’usage avant de procéder au vote. Cet exercice a d’abord été effectué par la Première dame dans le bureau de vote n°2. Puis ce fut au tour de son époux qui a réussi à voter rapidement car la mobilisation des électeurs n’était pas encore au rendez-vous dans ce lieu de vote. Mais pas d’inquiétude à se faire, selon le président du Faso, étant donné que le vote se déroulera toute la journée. « Ce matin, il y a pas mal d’activités religieuses qui font que pour l’instant, les citoyens ne sont pas sortis. J’ai bon espoir que le taux de participation sera relativement intéressant », a confié Roch Marc Christian Kaboré. Et de soutenir que les municipales constituent l’un des maillons les plus importants qui manquaient à la chaîne après les élections présidentielle et législatives. « Pendant un an, les conseils ont été dissous. Nous sommes satisfaits et nous nous satisfaisons d’avance de la mise en place des mairies et des conseils régionaux qui permettront d’assumer la mission de démocratie à la base, de bâtir partout où il y a les communes et d’apporter la contribution des populations à l’édification du pays». Concernant les multiples incidents qui ont émaillé la campagne électorale, le chef de l’Etat a déploré l’attitude des acteurs politiques qui ont franchi le Rubicon. « Quand on voit que certains démembrements de la CENI ont été attaqués, brûlés et des papiers déchirés, cela montre un état que nous devons arrêter. Nous pouvons faire de la politique, avoir des déviations de temps en temps, mais il faut que nous arrêtions de prendre en agression permanente, soit la CENI ou engager des bagarres qui entraînent des blessés. C’est vraiment la première fois que j’estime que nous avons franchi le Rubicon au niveau des partis. Il faut qu’il y ait une introspection, quels que soient les partis concernés, pour que nous ne nous comportions pas de cette manière demain », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré. Celui-ci a, du reste, salué la décision « sage » prise par la CENI de ne pas organiser, pour l’instant, les élections dans certaines localités, faute de sécurité. « Il appartient aux partisans de chaque parti de réfléchir aux conséquences parce qu’ils empêchent les populations d’avoir un organe qui leur permet d’assumer leur développement ».

 

Les raisons de la faible affluence

 

Même conviction pour Barthélémy Kéré pour qui, les partis politiques doivent avoir un sursaut démocratique pour que l’on tente de sauver le processus électoral et le pays. Sur les raisons de la faible affluence constatée dans la matinée du vote, celui-ci y voit plusieurs motifs : « Les élections se font toujours les dimanches. Mais aujourd’hui, c’est la Sainte Trinité. Pour ceux qui sont catholiques, c’est une solennité ; c’est quelque chose de spécial. Le chrétien qui se lève va d’abord à la messe. Ensuite, il s’agit d’élections municipales. L’enjeu n’est pas comme la présidentielle. Les gens savent qu’ils vont voter mais préfèrent faire la grâce matinée avant de voter plus tard. Actuellement, l’affluence n’est pas comme pour la présidentielle». Ce constat n’est pas le même dans tous les arrondissements de la capitale. A Yagma par exemple, au secteur 37 dans l’arrondissement 9 où nous étions à 5h 35, les habitants ont convergé vers les bureaux de vote dès le lever du soleil. Des files d’électeurs étaient déjà constituées avant même l’ouverture officielle des bureaux de vote à 6h à l’école Yagma A où nous avons  accompli notre devoir citoyen au bureau de vote n°3. Dramane Compaoré qui était le premier à glisser son bulletin dans ce bureau de vote a révélé être venu sur les lieux depuis 5h du matin. Candidat d’un parti politique, il a dévoilé que le fait d’avoir voté tôt lui permet de pouvoir faire le tour des autres bureaux de vote pour s’enquérir du bon déroulement des opérations. Au moment où nous nous séparions de lui à 6h 15, le chef coutumier de Yagma était déjà sur les lieux pour voter.

 

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 

 

 

 


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