ENERGIE


Le ministre burkinabè en charge de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, a réceptionné, le 2 juillet 2020 à Tanghin-Dassouri, trois groupes électrogènes devant à terme renforcer la production de la centrale thermique de Kossodo de 56 à 106 mégawatts. Le coût global de ces groupes est de 56 milliards de F CFA.

Le gouvernement du Burkina Faso dont l’objectif est de fournir aux populations burkinabè une énergie abondante de qualité et à un coût abordable, vient de se doter de trois nouveaux groupes électrogènes capables de produire 50 mégawatts. En réceptionnant le matériel, le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, n’a pas manqué de souligner que tous ces efforts s’inscrivent dans la politique du président Roch Marc Christian Kaboré et du gouvernement d’accroître les capacités de production d’électricité du pays en vue de satisfaire la demande nationale en électricité. « C’est avec beaucoup de joie que j’accueille ces machines. Vous savez, il y a beaucoup à faire dans le secteur de l’énergie et le progrès se fait continuellement. Nous avions donc en projet l’augmentation de la capacité de production de 50 mégawatts. De mémoire, c’est l’un des projets les plus rapides que nous avons pu réaliser au niveau du Burkina. Ce sont les plus grandes machines que nous avons. C’est près de 56 milliards de F CFA qui ont été investis pour nous permettre d’augmenter notre capacité de production dans l’optique de permettre à ce que tout Burkinabè ait accès à l’énergie », a-t-il souligné. A l’en croire, ces groupes pourront pallier les difficultés rencontrées soit avec la ligne du Ghana soit avec celle de la Côte d’Ivoire. « Vous savez que pratiquement 55% de notre production vient de l’extérieur et il est important qu’en cas de difficultés avec le Ghana et la Côte d’Ivoire, nous puissions avoir suffisamment de puissance en interne pour répondre à la demande », a-t-il ajouté. Le ministre a aussi rassuré les consommateurs que le gouvernement est à la tâche pour leur permettre d’avoir de l’énergie en continu et de bonne qualité à des prix raisonnables. A la suite du ministre, le directeur général de la SONABEL, Ahmed Baba Coulibaly, s’est félicité de ce résultat impulsé par le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Il a ensuite passé en revue les différents produits et les perspectives. « Ce sont des machines qui ont été conçues pour produire 20 mégawatts. Mais quand elles sont utilisées dans les pays où il fait chaud comme le nôtre, la puissance doit être réduite. Nous sommes donc obligés de baisser la puissance et pour le moment, nous sommes à 50 mégawatts pour l’ensemble des trois machines », a-t-il précisé. Le DG de la SONABEL a par ailleurs souligné que le choix de ces machines hybrides (fuel et gaz) s’explique par le fait que le pays est en train de mettre en place une filière gaz. « Si cette filière se concrétise, nous allons basculer ces machines résolument au gaz », a noté Hamed Coulibaly. A l’en croire, le gaz revient moins cher pour la production. Quant à Mr François Sanvi Sodji, président directeur général de TECMON, la structure qui a acheminé et qui installera ces machines à Kossodo, il a relevé que les ingénieurs sont à la tâche malgré le contexte sanitaire dû à la pandémie du Covid-19. « Malgré tout, un des moteurs pourra être installé et mis en service avant la fin de cette année. Le Covid-19 est là, mais on ne dort pas. Nos ingénieurs travaillent jour et nuit pour pouvoir atteindre cet objectif », a-t-il déclaré. Il faut souligner que ces groupes électrogènes sont la résultante du Projet de renforcement de la centrale de Kossodo (PRCK). Cette centrale, deuxième du pays qui jusqu’ici produisait 56 mégawatts après celle de Komsilga (96 mégawatts), pourra passer à 106 mégawatts dans les mois à venir.

Seydou TRAORE

 


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