HomeA la uneEVACUATION DES PEACE CORPS DU BURKINA : L’ambassadeur des Etats-Unis s’en explique

EVACUATION DES PEACE CORPS DU BURKINA : L’ambassadeur des Etats-Unis s’en explique


Suite à la décision de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina d’évacuer les bénévoles du Corps de la paix, le représentant de Donald Trump au Burkina, Andrew Young, a rencontré la presse pour expliquer les tenants et aboutissants de cette décision. Pour lui, une seule raison explique cette décision : la menace terroriste généralisée dans le Sahel.

 

L’arrivée du Peace corps au Burkina pour la première fois date de 1966. Au total, 2 075 bénévoles ont foulé le sol burkinabè depuis cette date. Ils sont intervenus dans les domaines de la santé, de l’éducation, du développement économique communautaire. Jusque-là, la collaboration avec le gouvernement burkinabè fut des plus cordiales. Mais entre-temps, le terrorisme a envahi le monde entier et le Sahel africain. Les enlèvements, les meurtres commis à l’endroit des expatriés ont pratiquement obligé l’ambassade des Etats-Unis à prendre ses responsabilités. Ainsi, le 3 septembre dernier, elle décide, non sans avoir au préalable avisé le gouvernement burkinabè, de l’évacuation de ses 124 bénévoles du Corps de la paix. « C’est une décision que nous avons prise malgré nous-mêmes », a assuré l’ambassadeur. Mais pour lui, la sécurité des membres du Corps de la paix demeure prioritaire. Cette décision, a-t-il précisé, ne concerne que les bénévoles du Corps de la paix. « Car, leur situation est particulière. Ils vivent en

dehors de la capitale, dans des villages où les mesures sécuritaires ne sont pas comparables à celles des villes », a justifié Andrew Young. Cette évacuation, à en croire l’ambassadeur, n’est liée ni à un quelconque enlèvement d’un chauffeur américain au Burkina comme le prétendent certains, ni à une menace directe dirigée contre les membres du Corps de la paix. L’attaque du Café-restaurant Aziz Istanbul n’est pas, comme le croiraient certains, l’élément qui a précipité la prise de cette décision. La décision résulte d’une évaluation générale de la situation sécuritaire au Burkina. Et en la matière, le gouvernement américain a rappelé le 7 juin dernier aux Américains vivant partout dans le monde entier, la nécessité de faire preuve de prudence partout où ils se trouvent. Le 25 août dernier, des mesures de protection ont été rappelées aux Américains vivant au Burkina, pour plus de vigilance.

L’ambassadeur a rappelé que depuis que le Sahel est devenu pratiquement un pandémonium pour les expatriés, son équipe avait arrêté d’envoyer des bénévoles du Corps de la paix, notamment dans les provinces du Soum, du Séno, de l’Oudalan, du Yagha…

Il a également fait savoir que ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain prend une telle décision en Afrique. Avant d’atterrir au Burkina, a confié l’ambassadeur, il fut au Mali. Avec l’apparition de l’hydre terroriste dans ce pays, il a d’abord décidé à l’époque de l’évacuation temporaire des bénévoles, puis de la fermeture définitive, et ce jusqu’à nouvel ordre, du bureau du Corps de la paix. « Mais pour le

Burkina, nous n’avons pas fermé le bureau du Corps de la paix, c’est une décision que nous souhaitons temporaire », a-t-il laissé entendre.

Andrew Young a tenu à rassurer les Burkinabè sur le fait que cette décision n’entamera en rien les engagements du Gouvernement américain vis-à-vis des Burkinabè. Cet engagement, a-t-il rappelé, se décline en trois axes à savoir, œuvrer à l’enracinement de la démocratie au Burkina, aider les FDS burkinabè à détecter et réagir face à des menaces terroristes et assister le gouvernement burkinabè pour l’atteinte d’un développement économique équitable. 

A la question de savoir si les bénévoles évacués sont rapatriés aux Etats-Unis, l’ambassadeur a répondu en ces termes : « Non, ils ont été déployés sur d’autres sites de la région. Ils sont toujours en Afrique ».

 

Par Ousmane TIENDREBEOGO

 

 


Comments
  • QUOI DE PLUS NORMAL? MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR.

    7 septembre 2017

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