HomeGrand angleEXPANSION DE LA FIEVRE ROUGE :Une preuve de plus qu’Ebola est l’affaire de tous

EXPANSION DE LA FIEVRE ROUGE :Une preuve de plus qu’Ebola est l’affaire de tous


Une aide-soignante espagnole a contracté le virus Ebola à Madrid en Espagne. Avoir été en contact à deux reprises avec un malade, aura suffi pour cela. Après l’Afrique et l’Amérique, c’est donc au tour de l’Europe d’être frappée par le virus, malgré l’efficacité des systèmes de santé des pays développés.

 

Ebola n’a pas encore montré toute sa capacité de nuisance

 

Comme pour prouver qu’elle peut frapper là où elle veut, cette contamination hors du continent africain vient rappeler que le virus Ebola se moque des frontières. Et elle pourrait ne pas être la dernière. Car, ne l’oublions pas, cette période est marquée par le retour des pèlerins musulmans dans leurs pays respectifs. Même si l’accès à la Mecque a été refusé aux ressortissants des pays touchés par le virus Ebola, bon nombre de pèlerins ont, néanmoins, pu s’y rendre, en empruntant des chemins détournés. C’est dire qu’il n’est pas exclu que de nouveaux cas de contamination soient détectés dans les jours à venir. Et une telle perspective fait froid dans le dos.

On le sait, les puissances occidentales sont en ce moment plus préoccupées par la lutte contre le terrorisme que par la menace de la fièvre rouge. En témoigne la coalition des pays du Nord pour combattre l’Etat Islamique (EI). Mais l’Europe serait mal inspirée de focaliser son attention sur ce combat, car celui contre Ebola n’est pas moins important. Pire que la guerre, semant mort et désolation sur son passage, le virus Ebola n’a pas encore montré toute sa capacité de nuisance. L’épée de Damoclès que le virus fait planer sur le monde, est bien réelle et doit être prise encore plus au sérieux.

La lutte contre la fièvre hémorragique rouge est l’affaire de tous. En plus des gouvernants des pays du Nord, l’opinion publique occidentale doit se joindre à la lutte contre ce fléau. La voix  de l’opinion publique compte énormément et son implication dans la lutte contre la fièvre rouge mobiliserait davantage le monde contre ce mal. Comme l’a souligné Barack Obama, la réponse de la communauté internationale face à l’avancée de l’épidémie en Afrique de l’Ouest, est insuffisante.

 

C’est avec l’engagement de tous que la croisade contre le virus Ebola sera gagnée

 

C’est en cela qu’il faut féliciter François Hollande qui a rappelé que la solidarité est bien souvent le meilleur moyen d’assurer sa propre sécurité. Comme quoi, lorsque le toit du voisin brûle, l’aider à éteindre le feu, c’est aussi empêcher le feu d’arriver chez soi. C’est dire que les puissances économiques du Nord doivent se mobiliser davantage et, dans une synergie d’actions, apporter à l’Afrique une aide conséquente pour faire face à ce fléau. Doter les pays touchés par le virus en moyens financiers et en ressources humaines qualifiées, pourrait aider à confiner le virus Ebola et à enrayer l’épidémie. Encore faut-il que les dirigeants des pays touchés par la fièvre rouge se départissent de tout opportunisme. Ils ne doivent pas voir en l’aide accordée par les pays du Nord, le moyen de s’enrichir. Ce serait vouloir une chose et son contraire que de prétendre lutter contre Ebola tout en profitant de l’aide extérieure pour se remplir les poches, comme cela a été le cas en Sierra Léone. Bloquer un conteneur de matériels médicaux destinés à la lutte contre Ebola, s’apparente à un génocide, quand on sait l’état de délabrement du système sanitaire dans ce pays. C’est avec l’engagement de tous que la croisade contre le virus Ebola sera gagnée.

 

Thierry Sami SOU


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