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FESTIMA 2016 : Une parade internationale de masques pour commencer


La 13e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA) a ouvert ses portes le 27 février 2016 à Dédougou. Cette édition qui se poursuivra jusqu’au 5 mars prochain se passe conjointement avec le 20e anniversaire de l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA), structure organisatrice du festival. Elle sera marquée, entre autres, par des conférences, des expositions, des spectacles de danse de masques. Plus de 55 sociétés de masques, venues du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, du Mali et du Sénégal presteront. C’est par une parade internationale de plus de 500 masques venus des six pays que cette « biennale des masques » a commencé. C’était en présence de trois ministres du gouvernement Thiéba, dont celui de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry. Placée sous le thème : « Créer les infrastructures de sauvegarde de masque africain », ce rendez-vous culturel est parrainé par Mahamadi Bonkoungou, président directeur général du groupe EBOMAF.

La « Cité de Bankuy» abrite, du 27 février au 5 mars 2016, la 13e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA). Placée sous le thème : « Créer les infrastructures de sauvegarde de masque africain », c’est par une parade internationale de masques que ce rendez-vous culturel a débuté. En effet, plus de 500 masques venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo,
du Mali et du Sénégal, ont fait leur entrée en matière par «un bonjour» au chef de canton. Cette parade internationale de masques qui a arpenté quelques artères de la ville de Dédougou s’est poursuivie au Stade régional sous le coup de 15h. Ce stade régional a d’ailleurs refusé du monde ce 27 février 2016. Venus de divers horizons du monde, les festivaliers ont pris d’assaut, peu avant la cérémonie officielle d’ouverture, c’est-à-dire sous le coup de 14h30, la cuvette du stade régional. Ce sont d’abord des motards qui ont donné un spectacle aux invités. Puis les discours. Après la bienvenue du président de la Délégation spéciale communale de Dédougou et le président du Comité d’organisation, Tankien Dayo, c’est le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry qui a, à son tour, salué la persévérance de l’ASAMA. Loin d’être une manifestation de la seule région de la Boucle du Mouhoun, relève Tahirou Barry, le FESTIMA semble être le creuset de la promotion de la pratique du masque africain dans toutes ses dimensions. Toute chose qui honore le Burkina Faso selon lui. Tout comme ses prédécesseurs, le parrain de la 13e édition, Mahamadi Bonkoungou a salué la présence massive des autorités burkinabè et celle des festivaliers. «Cette honorifique présence donne du sens au combat mené depuis 20 ans par l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) pour pérenniser le masque, qui, en plus des fonctions sacrées, sociales et ludiques qui sont traditionnellement les siennes, achève de convaincre à travers le FESTIMA de son potentiel économique et de son rôle moteur dans l’intégration des peuples », a dit-il dit avant d’exprimer sa disponibilité à accompagner l’association pour faire du FESTIMA l’un des plus importants festivals du monde entier comme le Carnaval de Rio de Janeiro au Brésil ou encore celui de Venise en Italie. Du côté des festivaliers, tout a été mis en œuvre pour rendre la fête du masque africain belle. Et les éloges fusaient de partout ! «C’est comme de la magie. J’ai l’impression d’être ailleurs. Je me sens un peu fasciné», s’exclame Bernard Tremblier, un français qui a effectué le déplacement de Dédougou. «C’est magnifique de voir un rassemblement culturel comme celui-ci. C’est un événement culturel exceptionnel qu’il faut valoriser. Il y a beaucoup de richesses culturelles dans les pays de l’Afrique de l’Ouest », a repris Matias Alcola, de nationalité espagnole. Du côté des organisateurs, c’est un pari réussi, vu la mobilisation. «Tous les pays invités ont répondu à l’appel», s’est réjoui Gnimien Gaston, vice-président du comité d’organisation. A noter que seuls les masques en fibres ont presté à la cérémonie d’ouverture. Quant aux masques en feuilles ou en tissus, ils rentreront en scène les prochains jours. Pour les initiés avec qui nous avons échangé, les masques en fibres et les autres masques ne se rencontrent pas sur la même scène. C’est pourquoi, expliquent-ils, chaque type de masque a ses heures de prestation.

Issa SIGUIRE

 


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