HomeA la uneFESTIMA 2018 : C’est parti pour une semaine

FESTIMA 2018 : C’est parti pour une semaine


 

 

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé, le 24 février 2018 à l’ouverture de la 14e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA). Organisée par l’Association  pour la sauvegarde des masques  ASAMA, cette édition  est placée sous le thème « Valeur ajoutée des festivals aux industries culturelles : le cas du FESTIMA » et se déroule du 24 février au 3 mars 2018. La cérémonie d’ouverture a connu la présence de nombreuses autorités dont les ministres en charge de la culture du Burkina, Abdoul Karim Sango, du Togo, de la Côte d’Ivoire et de l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso.

 

« Valeur ajoutée des festivals aux industries culturelles : le cas du FESTIMA » ; c’est sous ce thème que se tient du 24 février au 3 mars prochain, la 14e édition du FESTIMA. Pendant une semaine donc, la cité de Bankuy qui abrite cette  biennale, vibrera  au rythme  de prestations des sociétés de masques venues du Burkina Faso et des pays de la sous-région dont  le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. En plus de celles-ci, il y aura une exposition de masques, une  sensibilisation à l’endroit des scolaires et  le marché africain sur les différents sites du festival.  L’ouverture de la cérémonie a été marquée par la grande parade des masques.

Au total, on enregistre la participation de plus de 6 pays africains et leurs masques, 30 nationalités, 200 chercheurs, 300 exposants, 1 300 scolaires, et on attend 75 000 visiteurs. En termes de

revenus cumulés, on évalue les retombées financières à 300 000 000 de F CFA.

 

« Montrer son apport aux industries culturelles pour un développement durable »

Cette 14e  édition s’inscrit essentiellement dans  le cadre de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et du Plan national de développement économique et social (PNDES), a indiqué le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, qui a prononcé le discours du Premier ministre. Pour lui, l’enjeu de cette édition est de montrer  son apport aux industries culturelles, pour un développement  durable, de la région de la Boucle du Mouhoun  et au-delà, du Burkina Faso. A son avis, l’évènement prend en compte le sous-objectif  8 des ODD, à savoir d’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux ; et l’objectif stratégique 3.2 du PNDES, à savoir développer un secteur industriel et artisanal compétitif à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents. Pour sa part, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman Kouakou, co-parrain de la cérémonie, a rendu un vibrant hommage et salué la mémoire du cinéaste  Idrissa Ouédraogo, décédé le 18 février dernier. Selon lui, la mise en œuvre des acquis du Traité d’amitié et de coopération   (TAC) auxquels ont convenu la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, impose dans le domaine de la culture,  la participation aux  activités  et évènements culturels

susceptibles de consolider la cohésion sociale et de rapprocher davantage les peuples du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.

Quant au secrétaire exécutif de l’ASAMA, Léonce Ki, il s’est dit   ému, au vu de la forte mobilisation à ce festival. Il  a exprimé l’expression de sa gratitude au parrain de cette  14e  édition du FESTIMA, pour son appui financier et technique. Il a ensuite remercié les membres du gouvernement.

 A la cérémonie d’ouverture du festival, quelques sociétés de masques  du Burkina et du Togo ont émerveillé plus d’un à travers leurs prestations.

Avant de procéder à l’ouverture du FESTIMA, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a inauguré dans la journée, l’hôtel Zind Naaba. Cet hôtel quatre étoiles a été réalisé par le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou. A l’en croire, sa réalisation qui a pris 7 ans, a coûté la somme de 4 milliards de F CFA. Il a dit l’avoir réalisé pour perpétuer la mémoire de son défunt père qui fut l’un des plus grands commerçants de la Boucle du Mouhoun, voire du Burkina Faso. C’est un hôtel qui va contribuer à créer plus de 200 emplois au profit de la jeunesse, a-t-il confié. Le chef du gouvernement a salué la réalisation de cette infrastructure hôtelière de grand standing et invité les autres opérateurs économiques à emboîter le pas à Mahamadou Bonkoungou.

Arnaud Lassina LOUGUE

 (Correspondant)

 

LE PREMIER MINISTRE PAUL KABA THIEBA

 

« On ne peut pas bâtir un développement sur la base des valeurs étrangères »

 

« Dans la société, le masque a joué un rôle important d’art et culturel dans les mythes qui ont structuré nos sociétés et qui continuent à les structurer. C’est pourquoi il est important que nous préservions ce patrimoine important de notre culture.  On ne peut pas bâtir un développement sur la base des valeurs étrangères ; c’est pourquoi il est important que  les générations actuelles sachent quels sont les fondements de notre société.  Le président du Faso a une vision qui est fondée sur l’authenticité et une vision de développement qui est fondée sur nos valeurs, sur notre culture et c’est pourquoi nous sommes venus ici, aujourd’hui, pour prendre part à cet important festival pour marquer l’attachement du gouvernement à  la préservation de notre patrimoine culturel. »

 


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