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FETE DE LA SAINT-VALENTIN


Le lundi 14 février prochain, soit dans seulement quelques jours, sera célébrée au Burkina, comme un peu partout ailleurs à travers le monde, la Saint-Valentin que l’on appelle communément la fête des amoureux. C’est l’occasion, pour les uns et les autres, de se faire des cadeaux ; histoire de se témoigner l’amour mutuel. Ceux qui ont les moyens vont jusqu’à offrir des véhicules à leurs dulcinées respectives tandis que d’autres rasent les murs, ne sachant pas ce qu’ils vont offrir à leur âme sœur ; les poches étant désespérément vides. Je sais qu’il y a des femmes ou des filles qui connaissent la situation dans laquelle végètent leur gars ou leur mari si bien qu’elles se montrent très compréhensives. Elles ne réclament rien. Bien au contraire, ce sont elles-mêmes qui se débrouillent comme elles peuvent, pour trouver, s’il y a lieu, un petit cadeau à leur époux. J’en connais qui, d’ailleurs, d’année en année, le font. Je leur tire… mon foulard. J’en connais aussi qui, le jour de la Saint-Valentin, parce qu’elles ont vu que leur copine a eu un scooter comme cadeau, remuent ciel et terre pour que leur gars fasse quelque chose, oubliant ou feignant d’oublier que les gens n’ont pas les mêmes moyens. A ce propos, je connais un homme qui est l’un des meilleurs amis à mon frère, qui, depuis une semaine, a le sommeil agité parce que l’une de ses copines, je dis bien l’une puisqu’il en a au moins quatre à ma connaissance, exige qu’il lui paie non seulement une moto, mais aussi une robe et des chaussures, le tout estimé à une valeur globale de plus d’un million de F CFA. Pendant ce temps, chacune des trois autres restantes, attend sa part.

 

 

Je trouve que certains exagèrent par moments

 

 

Je connais aussi une femme mariée dont le mari tire le diable par la queue, qui, à l’occasion de la fête des amoureux, souhaite que son époux l’amène dans un hôtel chic de la place, comme si la vie s’arrêtait ce jour-là. Voyez-vous ? Ne forçons pas les choses ! Tenons compte de nos moyens dans tout ce que nous faisons plutôt que de vouloir paraître ce que l’on n’est pas. On se fait parfois inutilement du tort. En fait, la Saint-Valentin, il faut le dire, a pris, depuis plus d’une décennie, une envergure particulière et ce, à cause des commerçants. Ce sont eux qui, parce qu’ils veulent faire de bonnes affaires, incitent les gens à penser à cette fête qui, pendant très longtemps, était restée une affaire de Blancs. Mais aujourd’hui, on voit même à l’occasion, de jeunes garçons et jeunes filles s’y adonner à cœur joie. Tant et si bien que la Saint-Valentin, aux yeux de certains dont moi-même fou, est devenue une occasion de débauche sur fond de dépravation. En fait, je veux que les uns et les autres comprennent que je ne suis pas contre le fait de célébrer l’amour. Loin s’en faut ! Mais je suis contre les dérives qui vont avec. A preuve, Dieu seul sait le nombre de couples qui, s’ils n’ont pas été divisés, ont, à tout le moins, été fragilisés parce que le conjoint, à l’occasion de la Saint-Valentin, ne s’est pas montré à la hauteur des attentes de sa partenaire. Certes, je suis d’accord que l’on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche mais je trouve que certains exagèrent par moments. Je sais que certaines femmes, en me lisant, ne seront pas contentes. Je sais aussi qu’il y a des hommes qui se reconnaitront dans mon propos. Peu importe ! L’essentiel, pour moi, n’est pas de plaire ou de déplaire. Le plus important, pour moi, c’est de dire mes quatre vérités.

 

« Le Fou »

 

 


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