HomeA la uneFREDERICK NIKIEMA, MINISTRE DE LA COMMUNICATION A PROPOS DES ARRESTATIONS:« Il faut laisser le processus se poursuivre avant de se prononcer sur son caractère sélectif ou non »

FREDERICK NIKIEMA, MINISTRE DE LA COMMUNICATION A PROPOS DES ARRESTATIONS:« Il faut laisser le processus se poursuivre avant de se prononcer sur son caractère sélectif ou non »


L’accompagnement de la communauté internationale dans la mise en œuvre de la transition, la 18e édition de la Journée nationale du paysan (JNP), le bilan de l’épidémie de grippe aviaire, ce sont, entre autres, les sujets évoqués lors du traditionnel rendez-vous du gouvernement de transition avec la presse. Pour l’occasion, étaient présents Frédérick Nikièma, ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de transition, porte-parole du gouvernement, François Lompo, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, Jean Paul Rouamba, ministre des Ressources animales et Sadou Maïga, ministre de l’Environnement et des ressources halieutiques. C’était le 21 avril 2015, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR), à Ouagadougou.

 

« Nous ne sommes pas un gouvernement qui a des ennemis politiques, nous ne sommes pas partisans.

On ne saurait donc mettre en place une opération destinée à un groupe particulier de personnes », a déclaré Frédérick Nikièma, ministre de la Communication, à propos des arrestations de dignitaires du régime déchu, lors du point de presse du 21 avril dernier. A en croire le ministre en charge de la communication, il est vrai que les rapports de l’ARCE existent, mais il est important de savoir que bon nombre d’entre eux sont déjà en Justice, ce qui exclut le fait que l’opération soit sélective comme certains le disent. Citant le président de la Transition, Michel Kafando, qui disait que les arrestations se poursuivraient et s’intensifieraient dans les semaines à venir, Frédérick Nikièma a demandé aux uns et aux autres de laisser le processus se poursuivre avant de tirer des conclusions sur son caractère sélectif ou non. La démarche du gouvernement dans cette opération « mains propres », a-t-il fait savoir, est d’apporter un début de suite judiciaire à tous les dossiers de crimes économiques et de sang que le pays a enregistrés.

Sur la question du nouveau code électoral qui suscite tant de débats, a indiqué Frédérick Nikièma, ministre de la Communication, la prudence observée par les ambassadeurs de l’Union européenne et des Etats-Unis est tout à fait légitime, mais la position du gouvernement sur cette question n’a pas variée. « Nous estimons que l’inclusion inscrite dans la Charte de la transition ne doit pas être synonyme d’impunité et qu’il est du devoir du gouvernement de travailler à poser les bases d’une démocratie solide au Burkina Faso », a-t-il expliqué. Quant à l’applicabilité de ce nouveau code, a-t-il ajouté, cela relève du domaine du juge en charge des libertés, étant donné que la loi a été promulguée.

Félicitant l’engagement des partenaires à respecter la volonté du peuple burkinabè et à l’accompagner dans ses choix, le ministre en charge de la communication a salué les mesures prises par l’Union européenne pour appuyer la transition. Il s’agit notamment d’un appui financier supplémentaire de plus 3 milliards de F CFA et d’un appui budgétaire exceptionnel en don de plus de 65 milliards pour les années 2015 et 2016. Aussi, a dit Frédérick Nikièma, l’UE s’est également engagée à prendre en charge le déploiement d’une mission d’observation électorale. En outre, la Banque mondiale a accordé au Burkina un appui budgétaire d’environ 61 milliards de F CFA pour soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et pour le maintien de l’élan des réformes mises en œuvre dans la gestion des finances publiques, dans la création d’emplois et dans le renforcement de la résilience.

La 18e JNP et ses innovations

 

François Lompo, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, est, pour sa part, intervenu principalement sur la 18e Journée nationale du paysan, prévue pour se tenir à Dédougou du 23 au 25 avril prochains, sous le thème «Amélioration de la productivité des exploitations agricoles familiales dans l’optique de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ». D’un budget de 500 millions de F CFA, la 18e JNP connaîtra la participation de 1500 paysans venus des 45 provinces du pays dont 86 récipiendaires, et comporte des innovations telles la responsabilité accrue des paysans dans l’organisation de leur journée, la hiérarchisation des contraintes par région pour retenir les plus importantes. Selon François Lompo, tout est fin prêt pour la réussite de ce rendez-vous qui se veut un cadre d’échanges par excellence.

Le ministre des Ressources animales (MRA), Jean Paul Rouamba, a, quant à lui, confié que 19 foyers de grippe aviaire ont été notifiés par les services techniques, dont 2 dans les Hauts-Bassins et un dans le Sud-Ouest et que 11 500 000 volailles seraient exposées. Afin de circonscrire l’épizootie, plus de 390 millions ont été mis à la disposition du MRA par le gouvernement et les producteurs dont la volaille ferait l’objet d’abattage seront dédommagés. Tout de même, a relevé Jean Paul Rouamba, plus 2 milliards de F CFA restent à mobiliser pour venir à bout de l’épizootie, d’où l’appel du gouvernement aux partenaires techniques et financiers. Pour ce qui est de la consommation de la volaille, le MRA a rappelé que si les consignes édictées par son département sont biens suivies, telle la nécessité de bien cuire la viande, elle peut être consommée sans aucun problème.

Thierry Sami SOU

 

Programme de la JNP

23 avril : tenue des ateliers sectoriels et du forum national sur les contraintes qui limitent la productivité des exploitations familiales.

24 avril : meeting et ouverture de la foire agro- sylvo-pastorale avec la visite d’exploitations familiales phares.

25 avril : entretien direct entre paysans et le président de la Transition suivi de la prise d’engagements des différentes parties prenantes.

 

 

Le ministre Sadou Maïga à propos du sachet plastique

 

« La loi est en vigueur depuis le 21 février 2015 et nous nous attelons à son application effective à tous les niveaux. Déjà au niveau de l’importation, avec la collaboration des services douaniers, l’interdiction est effective. A l’intérieur du pays, il y avait d’énormes quantités de stocks de sachets non biodégradables qui sont en train d’être écoulées. Là, nous sommes dans une phase de sensibilisation. A Ouagadougou, nous avons fait le tour des grandes surfaces pour rappeler aux uns et aux autres qu’il y a des sanctions qui vont tomber s’ils continuent. Mais le problème de fonds qui se pose à tous les échelons, c’est le changement de comportement. Quand on adopte une loi, il ne faut pas attendre que les sanctions pleuvent avant d’appliquer les obligations y afférentes ».


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