GEORGE WEAH A L’ELYSEE : Les jaloux vont maigrir
Un mois environ après son arrivée à la tête de l’Etat libérien, George Weah effectue une visite de 72 heures en France. Avant de rencontrer son homologue Emmanuel Macron à qui il exprimera sa gratitude pour le soutien multiforme dont il a bénéficié pendant la campagne électorale, George Weah s’est adressé, hier 20 février 2018, à plusieurs centaines d’étudiants au Centre national des arts et métiers de Paris. Cette initiative rappelle l’intervention du président français, fin novembre 2017, à Ouagadougou au Burkina Faso. Cela dit, Paris valait bien une escale pour le ballon d’or qui a fait ses preuves à Monaco et au Paris Saint Germain, pour ce qui concerne sa carrière footballistique en France. Et ce n’est pas tout. George Weah fait partie de cette race de présidents qui « incarnent la nouvelle génération avec qui l’Elysée souhaite refonder les relations entre la France, l’Europe et l’Afrique », pour reprendre les termes de la présidence française qui explique par ailleurs que la visite de l’ancienne gloire du football africain sera consacrée « aux défis auxquels le Liberia fait face, en particulier la croissance économique et l’emploi de la jeunesse » ainsi qu’au « rôle du sport comme facteur de développement » .
N’est pas reçu à l’Elysée qui veut
Comme quoi, n’est pas reçu à l’Elysée qui veut. Car, bien des chefs d’Etat africains qui se considèrent comme de grands timoniers, auraient bien voulu être à la place de George Weah, petit bleu du continent. Il s’agit, pour ne pas les nommer, de Denis Sassou NGuesso du Congo Brazzaville, de Paul Biya du Cameroun, de Joseph Kabila de la RDC, de Faure Gnassingbé du Togo qui, tout autant qu’ils sont, sont passés maîtres dans le rafistolage des Constitutions pour s’éterniser au pouvoir. Conséquence, leurs pays perspectifs sont à feu et à sang pendant qu’eux s’en tamponnent le coquillard. Cela dit, le séjour du numéro un des Libériens dans l’Hexagone pourrait être perçu comme une prime à l’alternance démocratique, quand on sait surtout que le Libéria revient de loin. C’est sans doute ce qui explique que la Fondation Mo Ibrahim a aussi choisi, cette année, de décerner sa prestigieuse récompense à Ellen Jonhson Sirleaf qui a su jeter les bases de la reconstruction d’un Libéria nouveau.
B.O