GOUVERNANCE AU BURKINA
Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), au cours d’une rencontre tenue le 14 juin 2019, a présenté les résultats du sondage d’opinion « présimètre » du premier semestre de l’année 2019. Ce sondage réalisé sur le plan national, donne la note de 4,72/10 au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sur son action globale.
C’est la note de 4, 72/ 10 qui a été attribuée par les citoyens au président du Faso, par rapport à la mise en œuvre de des engagements de son programme électoral. C’est le CGD qui a présenté le contenu de ce sondage le 14 juin dernier, à Ouagadougou. Selon l’ingénieur statisticien économiste, Issoufou Nana, membre de l’équipe du CGD chargée de la réalisation du sondage, c’est du 1er au 19 juin 2019 que ce sondage d’opinion a été réalisé dans le cadre du suivi citoyen du programme du chef de l’Etat. Il s’agissait, pour lui, de demander aux citoyens de se prononcer et d’apprécier la mise en œuvre des actions du gouvernement. Il a aussi noté que l’objectif n’est pas de dire qu’il faut gouverner par les sondages mais plutôt d’utiliser ces résultats comme un feedback social et de la réactivité des citoyens face à la mise en œuvre du programme de société du président. « 4,72/10 est une note qui invite le président du Faso à mieux faire pour les 18 mois restants, sinon que la satisfaction des citoyens sur la mise en œuvre de ses engagements, a un facteur principal qu’est la sécurité. C’est un phénomène qui a un impact sur toutes les activités économiques du Burkina et cela pourrait expliquer la note donnée au président », a relevé l’ingénieur. Il faut noter qu’il y a aussi une crise de confiance au niveau de l’Administration, qui est actuellement en baisse. « Les citoyens n’ont plus totalement confiance en la justice burkinabè », a-t-il dit. A en croire celui-ci, selon le sondage, en milieu urbain, la note moyenne est de 4,84/10 et en rural, elle est de 4,67/10. C’est la première fois, a-t-il relevé, qu’ils enregistrent une note moyenne en milieu rural inférieure à celle urbaine. Mais tout cela se justifie, selon lui, par le contexte général du pays qui fait face à l’insécurité, et aussi aux mouvements de grève tous azimuts au Burkina. Du reste, M. Issoufou Nana a souligné des points de satisfaction qui ont été relevés, notamment la réalisation des infrastructures d’éducation, le recensement des écoles non conformes et leur fermeture, la gratuité des soins, la promotion des produits locaux, l’opération Otapuanu et les infrastructures routières et d’assainissement. Notons qu’en décembre 2018, un sondage avait été aussi mené dans le même cadre et le président du Faso avait eu la note de 4,91/10.
Valérie TIANHOUN
