HomeA la uneGOUVERNEMENT PAUL KABA 1 : Une équipe de combat selon le PM

GOUVERNEMENT PAUL KABA 1 : Une équipe de combat selon le PM


Après avoir composé son gouvernement le 12 janvier dernier, le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba a animé un point de presse le 13 janvier 2016, à la primature, à Ouagadougou. Pendant plus de 2h d’horloge, le PM a expliqué aux Hommes de médias, les critères qui ont prévalu au choix des membres de son gouvernement. La vision stratégique de l’équipe gouvernementale, ses chantiers prioritaires, ce sont autant de sujets qui ont été évoqués lors de cette conférence.

 

Les membres du gouvernement doivent donner l’exemple. Ils devront souscrire à un code d’éthique et de bonne conduite et se soumettre à la déclaration des biens. Dans la gestion de la chose publique, ce sera la tolérance zéro. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, lors du point de presse du 13 janvier dernier. En outre, les ministres choisis recevront, en plus de leur lettre de mission, un plan d’actions à court, moyen et long termes et seront évalués régulièrement. L’institution de cette culture du résultat a pour but d’éviter les errements du passé. On ne peut plus gouverner comme avant, a-t-il lancé, après le lourd tribut payé par le peuple burkinabè lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch manqué du 16 septembre 2015, a dit le PM. « On ne pourra plus nommer des gens à des postes de responsabilité gouvernementale sans que ces derniers ne rendent compte », a-t-il assuré. Rappelant que c’est sur la base de sacrifices que la démocratie burkinabè a pris pied, Paul Kaba Thiéba a insisté sur la nécessité d’une bonne gouvernance. D’où la mise en place d’une équipe « réduite » de combat et d’engagement, composée de 29 membres dont 23 ministres pleins, 2 ministres délégués et 4 secrétaires d’Etat. Elle compte environ 36% de jeunes et 24% de femmes. « Mon souhait était d’avoir 30% de femmes dans l’équipe gouvernementale, mais j’ai dû revoir à la baisse mes prévisions après les tractations », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’il y a des efforts à fournir pour susciter plus de vocation au sein de la gent féminine.

Chacun doit rester dans son rôle

Parlant du choix des membres du gouvernement, le Premier ministre a confié qu’ils ont été choisis selon des critères bien définis, conformément à la vision du chef de l’Etat. Ce sont notamment le patriotisme, l’engagement, l’éthique, la probité et la compétence. L’équipe gouvernementale, a laissé entendre le PM, a comme impératif la bonne gouvernance pour mettre fin à la méfiance entre la classe politique et la population, en faisant de la lutte contre la corruption et l’incivisme son cheval de bataille. Entre autres priorités, a cité le PM, la mise en œuvre de réformes économiques courageuses pour briser les entraves du sous-développement et mettre le Burkina sur les rails d’une croissance forte, durable et inclusive, la lutte contre la fracture sociale.

Concernant la coloration politique des membres du gouvernement, Paul Kaba Thiéba a estimé que l’important est le respect du principe posé par le chef de l’Etat, à savoir la bonne gouvernance. Quant à la non-participation des Organisations de la société civile au nouveau gouvernement, il a donné ses raisons. Pour lui, chacun doit rester dans son domaine pour le bien de la démocratie, et celui de la société civile est d’assurer un rôle de veille. « Si tout le monde est dans le gouvernement, qui va critiquer pour qu’on avance ? », s’est-il interrogé. Il faut éviter la confusion des genres. Il n’est pas indiqué que la société civile entre dans le gouvernement, a renchéri le PM.

A la question de savoir si la nomination de patrons de presse comme ministres ne sera pas source de conflit d’intérêts, Paul Kaba Thiéba s’est voulu rassurant. Il y aura des garde-fous et le code d’éthique et de déontologie auquel tous les ministres vont souscrire permettra d’éviter d’éventuels conflits.

Valérie TIANHOUN

Quand le PM appelle le président Roch, Blaise

 

Lors du point de presse, l’ombre de l’ex-président Blaise Compaoré semblait hanter le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. En effet, il a plusieurs fois prononcé son nom en lieu et place de celui du président Roch Marc Christian Kaboré. Tant et si bien qu’il a fini par s’excuser, expliquant qu’il n’était pas aisé d’effacer plus de 27 ans de pouvoir, d’autant qu’il était à l’extérieur du pays. « Le président Blaise Compaoré ne sait pas gouverner, le président Roch Marc Christian Kaboré, oui », dira-t-il.

T.V


Comments
  • Simon Compaoré a réellement le profil de l’emploi de ministre de l’administration territoriale et de la sécurité. Sous la transition, il avait alerté que l’attaque terroriste contre la mine de Tambao était une action visant la déstabilisation du Burkina. Il avait aussi tiré la sonnette d’alarme sur les menaces contre sa sécurité physique et cela s’est manifesté quelques temps après par le saccage de son domicile lors du putsch du 16 septembre 2015.Pour avoir été maire pendant une décennie, il connait bien les rouages de l’administration municipale et territoriale. Donc, Simon Compaoré est un homme à la place qu’il faut. Avec son dynamisme légendaire, son flair sécuritaire, il pourra veiller efficacement sur le Burkina dans un contexte sous régional et international marqué par des attaques terroristes récurrentes.

    14 janvier 2016

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